CHAPITRE 9 : Anniversaire

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—    Joyeux anniversaire !

Je sautais sur le lit, écrasant par la même occasion celui qui dormait dedans. Il gémit de douleur mais aussi d’ennui. Kandinsky n’aimait pas être réveillé, il était à peine onze heures.

Aujourd’hui, nous étions samedi mais plus important encore : nous étions le quatorze janvier. L’anniversaire de mon meilleur ami. Mais aussi le dernier week-end avant que les cours ne reprennent.

C’était le côté un peu moins positif, surtout que nous n’avions même pas fait les devoirs qui nous avaient été donné un mois auparavant.

Je me relevais, attendant qu’il daigne se lever pour que l’on puisse allés manger. Je l’avais attendue exprès pour que l’on mange ensemble.

Je zieutais la chambre qu’il partageait toujours avec les mêmes garçons. J’avais pu parler avec Alexander quelques fois, lorsque je venais rendre visite à mon ami.

Je commençais à prendre mes marques. Cela faisait un mois que j’étais ici et je fus surprise du changement. En trente jours à peine, j’avais réussi à me faire une place, à moins pleurer lorsque je repensais à maman et à détester plus fort papa.

—    Aller, debout, criais-je en le secouant.

Les trois autres garçons étaient déjà partis, préférant passer leur temps dans la salle de jeu ou la bibliothèque.

Ou à se chercher une petite amie, tout simplement.

Kandinsky fêtait ses douze ans aujourd’hui et j’étais heureuse de pouvoir lui offrir un cadeau. Je l’avais commandé auprès du type louche qui venait tous les vendredis soir.

Je lui avais pris une magnifique chemise rose. Je l’avais prise exprès trop grande pour qu’il puisse la porter plus longtemps. L’argent que j’avais utiliser pour me payer ça ? Je l’avais volé à la cantinière, Cristelle.

J’avais remarqué qu’elle laissait souvent trainer quelques pièces et billets. Sans compter que, parfois, je l’aidais alors elle me récompensée en me payant. Ce n’était pas grand-chose mais ça avait suffit à ce que je paie une chemise à Kandinsky.

J’avais observée qu’il porté toujours soit son pull violet, soit un pull bleu marine.

Kandinsky sorti sa tête de sous la couette, me regardant furtivement avant de se recouvrir la tête.

—    Hey !

Je me ruais sur lui pour lui retirer la couverture. Il la tenait fermement dans ses mains, s’agrippant à elle comme si sa vie en dépendait.

—    Mais tu vas lâcher ! grinçais-je des dents.

Il rit en me voyant essayer de la lui retirer. Il gagna la bataille. Je soupirais.

—    Aller, Candy. Si tu ne te lèves pas, tu ne pourras pas manger ton super gâteau d’anni-

Il bondit d’un coup de son lit, se mettant sur ses pieds. Il vacilla un peu, manquant de retomber dans son lit mais parvint à se stabiliser.

—    Est-ce qu’il est bon ? me questionna-t-il.

Il savait que j’avais aidée Cristelle à confectionner son gâteau, ce qui me tenait à cœur. J’avais envie qu’il voie à quel point j’étais bonne en cuisine. Je cuisinais beaucoup avec ma mère à l’époque.

—    Est-ce qu’il est au chocolat ?

Je soupirais sans lui répondre.

—    Tu verras quand tu seras descendu.

SANS TOI [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant