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- Ken ? 

Je m'approche doucement d'un banc où je le vois allongé, sa capuche sur la tête.

- Qu'est ce que tu fais là ? 

- Je cherche des solutions, il répond en fixant les étoiles.

- En regardant le ciel ? Je demande en me baissant à son niveau.

- Ma grand-mère avait toujours les solutions.

- Elle veuille sur toi Ken, elle sera toujours là.

- J'ai pas été sur sa tombe depuis deux ans, j'suis une pauvre merde.

- Elle est enterrée où ? 

- Nice. J'suis encore plus une merde de me plaindre à toi.

- Dit pas ça.

- Pourtant c'est vrai.

- T'as bu ? 

- Comment tu sais ? 

- Tu pus l'alcool et t'as la voix du mec bourré.

- Démasqué.

- Allez viens, je dis en lui prenant la main.

Il me suit sans rechigner, titubant parfois. Il paraît tellement vulnérable.

- Pourquoi t'as pas parlé aux gars ? 

- Ils ont pas besoin que je rajoute mes problèmes dans leurs vies.

- C'est tes amis, ils sont là pour ça.

- On est plus occupés à remonter le moral de tes frères.

- Je comprends.

- J'aurais pas du t'appelé, je suis désolé.

- Non, t'as bien fais.

On s'installe tout les deux dans ma voiture et au bout de cinq minutes de route il s'endort comme un bébé. Il aura au moins quelques heures de répit. Je saisis mon portable et écris un message groupé à tout le monde hormis les gars des Tarterêts.

"Ken et moi partons pour le weekend à Nice, on en a tout les deux besoin. Ne vous inquiétez pas."

J'envoi et éteins mon téléphone avant de mettre le GPS en route direction Nice.

*****

- Ken, je chuchote en le secouant légèrement. Réveille toi.

- Mmh.

Il se frotte les yeux avant de regarder partout autour de lui, complètement perdu.

- On est où wesh ? 

- Une ville dont je ne connais pas le nom.

Il fait des yeux ronds et consulte son téléphone, manquant de s'étouffé avec sa salive. 

- Pourquoi j'ai été harcelé comme ça wesh ? 

- Peut-être parce'que je leur ai dis qu'on partait pour le weekend.

- Hein, on va où ? 

- Tu voulais aller à Nice, non ? 

Il sourit quand il comprend.

- T'es une malade putain.

- Mais là j'suis claqué faut que je fasse une pause, on va aller à l'hôtel.

- Je prends le relais.

- Sûr ? 

- Ouais.

On échange nos places et à peine dix minutes de route plus tard je m'endors comme une masse.

Jungle UrbaineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant