11 - Arrivée

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Lorsque l'avion se posa sur la piste de l'aéroport, un applaudissement général retentit dans la cabine. Pourquoi applaudissaient-ils ? C'était comme s'ils se félicitaient de ne pas être mort. Quand je dis ça à Frazer, un large sourire s'étira sur ses lèvres et il se mit à rire avec moi de cette manie débile.

- Comment était ton premier voyage en avion ? demanda-t-il entre deux hoquets. Pas si terrible ?

- J'aurais presque pu l'apprécier si je n'avais pas eu un abruti de première pour voisin, souris-je.

- Ce n'est pas très gentil tout ça Luce ! me taquina-t-il.

- Il n'est écrit nulle part dans le contrat que je devais être gentille, rétorquai-je.

- C'est vrai. J'aurai dû rajouter une clause.

Nous attrapâmes nos bagages des coffres et sortîmes de l'avion. Le reste de la famille Ponti attendait déjà à l'extérieur. Puis nous nous dirigeâmes vers le hall de livraison des bagages et attendîmes que nos valises arrivent une à une sur le tapis roulant numéro quatre. La mienne fut la dernière si bien qu'un court moment je crus qu'ils l'avaient perdu en vol. Ce qui aurait été franchement embêtant.

- Le trajet jusqu'à la villa ne durera pas plus d'une heure, m'indiqua Frazer.

J'acquiesçai et montai dans la voiture que Raphael et Valérie avaient affrété. Frazer n'avait pas menti, au bout de cinquante minutes nous étions arrivés et le paysage qui s'étendait devant mes yeux me coupa complètement le souffle. La villa de style palladien était impressionnante et d'une incroyable beauté. Les murs blanc nacré tranchaient avec les ornements roses saumons. Mais le plus impressionnant résidait dans les alentours de l'habitation. Le jardin menait directement à une belle et grande plage privée de sable blanc très fin qui se jetait dans une mer d'un bleu profond. Tout semblait calme et féérique, presque trop irréel pour vraiment vouloir y croire. Jamais je n'irai dans un endroit pareil avec ma famille.

- Whaouh, soufflai-je.

- C'est impressionnant, confirma-t-il. Mais tu verras, dans trois mois, tu te seras lassée.

- Impossible.

- Si si, tu verras, sourit-il. Viens, je vais te faire visiter.

Nous fîmes le tour du premier étage. Gigantesque. Je décidai de ne retenir que l'essentiel, soit la cuisine principale, le salon et la pièce de vie. Nous montâmes un escalier en torsade qui menait sur le deuxième étage, celui où ses parents logeaient. Frazer balaya l'endroit d'un geste en expliquant que tous l'espace était réservé à Mr et Mme Ponti et que les chambres des enfants se trouvaient en haut.

Nous reprîmes à nouveau l'escalier tortueux pour arriver devant 7 grandes portes. Il en ouvrit une première et m'expliqua que c'était la chambre de sa sœur Camille. Celle d'à côté, c'était sa chambre à lui. Il se contenta de me le dire puisqu'il n'entra pas pour me la montrer. Les trois autres n'étaient pas occupés. La sixième donnait sur un immense dressing et enfin la porte du fond s'ouvrait sur une sorte de salon, pièce collective, enfin quelque chose du genre.

Quand nous eûmes fait le tour du troisième, Frazer revint devant les trois portes non occupées et désigna celle du milieu.

- Celle-ci sera pour Tatiana.

Je pâlis.

- Ah oui ?

- Oui bien sûr, pourquoi ?

90 jours ensembleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant