Je rouvre les yeux, la tête lourde et la bouche sèche. Les rayons du soleil sont déjà hauts dans le ciel, perçant à travers les rideaux mal tirés et envoyant des éclats douloureux de lumière dans la pièce. Je grogne, me passant une main tremblante sur le visage. La gueule de bois s'abat sur moi comme un marteau, chaque pulsation de ma tête résonnant comme un gong assourdissant.
Mes yeux finissent par s'ajuster à la lumière, révélant une scène inattendue. Juste à côté de mon lit, posé sur une petite table, se trouve un plateau-repas impeccablement préparé. Une tasse de café fumant, un verre d'eau et une assiette remplie de nourriture appétissante. À côté du plateau, un petit verre contenant une pilule brille presque dans la lumière de midi.
Je tends la main vers le médicament, ma gorge desséchée me suppliant de trouver un soulagement. J'avale la pilule avec un verre d'eau et pousse un soupir de gratitude. En me redressant lentement dans le lit, j'aperçois alors Romane. Elle est assise à mon bureau, son casque sur les oreilles, complètement absorbée par son travail.
Je l'observe pendant un moment, mon cœur se réchauffant à la vue. Hier soir, j'ai probablement trop bu, et maintenant, elle prend soin de moi comme si c'était la chose la plus naturelle au monde. Je me rappelle vaguement notre discussion, nos émotions partagées et nos aveux.
Elle a parlé de ses sentiments, confirmant ce que je ressens aussi. Pourtant, dans ma confusion et ma vulnérabilité de la nuit précédente, j'ai murmuré quelque chose à propos d'attendre. Mais maintenant, en la voyant là, si dévouée et si proche, mes résolutions de la veille semblent dérisoires et mes excuses insensées.
Je grésille de frustration intérieurement. Je n'ai pas le temps d'attendre. Je ne veux pas attendre. Mes pensées se bousculent alors que je tente de rassembler mes idées, de trouver les mots justes à dire, maintenant que la lumière du jour rend les choses plus claires.
Romane lève soudainement les yeux de son écran, me surprenant dans mes pensées. Elle esquisse un sourire doux en me voyant éveillé, et cela suffit pour dissiper mes doutes. Je sais à présent ce que je dois faire. Je lui adresse un sourire en retour.
"Mmh," l'appelle-je doucement, ma voix encore rauque. Elle ôte son casque, attentive.
Romane : "Tu as bien dormi ?"
Moi : "Mieux que jamais." Je me redresse difficilement.
Romane : "Vas doucement, MHSH est encore dans ton sang."
Je le sens encore, le pouvoir de cette drogue...
Moi : "Qui a bien pu inventer cette chose... C'est Lucas ?"
Romane : "Euh non, c'est ma stupide sœur... Vu qu'aucune autre n'avait d'effet sur moi, elle voulait que je puisse me détendre de temps en temps..."
Je lui adresse un regard soutenu, un sourire bienveillant aux lèvres.
Romane : "De quoi te souviens-tu ?"
Moi : "De tout,Darling" Ma voix est douce .
Romane semble surprise par ma réponse formelle, mais un léger rougissement colore ses joues délicates. Elle baisse les yeux un instant avant de retrouver mon regard avec une lueur curieuse dans le sien.
Romane : "Eh bien, tant mieux alors." Un sourire tendre étire ses lèvres. "Je t'ai préparé un petit-déjeuner pour te remettre d'aplomb."
Elle se lève gracieusement et apporte le plateau-repas jusqu'à moi. Je la laisse faire, reconnaissant pour sa présence réconfortante et son attention délicate.
Moi : "Merci"
Elle me sourit chaleureusement, ses yeux exprimant une compréhension tacite de notre situation présente.
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Mon démon , mon Ange ( oc x Alastor) et autres .
FanfictionRomane, une jeune femme mystérieuse, fait une entrée spectaculaire en Enfer. À son arrivée à l'Hôtel Happy, son aura énigmatique et son passé tumultueux attirent rapidement l'attention. Peu à peu, elle trouve sa place parmi les résidents de cet étab...