La saint valentin (2) (Pov Romane)

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Je sais qu'Alastor me ment, mais je ne veux pas le confronter. Je suis réticente à tout gâcher, et en plus, s'il ne veut pas me dire ce qui ne va pas, je ne veux pas le forcer. Mais je me pose la question : devrais-je le faire ? Je n'en suis pas sûr.
Alastor tend sa main délicatement pour me guider hors de l'hôtel. Mes doigts hésitent un instant, puis se glissent dans les siens. Nous sortons de l'édifice, et dès que nos pas touchent le trottoir, une étrange sensation me submerge. C'est comme si des yeux invisibles étaient rivés sur moi, scrutant le moindre de mes mouvements. Je balaye les environs du regard, mais rien ne semble anormal. Pourtant, je persiste à ressentir ce regard menaçant, comme une ombre invisible planant au-dessus de moi. Est-ce possible que la personne qui avait tenté de m'assassiner il y a quelques jours rôde toujours dans l'ombre ? Dois-je demander à Pearl de vérifier les alentours ? Mes doigts glissent prudemment vers ma sacoche, lorsque je suis brusquement tirée de mes pensées par la voix d'Alastor.

Alastor : Romane ? Tu me suis ?

Moi : Euh, oui, désolée. J'avais la tête ailleurs.

Un sourire tendre se dessine sur son visage, ce sourire doux que j'ai appris à apprécier au fil du temps. Je m'avance vers lui, alors qu'il descend déjà le trottoir, et nous nous dirigeons vers le centre de Pentacity. En progressant, je ne peux m'empêcher de remarquer que de nombreux démons croisent notre chemin, mais détournent le regard rapidement, comme s'ils ne voulaient pas s'attarder. Certains changent même brusquement de trajectoire, comme s'ils préféraient éviter notre chemin. Je me questionne sur le fait qu'on puisse me reconnaître alors que nous sommes assez éloignés du territoire de Teleman ou de l'autre.

Cette préoccupation tourbillonne dans ma tête lorsque je réalise soudain que ce n'est pas moi que les démons évitent, mais Alastor. C'est comme un éclair de lucidité qui traverse mon esprit. Alors, Bambi est bel et bien un Overlord... Je devrais être à l'abri, n'est-ce pas ? Pourtant, pourquoi ai-je toujours cette désagréable impression d'être suivie ? Je ne peux m'empêcher de jeter un coup d'œil par-dessus mon épaule, même si rien de suspect n'apparaît. Quelque chose en moi me dit de rester sur mes gardes, de ne pas baisser ma vigilance. Une anxiété sourde continue de me tenailler, et je me demande si le danger n'est pas plus proche que je ne le pense.

Après avoir marché un moment, nous arrivons devant un bar qui est fermé.

Moi : Euh, Alastor, ce bar est fermé...

Alastor : Je sais, mais mon amie est la gérante de cet endroit. Elle va nous laisser entrer.

Moi : Tu ne trouves pas qu'il est un peu tôt pour boire? 

Je dis cela légèrement taquin, car il est vrai que nous sommes en plein matin et je ne bois pas si tôt. Alastor rit et me fait signe d'entrer. À l'intérieur, je découvris un espace chaleureux et convivial, agrémenté de nombreuses tables rondes disposées de manière harmonieuse. Au centre de la salle, une scène captivante se dressait, prête à accueillir des artistes et à divertir les convives, au centre de celle ci un piano noir y trône. Sur le côté, un bar bien éclairé se dressait, émanant une ambiance effervescente avec ses étagères garnies de bouteilles de toutes sortes. Les lumières, variées et colorées, baignaient l'ensemble de l'endroit, créant une atmosphère vibrante et envoûtante qui invitait à la détente et à la célébration.

Voix féminine : Nous sommes fermés...

Alastor : C'est moi... (il racle sa gorge) nous.

Une femme petite et ronde se présente à nous, à la peau pâle et aux cheveux blond platine coupés court dans le style des années 1920. Elle porte une robe à clapet typique de cette époque, dans des tons magenta. Un bandeau rose foncé orne sa tête, agrémenté d'une grande plume de la même teinte. Ses yeux sont d'un noir profond, mais ses iris sont d'un rose vif, et ses cils sont d'un magenta flamboyant.

Mon démon , mon Ange ( oc x Alastor) et autres .Où les histoires vivent. Découvrez maintenant