CHAPITRE 12 : Belle famille et heureuse vie

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Il était dix-sept heures lorsque la fête de départ pour Caroline commença. Nous étions tous réunis dans la salle des fêtes. Des tables étaient alignées sur les côtés avec plein de nourriture et de boissons.

Kandinsky et moi étions assis sur l’un des nombreux canapés blancs, un paquet de chips et une canette de coca dans les mains. Nous grignotions notre encas tout en discutant.

—    Tu penses que Caroline sera heureuse ? lui demandais-je en prenant une poignée de mes chips.

Il haussa les épaules avant de boire une gorgée de sa boisson gazeuse.

—    Généralement, c’est le rêve de tous les enfants qui vivent ici de trouver une famille.

Je n’arrivais pas à savoir lequel était le plus terrible. Ne jamais avoir connu ses parents ou les avoir connus mais perdu pour X raisons ?

On ne peut pas regretter quelque chose qu’on n’a jamais connu.

—    Et toi, repris-je. C’est aussi ton rêve de trouver une famille ? Ou tu en as un autre en tête ?

Son regard se perdit dans la foule d’enfant. Le mien regardait la grande bannière avec écrit dessus « Belle famille et heureuse vie. »

Belle famille et heureuse vie. Si seulement.

—    Je ne crois pas que mon rêve soit d’en trouver une, finit-il par répondre. C’est ici ma famille, avec Charles, Agathe et Cristelle.

—    C’est quoi ton rêve alors ?

Mon regard croisa ses yeux bleus qui se mirent à pétiller.

—    Tu vas trouver ça bête mais j’aimerais bien devenir serveur. Travailler dans un restaurant de luxe, servir des personnes riches et avoir plein de pourboires ! Je mangerais les restes des clients, plaisanta-t-il.

Je ris en l’entend parler de son rêve.

—    Dans ce cas, je serais riche et je viendrais manger tous les jours dans ton restaurant. Je te laisserais des pourboires de 10 000 roubles !

Il rit avec moi, s’étouffant presque avec ses chips.

—    Tu seras la première cliente que je servirais, alors.

Je sentis mes joues chauffer. Je ne savais pas si j’interprétais mal ses propos. Quelque part une voix me criait que je me faisais des films mais une autre me disait qu’il pensait ce qu’il disait. Je voulais y croire. Je voulais croire que je pouvais avoir de l’importance aux yeux d’un garçon.

Dans la foule, j’aperçue une belle peau noire. Des cheveux volumineux se baladaient dans la foule, cherchant des yeux quelqu’un ou quelque chose.

Mes yeux croisèrent ses prunelle couleur miel et son sourire s’élargi. Maya s’avança vers nous à la hâte. Je me levais avant de la prendre dans mes bras.

Nous nous étions beaucoup rapprochaient elle et moi. Comme nous partagions la même chambre toutes les deux, nous discutions beaucoup et le fait qu’elle soit une agent secrète infiltrée chez la peste nous rapprochait davantage.  

—    Alors, des nouvelles ? lui demandais-je en l’invitant à venir s’assoir avec nous.

—    Eh bien, soupira-t-elle. Marylou pleure avec Caroline dans la chambre.

Je vis du coin de l’œil Kandinsky se pincer les lèvres. Je ne savais pas s’il avait de la peine ou s’il avait envie de rire.

—    Mais Marylou a fait une promesse à Caroline, continua-t-elle. C’est de se marier avec toi et de l’inviter à votre mariage.

SANS TOI [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant