Mon démon , mon Ange ( oc x Alastor) et autres .

Entre Peur et Amour ( pov Romane )

Les pas hâtifs de Charlie résonnent dans le couloir, faisant écho à mon anxiété croissante. Pourquoi vient-elle me chercher ainsi ? D'ordinaire, ses visites sont ponctuées de calme et de légèreté, jamais empreintes de cette urgence palpable. Lentement, je me lève de mon bureau, mes pensées s'entrechoquent dans ma tête comme des vagues tumultueuses.

Depuis que j'ai décidé de m'éloigner d'Alastor, chaque jour à l'hôtel est devenu une lutte pour maintenir l'équilibre fragile de ma vie secrète. La peur que Lucifer découvre ce que je suis réellement me hante, même si je sais qu'il y a peu de chances qu'il le découvre lui-même.

Je déglutis difficilement, mes yeux cherchant désespérément une échappatoire.

Moi : "Charlie, pourquoi ne m'as-tu jamais dit... que tu étais la princesse de l'Enfer ?"

Charlie baisse les yeux un instant, ses pensées semblant flotter dans l'air épais de la pièce. Puis, elle les relève vers moi avec un petit sourire. 

Charlie : "Je suppose que j'ai apprécié le fait que tu ne le savais pas. Ça m'a permis de parler avec toi normalement, sans que la pression de mon héritage ne pèse sur nos conversations."

Mon cœur se serre un peu plus à cette réponse. Même si je comprends ses motivations, cela ne change rien à la gravité de la situation présente.

Moi :  "Ça ne change rien pour moi, tu sais. Si tu fais une bêtise, même en étant la princesse, je serai la première à te disputer."

Elle esquisse un sourire amusé, mais la nervosité dans ses yeux trahit son appréhension. 

Charlie : "Je sais, Romane. Merci."

Je profite de ce court instant de légèreté pour poser la question qui me brûle encore plus que la précédente. 

Moi : "Alors, pourquoi ton père veut-il me parler ?"

Charlie tente de noyer le poisson, éludant habilement la question avec une réponse évasive.

Charlie :   "Il a des préoccupations à propos de l'hôtel, des plans à discuter peut-être."

Mon cœur tambourine dans ma poitrine alors que nous traversons le seuil du salon. Mais à ma grande surprise, ce n'est pas Lucifer qui m'attend. À la place, Alastor est assis là, seul sur un fauteuil, une expression mêlée de détermination et de regret marquant son visage.

Je m'arrête net, un frisson glacial parcourant mon échine alors que mes craintes les plus profondes semblent se réaliser. Je me retourne instinctivement vers la porte, mais Lucifer et Charlie l'ont déjà fermée à clé derrière moi.

Un serrement douloureux envahit ma poitrine. Les souvenirs douloureux de mon enfance ressurgissent, les jours où ma mère m'enfermait dans ma chambre, m'isolant du monde extérieur jusqu'à ce que je sois complètement brisée. J'aurais préféré ne jamais revivre cette sensation de claustrophobie et de peur. Mon souffle devient haletant alors que je me sens piégée, la sensation d'étouffement revenant en force. "Non... non, je ne peux pas... je dois partir."

Alastor se lève lentement, ses yeux cherchant désespérément les miens. Mais dès qu'il remarque ma panique grandissante, une lueur de détresse traverse son regard. "Romane, écoute-moi s'il te plaît. Il faut que tu comprennes."

Son appel me fige sur place, luttant contre l'instinct de fuir qui me tenaille. Les mots résonnent dans l'air chargé de tension, mais je lutte pour maintenir ma résolution. Je vacille, les images d'un passé oppressant remontant à la surface avec une force déconcertante. La peur, cette même peur qui m'avait paralysée autrefois, menace à nouveau de m'engloutir.