L'hôtel de Gênes était l'un des plus luxueux que je n'avais jamais vu. Nous avions pris deux chambres communicantes, une pour les garçons et une pour moi. Le balcon s'ouvrait sur une vue imprenable de la ville et un petit déjeuner loin de celui-ci qu'on avait mangé dans l'avion était dressée sur la table de la terrasse. J'avais beau être extenuée, la vue de ces tiramisus aux amandes et spéculoos, ces pommes granit fraîchement coupés, ces tranches de panettone au caramel et tous ces autres petits gâteaux me faisaient saliver.
Après avoir posé nos affaires dans nos chambres, nous nous ruèrent dehors pour déjeuner. Je goûtai une verrine de mousse à la framboise délicieusement sucrée et fondit pour quelques biscuits secs typiquement italiens : frollini à la vanille et copeaux de chocolats trempés dans un tiramisu à l'amande.
Frazer sorti de son sac un appareil photo violet foncé ainsi qu'un cahier assorti qu'il posa au milieu de la table, sous nos regards curieux et interrogateurs.
« Je déclare le premier voyage du TLJF club ouvert, lança-t-il en levant son verre de jus de pastèque.
Nous l'imitâmes avant de nous tourner vers la ville et de porter un toast.
- Que signifie TLJF ? M'enquis-je.
- Ce sont les initiales de nos prénoms : Toujours Liés, Jamais Fatigués, expliqua-t-il. A partir de maintenant, ce cahier est une sorte de carnet de bord. Si quelqu'un veut noter quelque chose dedans, libre à lui.
Nous hochâmes la tête. Toujours liés, Jamais Fatigués. C'était un beau slogan, qui nous représentait bien. Pour l'une des premières fois dans ma vie, j'avais l'impression d'appartenir à un groupe, à quelque chose de plus grand que moi. Et c'était agréable de sentir qu'on était ensemble dans cet aventure pour nulle part et partout. Ensemble pour découvrir un monde qui n'était pas le nôtre.
- Alors, vous voulez commencer par quoi ? Demanda Théo.
Je regardai le planning que nous avions établi avant de partir. Le matin était vide, on avait sûrement anticipé le fait que nous serions fatigués du voyage.
- Je vais descendre demander le code du wifi, proposa Julien.
- Super, souris-je. Moi je crois que je vais dormir. Réveillez-moi pour manger à midi.
- D'accord, marmotte.
Je quittai le salon commun pour aller dans ma chambre et me glisser sous les draps. Ils étaient chauds et sentait la lessive luxueuse d'un hôtel qui prenait soin de ses clients. Pelotonnée dans ce cocon, ce ne fuit pas dur de m'endormir, même si j'étais en Italie, pays des vespas et des glaces et que j'avais hâte de visiter la ville !
Je fus réveillée ce qu'il me sembla être une seconde plus tard par Théo qui, à genoux de l'autre côté du lit me tapotai la tête avec un coussin. Je jetai un coup d'œil au réveil. Treize heures trente.
- Les garçons sont descendus acheter des sandwichs pour midi. Ensuite on ira sur la piazza de Ferrari. Je crois qu'il y a aussi une église au programme.
- Oui, souris-je, me rappelant le jour où on avait proposé notre projet à Mr Ponti. Il a insisté pour que Frazer se cultive et voie de l'art. Et puis, c'est beau.
- Ça a l'air.
Je me levai, défroissait un peu mon t-shirt, consultai mon téléphone et suivit Théo jusque sur la terrasse. L'air était doux et chaud et le soleil scintillait dans le ciel. Plus bas, on entendait le bruit des vespas qui remontaient la rue à plein régime et les appels des marchands de glaces qui vendaient leurs cornets moins chers les uns que les autres.
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90 jours ensemble
Romance""Lorsque Frazer m'a proposé de jouer, j'ai d'abord dit non. Comment pouvait-il croire que je l'accompagnerai en Croatie tout l'été, juste parce que les dés en avaient décidé ainsi? Puis oui. Parce que c'était fou, incroyable, irréel. Parce que ça...