CHAPITRE 41 : La guerre

226 7 19
                                    

—    Donc c’est ça ton idée ? Monter un complot contre Volodia avec tout l’orphelinat ?

Alexander se tenait debout devant moi, les poings sur les hanches. Il me toisait du regard, ne croyant pas un mot de ce que je racontais.

—    C’est bien plus qu’un complot, Alexander. C’est une rébellion. Une révolution. Nous n’allons pas lui laisser le droit de chambouler notre vie et nos habitudes.

—    Je te suis uniquement parce que je pars dans deux mois mais sache que c’est une idée stupide.

Je souris, content d’avoir mon meilleur ami de mon côté. Je n’allais certainement pas laisser le nouveau directeur me piquer ma liberté et m’enlever le droit de toucher Mira.

—    Donc qu’est-ce que tu proposes comme idée ?

J’ouvris la bouche pour répondre mais Alex me coupa la parole, poursuivant :

—    Réfléchis avant de parler et pense intelligemment.

—    Il faut commencer par réunir du monde. Nous allons faire une propagande.

Il leva les yeux au ciel tout en soupirant.

—    Une propagande ? Tu es sérieux ?

—    C’est la guerre, Alexander !   

Il marmonna quelque chose d’incompréhensif dans sa barbe avant de se diriger vers la fenêtre.

—    Il veut mettre plus de personnel pour surveiller les dortoirs. En d’autre therme : ça va être beaucoup plus compliquer voir impossible de rejoindre les filles où même de faire le mur.

Je regrettais amèrement le départ d’Agathe, surtout que cette dernière ne m’avait même pas dit aurevoir. Je pensais qu’elle et moi étions comme une mère et un fils mais j’avais tort. Pour elle, je n’étais qu’un enfant de plus dans cet endroit.

—    Pourquoi Agathe est partie ? murmurais-je à moi-même.

Je me levais et rejoignis Alexander à la fenêtre pour guetter ce qu’il fixait depuis avant. Je remarquais que son regard ne cessait de scruter Maya, qui lisait un livre dans le jardin.

—    Et dire que je ne la verrais plus tous les jours, soupira-t-il avant de s’étirer.

—    Demain c’est demain. Pense à aujourd’hui et à ce dont tu as envie.

Il hocha la tête, croisant les bras devant son torse.

—    Tu me feras un rapport des mecs qu’elle fréquente pendant mon absence.

Je lui en fis la promesse avant qu’il ne quitte la chambre et aille la rejoindre. Son départ était dans deux mois et je me demandais comment serait la vie sans lui. Qui prendra sa place dans la chambre ?

Je pris une grande inspiration avant de partir à mon tour pour aller dans la bibliothèque. Je trouvais Mira – hasard de dingue – assisse à l’une des tables. Elle étudiait des livres sur la première et seconde guerre mondiale.

—    Je ne savais pas que tu étais banchée histoire, constatais-je en m’installant à côté d’elle.

Je l’embrassais fougueusement sur la joue et elle se mit à rougir. J’appréciais beaucoup la vision et j’espérais pouvoir prendre une photographie mentale.

—    J’étudie l’histoire pour éviter de commettre les mêmes erreurs. Il faut qu’on attaque intelligemment, on a à faire à un homme intelligent et charismatique.

SANS TOI [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant