CHAPITRE 60 : Jalousie

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—    Et là, il a joui sur mon ventre !

Maya mordu dans son oreiller tant elle était heureuse de m’entendre raconter ma première fois.

—    Oh mon Dieu, Mira c’est génial ! s’exclama-t-elle en claquant dans ses mains.

Maya était à nouveau joyeuse, elle avait revue Alexander hier soir et il se portait bien. Il lui avait même donné un téléphone pour qu’ils puissent s’écrire et s’appeler. J’espérais que Kandinsky en ferait autant lorsqu’il partira et me laissera ici.

—    Il faut qu’on fête ta première fois !

Elle était tellement enthousiaste que je n’osais pas lui parler du speed dating qui allait être organisé aujourd’hui. Finalement, pas besoin de lui faire rencontrer quelqu’un d’autre, elle était parfaite pour Alexander et Alexander était parfait pour elle.

—    Bon, ce n’est pas tout mais on doit aller en cours, annonçais-je pour changer le sujet.

Elle soupira avant de se lever et de prendre nos sacs. Nous descendions jusqu’à nos salles de classe et, juste à côté de la porte, il y avait accroché une affiche rose avec inscrit dessus « Speed dating ».

—    Un speed dating ? fronça-t-elle des sourcils. C’est un peu ringard, non ?

J’haussais les épaules. D’autres élèves en parlaient et avaient l’air d’apprécier le concept. D’autres informations étaient écrites en-dessous, comme l’heure mais encore l’âge requis pour participer. Entre quatorze et dix-sept ans.

—    En tout cas, ce n’est certainement pas moi qui vais y participer, ricanais-je.

Maya me fusilla du regard avant de croiser les bras devant sa poitrine et de s’adosser au mur.

—    Moi non plus, je ne vais pas y participer, j’ai déjà un mec.

—    Ah bon ? Où ça ? Je ne le vois pas, la taquinais-je.

Elle me fit un doigt d’honneur tout en me tirant la langue.

—    Retourne te faire dépuceler par ton vieux clochard ! rétorqua-t-elle en riant.

—    Euh, je suis juste là.

Nos regards se tournèrent en même temps vers Kandinsky qui souriait nerveusement tout en se grattant la nuque.

Maya s’excusa avant de s’éclipser pour nous laisser seuls.

—    Tu lui as raconté ?

J’hochais la tête et il me prit par la main avant de déposer un baiser sur ma joue. J’entendis quelques sifflements venant de derrière mais je vis surtout le regard noir de Marylou.

Je l’avais complètement oublié, celle-là.

—    Je crois qu’elle a envie de te tuer, ricana-t-il avant de me prendre dans ses bras. Et si on lui donnait encore plus envie d’être jalouse de toi ?

Il prit ma mâchoire en coupe avant de m’embrasser. Les autres élèves firent encore plus de bruit, criant, sifflant, applaudissant. Marylou, elle, restait sur place, les poings serrés, la mâchoire crispée.

Je souriais à Kandinsky, qui arborait un sourire fier. Le calme apparut lorsque le professeur débarqua et réclama le silence. Il nous fit pénétrer dans la classe dans un silence de mort. Maya vint s’assoir à côté de moi tandis que Kandinsky prit une place derrière nous, en compagnie d’un autre élève.

—    Tu as vu comment elle te regardait ? gloussa Maya en me donnant des coups de coude.

J’esquissais un sourire, même après ce baiser furtif, je pouvais continuer de sentir son regard. Je levais la tête et me rendis compte qu’elle n’avait pas cessée de me fixer.

Fin, ce n’est pas ma faute s’il m’aime et pas elle.

—    Hé tête de pois chiche, gloussa ma meilleure amie en s’adressant à Kandinsky. Tu vas au speed dating, ce soir ?

—    Je n’en sais rien, toi tu y vas ?

Elle hocha la tête et je fronçais les sourcils. Je croyais qu’elle trouvait ça ringard et qu’elle avait déjà un copain ?

—    J’y vais avec Mira, tu sais, pour faire de nouvelles rencontres.

Elle lui fit un clin d’œil et il sourit.

—    Oh oui, je comprends, je pense que je vais y aller aussi. Le célibat commence à me taper sur le système.

—    Oh oui, tu étais tellement énervé par le célibat que tu as marqué le cou de Mira.

Il rougit, enfuyant sa tête dans son coude tandis que Maya riait. Le professeur le remarqua et décida de nous déplacer. Il nous éparpilla dans la classe et je me retrouvais assisse à côté de Marylou.

Je tentais de l’ignorer mais elle ne cessait de faire des gémissements gênants.

—    Tu peux arrêter ? finis-je par demander.

—    Pourquoi ? Tu as bien gémi comme ça hier soir.

Je soufflais de frustration. Je devais gérer ma colère et ne pas la laisser gagner.

—    Effectivement, et devine qui m’a fait gémir de la sorte ?

Sa main se crispa autour de son stylo et elle se tut, se contentant de recopier le cour qu’il y avait au tableau.

Je jetais un dernier regard à Kandinsky. Nos regards se croisèrent et il me sourit, se pinçant les lèvres avant de se concentrer sur le tableau.

SANS TOI [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant