La date du voyage approchait grandement. Le départ se faisait pour ainsi dire, cette nuit à trois heures du matin. Le père de Frazer avait, après quelques modifications, approuvé le plan que Frazer et moi avions conçu. La mère de Julien avait donné son accord pour qu'il parte avec nous et avait pris la responsabilité de la décision pour laisser partir Théo. Tout semblait fin prêt. J'allais partir douze jours avec trois garçons quin'arrêtaient pas de s'embrouiller. Pourquoi aurais-je une seule raison de m'inquiéter ?
Après la bagarre entre Frazer et Théo, les choses s'étaient un peu calmées. Théo était venu s'excuser dans la soirée, promettant que ça n'arriverait plus. Frazer par contre avait préféré ignorer ce qu'il s'était passé. Vu ce qu'il vivait avec Camille en ce moment, j'avais trouvé normal de ne pas l'embêter avec ça.
- Tu es prête ? Demanda Théo qui était assis sur mon lit depuis une heure, me tenant compagnie pendant que je faisais ma va
- Oui ! Je te l'ai déjà dit un million de fo lise.
- Je n'arrive pas à décider quels vêtements prendre. Il parait qu'il froid en Norvège.
Il haussa les épaules.
- J'ai pris des sweats, je t'en prêterai un.
- Merci ! Souris-je.
- Si ça peut t'aider à aller plus vite ! rit-il.
- Pourquoi ? Tu es pressé ?
- is, j'ai faim ! râla-t-il.
Effectivement, il était un peu plus de dix neufs heures et Théo me damnait depuis quinze minutes pour que je finisse ma valise au plus vite. Il voulait qu'on aille manger en ville.
- Si on rate le bus de dix-neuf heures trente, il faudra attendre celui qui passe dans une heure !
Je consultai rapidement mon téléphone et lui lançai un sourire coquenard.
- Il est déjà dix neuf heures vingt-cinq. Autant de te dire que c'est mort, mon chou.
- Ah les filles ! rouspéta-t-il.
Je fis mine de ne pas l'écouter et continuai à choisir mes vêtements en chantonnant. Théo feuilletait un de mes magasines de presse féminine en se moquant de tous les articles qu'il lisait, du maquillage aux conseils vêtements.
- Si j'avais su que c'était ça qui t'intéressait autant, je t'en aurai acheté des tas ! le charriai-je en montrant les magazines qu'il avait déjà parcouru.
- Tu plaisantes ! Ça ne raconte que des conneries ! Mais dans ta chambre, je n'ai pas trop vu d'autres choses !
- Tu as tort ! Il y a aussi un magasine sur manger plus sainement et un autre sur pourquoi les femmes sont supérieures aux hommes. Franchement intéressant.
- Je n'en doute pas une seconde.
Une demi-heure et quelques soupirs de Théo plus tard, j'avais bouclé ma valise. Elle faisait vingt-deux kilos, nous avions convenu que si je ramenais des cadeaux, je mettrai tout dans celle de Théo qui ne faisait même pas dix kilos.
J'attrapai mon sac à main, y fourrai les clefs de chez les Ponti et nous cavalâmes le plus vite possible jusqu'à l'arrêt de bus. Cette fois, il n'était pas question de le rater.
Aujourd'hui, toute la famille Ponti était partie voir Camille. J'avais demandé à venir mais ils m'avaient expliqué qu'ils voulaient passer une journée en famille, ce que j'étais loin de pouvoir leur reprocher. Comme ils ne rentreraient surement qu'entre vingt-trois heures et minuit, Théo avait pris les devants et m'avait proposé d'aller au restaurant pour fêter nos quatre semaines de couples. Quatre semaines, déjà ! en même temps, demain nous étions lundi et j'attaquerai la huitième semaine passée avec eux ! Comme le temps passait vite...
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90 jours ensemble
Romance""Lorsque Frazer m'a proposé de jouer, j'ai d'abord dit non. Comment pouvait-il croire que je l'accompagnerai en Croatie tout l'été, juste parce que les dés en avaient décidé ainsi? Puis oui. Parce que c'était fou, incroyable, irréel. Parce que ça...