CHAPITRE 54 : Halloween 2ème partie

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Guys, ne faites jamais les choses pour plaire/satisfaire les autres. Vous êtes la priorité dans VOTRE vie.

Prenez soin de vous <3

○○○○○○

Mira Pacheco

- Tu as vu comme ils nous regardent ? jubila Maya.

Je me sentais très mal à l'aise dans cette jupe qui laissait presque voir mon entrejambe. Maya m'avait conseillée de porter ça pour plaire à Kandinsky et au vu de ses pupilles pétillantes, elle avait eu raison.

Tout en marchant vers eux, j'écoutais Maya parler.

- Tu vas voir, ils vont se jeter sur nous quand on sera seul !

Je lui souris même si je n'approuvais pas vraiment l'idée. Je n'avais pas l'impression de me reconnaitre. M'habiller de la sorte ne me ressemblait pas et je commençais à me demander pourquoi j'avais accepté de mettre cet accoutrement provocateur.

Pour faire plaisir à Maya. Pour faire plaisir à Kandinsky.

Lorsque nous arrivions devant les garçons, je reculais d'un pas. Etant donné qu'ils étaient assis, je n'avais pas envie qu'ils voient sous ma jupe. Je me raclais la gorge, me sentais mal à l'aise. Maya n'avait pas l'air de l'être, s'approchant très près d'Alexander.

Ils finirent par se lever et Kandinsky me prit dans ses bras mais automatiquement, je me crispais en sentant son odeur. Il ne sentait pas comme d'habitude. Il y avait quelque chose en plus que je détestais car j'en gardais un très mauvais souvenir.

L'alcool.

Je reculais d'un pas, prenant une grande bouffée d'air frais. Une boule se forma dans mon ventre et l'envie d'aller dans ma chambre surpassait toutes les autres.

- Ça ne va pas ? me questionna Kandinsky.

Je lui souris faussement. Je savais qu'il ne me ferait jamais de mal mais à l'intérieur de moi, je ne voulais pas trop espérais. Il avait bu tout comme papa buvait avant et après avoir frappé maman.

- Je crois qu'on va vous laisser, ricana Maya en prenant Alex par le bras.

Elle l'attira à l'intérieur de l'orphelinat. J'expirais nerveusement, me rongeant les ongles. Je ne voulais pas être seule avec Kandinsky.

- Ça n'a pas l'air d'aller, s'inquiéta-t-il.

Il voulu s'approcher de moi mais je reculais. Il fut surpris par ma réaction inhabituelle, fronçant les sourcils d'incompréhension.

- Tu as bu, lui expliquais-je en espérant ne pas le vexer. Je n'aime pas ça.

Il sourit, se grattant la nuque, le regard fuyant. Je me pinçais les lèvres, me sentant légèrement soulagée de lui avoir dit ce que je pensais.

- Désolé, fini-t-il par dire.

Un long silence pesant s'abattu sur nous. Je ne savais plus quoi dire, je voulais juste retourner dans ma chambre, me changer et dormir.

- Est-ce que je peux te raccompagner jusqu'à ta chambre ?

J'hésitais à dire oui. Je ne voulais pas qu'il prenne ça comme une invitation à faire plus. Me voyant hésitante, il leva les mains en signe de capitulation.

- Je veux vraiment te raccompagner.

J'hochais la tête et il m'emmena jusqu'aux dortoirs des filles. Depuis qu'on avait changé de directeur, tout était revenu à la normal. Il n'y avait plus d'uniforme, plus de sécurité renforcée dans les dortoirs et plus de réfectoires séparés tout comme les classes.

Il me suivit jusqu'à ma chambre dans laquelle je m'engouffrais. Je lui souhaitais bonne nuit, mais je le voyais hésitant.

- Tu veux quelque chose ? lui demandais-je en enlevant mon serre tête.

Il secoua la tête, ouvrant la bouche avant de la refermer.

- Je peux te poser une question ? fini-t-il par demander.

J'hochais la tête, connaissant déjà ce qui le tracassait.

- Pourquoi tu n'aimes pas l'alcool ? C'est ton choix, je veux juste savoir pourquoi je ne dois plus en boire.

Son attention me toucha et s'il ne sentait pas l'alcool, je l'aurais sans doute embrassé pour le remercie d'être si gentil avec moi.

- Je...mon père buvait, lui expliquais-je sans trop rentrer dans les détails.

Il acquiesça avant de déposer un baiser sur ma main. Je sentis mes joues rougir sous son regard brulant même si j'étais légèrement apeuré.

- Ты самая красивая кошка. (Tu es le plus beau des chats).

Il pivota avant de disparaitre chez les garçons. Je me changeais tout en souriant bêtement, repensant à ses paroles.

SANS TOI [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant