CHAPITRE 6 : Voleuse

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Des jours venaient de s’écoulaient. Nous étions à présent le vingt-quatre et j’attendais avec impatience ma commande. Je priais pour que les minutes passent plus vite.

J’étais assisse dans le réfectoire dès sept heures, mangeant mon petit-déjeuner tranquillement. Peu de personne étaient réveillée à cette heure-là. Généralement, tout le monde se levait vers sept heure trente ou huit heures.

Actuellement, nous venions d’entrer dans la période de vacances. Jusqu’au cinq janvier, nous avions le droit de faire tout ce qu’on voulait. Bien sûr, nous avions des devoirs à faire pour janvier mais nous avions un mois – pratiquement – devant nous.

J’avais remarqué que pendant les jours férié, les enfants se levaient vers neuf heures. Je commençais à mieux connaitre Kandinsky et je pouvais mettre ma main à couper qu’il serait le dernier à se lever.

J’étais donc seule à une table, mangeant un bol de céréales avec un verre de jus d’orange. La plupart des personnes dans le réfectoire étaient des professeurs. Assisse à une table avec Monsieur Adams, Agathe buvait un café.

Il y avait deux ou trois autres enfants mais c’était tout. Depuis que j’avais passé ma commande, je guettais les moindres secondes qui s’écoulaient.

Je finis de manger mon petit-déjeuner et mis mon plateau avec les autres. Je quittais la cantine en soupirant. Je voulais m’occuper l’esprit, être seule ne me plaisait pas. Je finirais par m’apitoyer sur mon sort, pensant à maman.

Elle me manquait terriblement. Je n’avais jamais réalisé à quel point une mère pouvait être importante. Tout me manquait chez elle. Sa douceur, sa voix, sa chaleur, sa gentillesse, sa manière de me rassurer, de me prendre dans ses bras lorsque papa avait trop bu.

Je secouais la tête, refoulant ces souvenirs atroces. Lorsque Kandinsky et moi avions fait la visite de l’orphelinat, il m’avait montré la salle de jeu. Il y avait un billard mais il y avait mieux encore.

La télévision.

Je me dirigeais vers la salle de jeu et constatais qu’elle était vide. Je m’installais sur le canapé en velours bleu marine et allumais la télé. Je cherchais un programme intéressant jusqu’à ce que je tombe sur les Totaly Spies.

Je commençais à regarder l’épisode, absorber par les aventures des espionnes de Beverly Hills. Les épisodes défilaient et les heures aussi. Je ne savais pas combien de temps j’étais restée assise à regarder le Woop en action mais au bout d’un moment, je me levais pour aller aux toilettes.

Je me levais, des fourmis dans les jambes. Je sursautais en voyant une silhouette se tenant derrière le canapé.

Son sourire s’élargi en me voyant apeuré.

—    Désolé Кошка, je ne voulais pas te faire peur.

Mon ami se tenait devant moi, un sourire idiot aux lèvres.

—    Tu es là depuis combien de temps ?

—    Assez pour savoir que tu aimes les Totaly Spies.

Je levais les yeux au ciel en croisant les bras devant ma poitrine. Ma réaction préférée lorsque j’avais envie de sourire mais que je voulais rester sérieuse.

—    Qu’est-ce qui te fait dire que j’aime ce dessin animé ?

Il contourna le canapé pour se rapprocher de moi. Il se posta en face, à quelques centimètres avant de venir me pincer délicatement la joue.

—    Parce que tu souris dès qu’un nouvel épisode commence, crétine.

Je n’avais jamais fait attention à ce détail. Je soupirais, feignant l’ennui.

SANS TOI [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant