CHAPITRE 58 : Pré-cadeau

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La nuit était déjà tombée depuis une heure. Je n’avais pas revue Kandinsky depuis que nous étions allés chez le principal pour lui demander ce fameux speed dating.

Je ne savais pas où il trainait actuellement mais j’espérais le retrouver bientôt dans sa chambre. Je voulais lui offrir mon super cadeau. Pour être franche, je m’étais creusée la tête. J’avais beaucoup hésité, me demandant si ça allait lui plaire.

Je trouvais ça unique comme cadeau surtout que, pour moi, ça avait une valeur plus qu’importante.

Je me préparais dans la salle de bain, terminant d’enfiler mon pantalon et mon top. Je voulais que cette soirée soit inoubliable pour lui comme pour moi.

Un dernier regard dans la glace et je sortis de la salle de bain pour aller dans sa chambre. J’y allumais plusieurs bougies – senteur rose, détail important – pour créer une atmosphère romantique.

Le stresse commençait à monter tout doucement en moi. Est-ce qu’il va venir ? Et si ce n’était pas lui qui ouvre la porte ?

Plusieurs scénarios se jouèrent dans ma tête, tous plus horribles et gênants les uns que les autres. Finalement, je soufflais un bon coup. Dans le pire des cas, ça fera une anecdote.

Je m’assis sur son lit, triturant mes mains, le cœur battant dans ma poitrine comme s’il voulait en sortir.  

Après ce qu’il me semblait être une éternité à attendre, j’entendis des bruits de pas dans le couloir. Je déglutis, respirant profondément pour me calmer.

La porte s’ouvrit sur un jeune brun, le sourire aux lèvres. Ses yeux se mirent à pétiller lorsqu’il les posa sur moi. Je me levais pour m’approcher de lui, hésitante.

—    Pourquoi un aussi grand sourire ?

Il me serra dans ses bras avant de m’embrasser langoureusement. Je ne savais pas ce qui lui procurait autant de joie mais j’adorais.  

—    Alexander est venu ! s’exclama-t-il avec un grand sourire.

Mes pensées se tournèrent vers Maya. Elle allait certainement être rassurée de le voir sain et sauf. Peut-être qu’elle allait enfin remanger.

Il leva la tête avant d’afficher une tête surprise.

—    Wow, je me disais bien que ça sentait la rose.

Il s’avança dans la pièce, reniflant l’odeur des bougies.

—    Comment ça s’est passé avec Alex ? le questionnais-je en m’asseyant sur son lit.

—    Bien, on a parlé de tout et de rien. Surtout de rien, ricana le brun.

Il se posa à mes côtés, le regard brillant d’une lueur que je ne connaissais que trop bien.

—    Tu as envie de m’embrasser.

Il secoua la tête, se grattant la nuque avant de détourner le regard. Je souris, amusée.

—    Eh bien, si tu ne veux pas le faire, je suis sûre qu’un autre garçon le fera.

Il grimaça, légèrement joueur. Nous savions tous les deux ici qu’il en avait envie. Et il n’était pas le seul.

—    Au fait, j’ai ton cadeau.

Il se pouvait que j’eusse menti. J’avais deux cadeaux, disons que celui-ci était un « pré-cadeau ».

Je sortis de ma poche une petite figurine des Schtroumpfs. Il sourit bêtement en voyant cette figure. Peut-être que pour certain, ça ne signifiait rien mais pour moi, si. D’ailleurs, j’espérais qu’il serait aussi content que moi.

—    Tu te souviens que je suis arrivée ici il y a cinq ans ? C’était mon anniversaire et tu m’avais offert un paquet de bonbon.

Il fixa un point invisible sur le sol, un sourire naissant sur ses lèvres.

—    Oui, je m’en souviens. Tu avais l’air tellement perdue ! pouffa-t-il.

—    Je l’étais !

Nous éclations de rire, sans toutefois faire trop de bruit pour éviter d’attirer les pions.

—    Mais je le suis moins avec toi, avouais-je en posant ma main sur la sienne.

J’y déposais la petite figurine, la tête remplie de souvenir. En cinq ans, nous en avions fait des choses. J’avoue qu’il y avait deux ans qui on était gaspiller mais deux ans dans une vie, ce n’était rien.

—    Je t’ai toujours trouvé belle, depuis le jour où je t’ai vu grelotante dans le froid, à regarder les autres s’amuser dehors.

Je me sentis rougir, la chaleur commençant à m’envahir petit à petit. Je me rapprochais de lui, le cœur battant la chamade. Avant qu’il ne puisse dire un mot de plus, j’écrasais mes lèvres contre les siennes.

Il se laissa faire, ses mains descendirent directement sur mes hanches.

Le cadeau commençait maintenant.

SANS TOI [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant