Assis sur le lit des garçons, nous écoutions d'une oreille attentive et curieuse Frazer nous énoncer les principes et les règles du fameux jeux de ce soir.
- Imaginez un grand jeu de piste dans la nuit et dans toute la ville de Gênes, expliqua-t-il. Il se joue en deux temps : On cache, puis on trouve. Au début, on a deux heures pour disséminer où l'on veut cinq symboles de notre équipe.
Il s'arrêta quelques instants, nous laissant un moment pour méditer cette première partie avant de continuer ses explications.
- Où l'on veut, c'est vraiment où l'on veut. Il n'y a aucun interdit. Pendant ces deux heures, on doit aussi créer un plan et des indices qui permettront à l'autre équipe de trouver le symbole. Enfin, le concept du jeu de piste quoi.
- Tu es taré, rit Julien. Ça promet d'être épique.
- Je ne sais pas si c'est une très bonne idée, observai-je.
Frazer me regarda avec un sourire rieur.
- Ne devons-nous pas tout oser cet été ?
- Un jeu dans un jeu. Je vois. Très bien. La deuxième partie ?
- Ensuite, à vingt-trois heures trente on se retrouve à l'hôtel pour échanger nos cartes et indices. C'est là que le véritable jeu commence. On a jusqu'à deux heures du matin pour trouver les symboles. L'équipe qui en ramène le plus a gagné.
- Ce n'est pas juste, objecta Théo. Si ça se trouve, tu as déjà positionné des symboles aujourd'hui.
- Non, rétorqua Frazer, pour vous le prouver, vous n'aurez qu'à dessiner le symbole de notre équipe, et on dessinera les autres.
- Ca me va, dit Julien.
- Oh, et une dernière règle, m'exclamai-je, soudain prise d'une idée, c'est aussi un cache-cache géant. C'est-à-dire que si une équipe repère l'autre, elle gagne automatiquement.
Frazer me tapa dans la main.
- Encore mieux ! Alors, vous jouez ?
- Et comment ! s'écrièrent Théo et Julien en cœur.
Je regardai ma montre. Vingt-heures quarante-cinq. Le jeu commençait dans un quart d'heure. Je filai dans ma chambre enfiler un jean à la place de mon short car il risquait de faire plus froid et me parai aussi d'un petit gilet, au cas où. Les garçons dessinaient réciproquement les symboles adverses et Julien nous montra le nôtre. C'est un enchevêtrement de quatre carrés et quatre traits, assez géométrique et facile à reproduire, heureusement. Le leur, crée par Frazer, ressemblait à un Ying yang cupidonien, une flèche traversait une sorte de courbe, s'ajoutait à cela deux points noirs symétriques. Plutôt cool.
A vingt et une heure moins une, nous descendîmes hors de l'hôtel, crayon, feuilles et téléphones à la main. Une minute plus tard, le jeu était lancé...
VOUS LISEZ
90 jours ensemble
Romance""Lorsque Frazer m'a proposé de jouer, j'ai d'abord dit non. Comment pouvait-il croire que je l'accompagnerai en Croatie tout l'été, juste parce que les dés en avaient décidé ainsi? Puis oui. Parce que c'était fou, incroyable, irréel. Parce que ça...