Mardi 9 septembre, 3h08.
Le vibreur de mon téléphone fait des siennes et je m'empresse de décrocher pour ne pas réveiller Jehkyl qui dort à côté de moi, malgré son sommeil plus que lourd.
" - Allô ? Chuchotais-je.
- C'est Tarik faut que tu viennes chez Brahim.
- J'arrive. "
Je raccroche, enfile mes chaussons et cours jusqu'à ma voiture après avoir prit une veste. Je respecte très peu le code de la route, j'ai pas intérêt de me faire arrêter parce'que avec mon unique heure de sommeil et mon pyjama on va me prendre pour une folle échappée de l'asile. Sur le parking je cours à nouveau jusqu'au bâtiment, pieds nus vu que mes chaussons ne faisaient que glissés. Je monte les marches deux par deux et c'est essoufflé que j'arrive au quatrième étage dans le salon de mon meilleur ami.
- T'as fais quoi con de ta race ? Râlais-je en voyant son visage amoché.
- Maîtrise ta bouche quand tu me parles je vais pas rire avec toi.
Je regarde ses trois cousins avachit dans le canapé pendant que Brahim fait les cents pas. Nabil à son éternel sourire en coin qui me fait lever au ciel, il s'arrête jamais.
- Déjà pourquoi t'es là toi ? Comment ça t'as été dans le coma et tu me le dis pas ? J'suis un pd moi pour que tu me caches ça ?
- Écoute et calme toi.
- Me calmer elle dit ! Comment je suis censé me calmer alors que je suis pas au courant de ça putain ?
- Bon maintenant tu la fermes, ok ? J'ai dormi une heure je viens de rouler dans Paname comme une teubé en pyjama et crois moi j'ai pas fais tout ça pour me faire crier dessus comme une gamine !
- Bah casse toi je t'ai rien demandé moi !
- T'as cru que j'étais qui ? Je suis pas ta pute pour que tu me parles comme ça !
- Vie de ma mère bouge de là avant que je te défonce Julyanna !
Je fais ce qu'il me dit et sors, hors de moi. Je le fais pas parce'que j'ai peur, je l'ai déjà vu plus énervé que ça, non je sors parce'que je sais que je vais partir au quart de tour vu mon état de nerf. Nabil me suit et me prend par les épaules pour que j'arrête de faire les cents pas.
- Calme toi, il est défoncé.
- J'peux savoir ce qu'il a ?
- Il était énervé de pas être au courant pour ton coma et il c'est défoulé sur le gars du hall.
- Je vois pas comment j'aurais pu lui dire vu qu'on pouvait pas se parler.
- Tu lui diras demain. Tu dors chez moi ?
- Euh... Je sais pas.
- Lyly, je tenterais rien promis.
- D'accord...
Il prend ma main et m'emmène à son appartement, trois mètres plus loin quoi. Il me montre sa chambre et quand je vois son lit je pousse un petit cri de joie qui le fait rire.
- En vrai t'es la première meuf que je vois qui se trimbale en pyjama.
- Faut un début à tout, riais-je en m'allongeant.
- Tu t'en bats les couilles ?
- Grave, on m'appelle j'fais pas de chichi je débarque.
- Première fois que je vois une meuf comme toi.
- Je t'ai dis faut un début à tout.
- V'la les premières fois avec toi.
Je pouffe de rire en comprenant ses arrières pensées. Il se déshabille pour se retrouver en caleçon et il me surprend à le dévisager ce qui accentue son sourire en coin.
- Je dors à poil normalement.
- On va faire exception aujourd'hui.
- Ouais je voudrais pas que tu me sautes dessus.
Je le frappe avant de rire avec lui et de me glisser sous la couette. Mes pensées dérivent sur la tenue de Nabil qui j'avoue est un très beau gars.
- Brahim va me tuer si il apprend qu'on a dormi ensemble.
- Je te sauverais t'inquiète.
- Cimer.
- Fin, je verrais.
Je lui assène un coup sur le torse qui ne fait qu'accentuer son rire, une nouvelle fois.
- T'es pas obligé de me frapper pour me toucher.
- Mais t'es un pervers wesh.
- Oh ça va je sais que j'y aurais jamais le droit avec toi alors je me réconforte.
- Pourquoi tu dis ça ?
- T'es la meilleure pote de mon cousin alors je vais me limiter à penser.
- Penser quoi ?
- Ce que je te ferais.
Mes joues deviennent rouges pivoines ce qui le fait sourire. Ce gars à le mérite d'être franc, j'avoue qu'au fond ça me fait plaisir.
- Tu rougis, je te fait de l'effet.
- Oh le relou.
Il rit tandis que je me mets de dos à lui en prenant soin de bien me couvrir. Il me tire contre lui et je me retrouve dans une position inconfortable.
- Je dors jamais avec une fille sans rien faire donc tu vas pas non plus dormir à trois kilomètres.
- Mmh.
- Pète un coup, je sais pas met toi bien.
Je lève les yeux au ciel, il a le don de pas savoir se taire quand il faudrait. Je gesticule dans tout les sens avant d'être bien.
- Vas y fait comme chez ta mère aussi.
- Quoi encore ?
- T'es envahissante wesh.
- Mais la vie t'es jamais content toi, toute ta vie tu te plains.
- J'aime bien c'est drôle.
- Pire qu'une meuf, soupirais-je.
- Tu vas aller dormir avec le iench.
- T'as pas de chien.
- C'est un détail ça.
- Dors au lieu de dire de la merde.
Il rit et m'encercle de ses bras, je me sens bien du coup je m'endors rapidement et lui aussi.
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Jungle Urbaine
FanfictionPaname c'est la jungle, Tu sais jamais ce qui va t'arriver, Sur qui tu vas tombé.