CHAPITRE 33 : Gage

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Vingt trois heures quarante. Maya et moi étions munies d'un sac à dos contenant deux serviettes de bain et une lampe de poche. Nous sortions en douce par l'arrière avant d'escalader la clôture puisque le trou avait été réparé depuis un moment.

L'excitation me faisait trembler de partout. J'avais tellement hâte. Maya sortie la lampe du sac avant de l'allumer et de marcher en direction du lac. Avant qu'on parte, elle avait rajouté une enceinte comme Alexander lui avait prêté son téléphone.

- Tu verras, une fois au lac on mettra de la super musique !

Je souriais, la boule au ventre à l'idée de retrouver Kandinsky.

Après plusieurs minutes à marcher, nous arrivions devant le lac. Comme prévu, nous étions les premières. Maya zieuta l'heure sur le téléphone tout en allumant son enceinte.

- Il nous reste cinq minutes avant que les autres n'arrivent.

Elle mit Chase de Giorgio Moroder et les premières notes raisonnèrent dans le silence de la nuit. Elle ne perdit pas de temps pour enlever ses vêtements et je l'imitais. Ensemble, nous nous jetions à l'eau.

L'eau était froide mais avec la chaleur de la nuit, cela nous fit un bien fou. J'étais très reconnaissante que Maya m'ait conseillé de me raser partout. Cela allait éviter une gêne même si elle m'avait prévenu que le lendemain allait être compliqué. Apparemment ça allait me démanger.

Alors que nous dansions sur le rythme de la musique tout en s'éclaboussant, nous entendions au loin des cris. Une dizaine de personne firent leur apparition. Je ne reconnu personne, encore moins Alexander ou Kandinsky.

- Reste avant moi, me dit Maya en me tenant par le bras.

Je me détendis en voyant que ces personnes ne s'approchaient pas de nous.

- Là-bas !

Je suivis l'endroit qu'elle montrait du doigt avant de repérer deux ombres plutôt grandes. Elles enlevèrent leurs vêtements avant de se jeter à l'eau et de se diriger vers nous.

- Salut ! nous fit Alexander.

Maya se jeta dans ses bras et ils ne perdirent pas de temps pour s'embrasser. Kandinsky m'adressa un regard tout en se grattant la nuque. Visiblement, lui semblait tout aussi mal à l'aise que moi.

- Super la musique, sourit-il.

- C'est moi qui l'ai choisi, intervint Maya.

Il acquiesça et Alexander passa une main dans ses cheveux dorés, faisant ressortir ses muscles. J'écarquillais les yeux en les voyant, surprise. Il portait toujours des vêtements larges et je ne l'avais jamais imaginé avec un corps aussi bien formé.

- Qu'est-ce que vous voulez faire ? questionna le blond en se collant à Maya.

Cette dernière sourit de toutes ses dents.

- On peut jouer à un jeu ! s'exclama-t-elle. On plonge tous sous l'eau et le premier qui sort sa tête à un gage.

Les garçons acquiescèrent et mon regard croisa celui de ma meilleure amie. La garce venait de le faire exprès. Elle savait très bien que je n'avais pas de très bon poumon dû à mon manque d'exercice physique. J'allais me prendre un gage en pleine poire.

- Ok, tout le monde est prêt ? lança-t-elle. Trois, deux, un, go !

Tous les quatre, nous plongions nos têtes sous l'eau après avoir pris une grande inspiration. Je tentais de tenir le plus longtemps possible mais je fus - sans surprise - la première à sortir la tête de l'eau. A ce moment-là, je me jurais de commencer le sport après cette soirée.

- Qu'est-ce que tu pourrais avoir comme gage ? réfléchit Maya.

- Peut-être que Kandinsky pourrait t'en donner un, suggéra Alexander. Vous êtes amis alors il doit bien te connaitre, non ?

Le blond fixa avec amusement Kandinsky et il se gratta la nuque, ne sachant pas quoi répondre.

- C'est Maya qui a eu l'idée, finit-il par dire. C'est à elle de choisir son gage.

- Dégonflé, marmonna Alexander.

Maya fit mine de réfléchir à ma sentence comme si elle n'y avait pas déjà pensée. Après de longues secondes à patienté mon jugement, elle ouvrit la bouche et déclara :

- Tu dois embrasser celui que tu aimes avant la fin de la soirée.

J'entrouvris la bouche pour rétorquer mais aucuns mots n'en sortaient. Cette peste allait m'entendre demain.

Elle me fit un clin d'œil discret et je la maudis intérieurement. N'empêche, je me rassurais en me disant que ça pouvait être pire.

SANS TOI [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant