14 - Nouveau but

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L'après-midi passa relativement vite et finalement je découvris que les amis de Frazer étaient drôlement sympas. Surtout Dan.

Camille nous avait rejoint un peu après avec une amie à elle, Sabrina. Au début, on avait parlé de tout et de rien en se gavant de nourritures et de boissons puis comme on avait chaud, tout le monde s'est rués à l'eau. La mer était brûlante et salée, j'aurai pu y rester des jours entiers sans jamais attraper froid. J'adorais l'eau.

A ma grande surprise, je n'avais pas vu une seule fois Margaux et Frazer s'embrasser. C'était bizarre. Ils n'étaient même pas restés ensemble. Frazer s'était décollé d'elle et était parti s'asseoir à côté de Dan. Peut-être étaient-ils timides.

Lorsque le soleil descendit un peu dans le ciel, les jumelles mirent de la musique et nous nous mîmes à danser et à chanter. Le temps avait filé à vive allure, comme un TGV. Et lorsqu'on arriva à quai, je ne m'étais même pas rendue compte que le voyage était déjà fini.

- Tu as passé une bonne journée ? Me demanda Frazer sur le chemin de retour.

- Oui, c'était super ! Tes amis sont sympas. J'adore Dan.

- Moi aussi. On aura peut-être l'occasion de les revoir pendant les vacances. On les croisera même surement à la plage ou au bar du coin...

J'hochai la tête. Il ne m'avait pas encore fait visiter les alentours.

- Au fait, repris-je, la question me brûlant les lèvres, tu sors avec Margaux depuis combien de temps ?

Il se tourna vers moi visiblement étonné et ses lèvres se plissèrent.

- Oh, j'avais bien vu que quelque chose t'avait contrarié !

- Ça ne me contrarie pas, affirmai-je. Tu es trop suffisant de croire ça !

Il m'énervait !

- Ah oui ? Alors tu t'en fichais ?

- Mais oui parfaitement.

Il me fit un clin d'œil.

- Tu m'exaspère à croire que tout tourne autour de toi, me renfrognais-je alors que nous arrivions à la villa.

Je filai dans ma chambre sans demander mon reste et claquai la porte. C'était un peu puérile mais j'étais clairement dégoutée. Et jalouse. Et dégoutée. D'ailleurs, il ne m'avait pas répondu.

Je m'allongeai sur mon lit et me mit à pleurer. Etait-ce parce qu'il sortait avec Margaux ? Ou simplement parce que tout cet environnement était nouveau pour moi et que je subissais une légère pression qui se manifestait par quelques sanglots ?

Je m'étais fait des films. Frazer avait été on ne peut plus clair. On ne tombait pas amoureux. Je ne voulais pas perdre ce stupide jeu. Et je ne pouvais pas non plus changer mes sentiments.

Alors, si je voulais gagner, j'avais 90 jours pour faire croire à Frazer que je n'en avais rien à faire de lui...

Et ça commençait maintenant... Le but de mon jeu venait de changer... 

90 jours ensembleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant