CHAPITRE 48 : Sauvetage mortel

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Kandinsky Zabolotny

La panique était palpable dans le jardin. L’alarme incendie retentissait encore et je cherchais dans la foule mes amis ainsi que Mira. Je trouvais avec difficulté Maya, complètement affolée.

Tout le monde se bousculait, voulant s’échapper à tout pris alors que le feu ne s’étendait même pas à l’extérieur. Un blondinet s’approcha et je reconnu Alexander. Il prit dans ses bras sa bien-aimée, soulagé qu’elle soit saine et sauve. Mais Mira ? Où était-elle ?

Ma gorge était sèche, mes mains moites, mon cœur n’allait pas tarder à sortir de ma poitrine.

—    Vous n’avez pas vu Mira ? leurs demandais-je, la voix tremblante.

Alexander secoua la tête, l’air désolé. Maya plaqua ses mains sur sa bouche, les larmes aux yeux.

—    Tu penses qu’elle est encore à l’intérieur ? s’inquiéta-t-elle.

J’écarquillais les yeux, imaginant le pire. Je serrais les poings avant de courir dans le sens opposé des autres. Je bousculais par la même occasion Volodia qui sortait du bâtiment, l’air affolé.

J’arrivais dans le hall avant de constatais que la fumée avait remplie l’orphelinat. Je ne savais pas d’où provenait ce feu mais j’allais trouver le responsable et lui faire vivre le procès des sorcières de Salem.

Je montais à toute vitesse dans les dortoirs des filles, ne trouvant personne dans la chambre ni dans la salle de bain. Mon cœur s’accélérait à grande vitesse, la peur de la perdre couvrant la peur du feu.   

Elle n’était ni dans le réfectoire, ni dans la cuisine. Il ne restait qu’une seule pièce à vérifier : la bibliothèque.

Je me dirigeais vers la pièce avant de constater avec effroi que les portes étaient fermées. Je forçais dessus, sans rien n’y faire. Désespéré, je pris l’extincteur dans le coin du hall, frappant la poignée de toutes mes forces avec pour faire céder ces fichus portes.

Après plusieurs tentatives, les portes cédèrent et s’ouvrirent. Une vague de fumée me fit tousser, me piquant les yeux. Lorsque je les rouvris, je découvris avec horreur le corps de Mira allongé sur le sol. Je m’empressais de la porter jusqu’en dehors, toussotant encore à cause de la fumée.

Je la déposais à l’écart de la foule en furie, tâtant son poigné pour prendre son pouls. Alexander et Maya me rejoignirent en compagnie d’une femme en tenue d’infirmière.

—    Ils ont appelé les pompiers, m’informa Alexander en s’accroupissant pour être à mon niveau.

Il posa une main sur mon épaule pour me réconforter mais rien ne pouvait m’enlever la vision d’horreur que j’avais en face de moi. L’infirmière la prit en charge avec une autre collègue tandis que des pompiers s’enfoncèrent dans l’orphelinat pour éteindre le feu.

Alexander et Maya restèrent avec moi, me parlant mais je n’entendais aucunes de leurs paroles. Mes yeux restèrent fixés sur l’herbe qui avait pris la forme du corps de Mira.

Allait-elle bien ? Je déglutis, imaginant le pire. Tout ça n’était qu’un mauvais rêve, j’allais me réveiller.

SANS TOI [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant