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Point de vue Julyanna.

Ils sont tous dans ma chambre à me regarder des étoiles pleins les yeux. Ils sont heureux, ça se voit mais leur joie est loin d'être contagieuse. Nabil est en train de pourrir dans une cellule je ne peux pas être heureuse. 

- Arrêtez, je réclame sèchement. Nabil est en prison vous avez pas le droit de sourire comme des niais là.

- Si, on a le droit.

- Non Deen j'suis pas d'accord.

- On a eu peur de te perdre pendant deux moi, tu peux pas nous demander de faire la gueule.

- Si je peux et je le fais ! 

Mon frère me lance un regard cinglant et quitte la chambre, très énervé. Comment ils peuvent sourire avec tout ce qui arrive ? J'aurais préféré ne jamais me réveiller. 

- Tu peux pas lui parler comme aç, tout comme tu peux pas nous demander de faire la gueule alors que tout les jours pendant deux mois on flippait de recevoir un appel pour qu'on nous dise que t'étais morte.

- J'ai perdu mon bébé et Nabil, vous pouvez pas me demander de faire semblant Nabil.

- J'te demande pas ça, juste de pas nous parler comme des iench.

- Je sais, je suis désolé, je marmonne doucement en pleurant.

- Excusez moi mais les visites sont terminées et mademoiselle doit se reposer.

Les gars hochent la tête et viennent m'embrasser le front. Hakim s'attarde sur celui-ci et une larme coule pour je ne sais quelle raison. Ils partent tous et je me retrouve plongé dans le silence le plus total. Ce que je hais cette foutue solitude. Avant j'aimais bien être seule avec mes pensées mais maintenant elles me rongent et ne me laissent aucun répit.

*****

1 semaine plus tard, 3 mars.

- Yass je peux prendre mes valises tu sais. 

- Non déjà que tu vas conduire tu vas pas en plus te charger.

- J'suis pas une petite nature, hein. 

- Pis j'comprends pas pourquoi t'as pas dit aux gars que tu sortais aujourd'hui.

- C'est l'anniversaire de Doums, je veux leur faire une surprise. 

- Y'en a un autre qui va être surprit quand il va te voir débarqué au parlu. 

- J'suis pressé de le voir, si tu savais.

- Comment tu fais ? 

- De quoi ? 

- Il t'as quitté et pourtant tu lui cours après comme si t'avais un truc à te faire pardonner.

- Quand tu trouves cette personne, celle qui te complète, qui te fait revivre rien qu'avec un regard alors il ne faut pas la laisser partir. Jamais.

- Putain, souffle t-il les yeux écarquillés.

- Quoi ? 

- C'que l'amour t'as rendu niaise.

- Rigole pas frère quand ça te tombera dessus je serais là pour te répéter ces paroles.

- J'serais jamais comme aç.

- C'est ce que tu crois, ça te tombe dessus sans que tu t'y attendes.

- Ferme la, ça m'arrivera pas.

Je lève les yeux au ciel et l'incite à quitter la chambre. Je l'ai assez vu, cette pièce me déprime au plus haut point. Je signe quelques papiers et m'empresse de sortir de ce bâtiment. Aujourd'hui je sais que je vais penser à rien, j'ai de l'occupation. Le parloir de Nabil, ma préparation pour l'anniversaire de Doums ainsi que la soirée mais demain sera tout autre chose. Les gars vont être occupés, Yassine et Yanis seront au lycée et moi je serais de nouveau accompagné de ma solitude et mes pensées noires. Une fois devant le pénitencier je souffle un bon coup et offre un maigre sourire à Yassine.

- J'bouge ap, j'serais là quand tu sortira. 

Je hoche la tête et sors de la voiture, déterminé. Du moins au début car une fois à l'intérieur mes jambes se mettent à tremblées et j'hésite même à prendre mes jambes à mon cou surtout pendant la fouille. Je suis crispé et j'ai envie d'hurlé sur la personne qui me touche. J'ai très peu de souvenir de cette nuit mais le peu que j'ai me cause du dégoût dés qu'une personne entre en contact avec moi, même un des gars. Quand je le vois à l'autre bout de la pièce je me sens faiblir. Mes jambes tremblent, mes mains sont moites et mon cœur s'emballe. Achevez moi.

- Pourquoi t'es là ? 

Son ton tranchant, son regard cinglant ont l'effet d'une gifle ou pire même d'un coup de couteau. 

- J'suis venue te voir.

- Pourquoi ? 

- Parce'que j'en avais envie.

- Ouais bah pas moi alors tu peux partir. 

Les larmes me montent aux yeux, sa dureté est horrible à encaisser. J'ai l'impression de ne plus le reconnaître, il a totalement changé.

- Pourquoi tu fais ça ? Dit moi pourquoi tu cherches à tout gâcher ? 

- Et toi pourquoi tu persistes putain ? J'veux plus de toi alors force pas ! 

- Me dit pas ça, je pleurniche complètement dépité. S'il te plaît, me laisse pas, pas maintenant.

- Julyanna...

- J'ai besoin de toi.

- Non surtout pas, il te faut quelqu'un d'autre que moi. 

- C'est toi que je veux.

- Faut que tu partes.

- Nabil s'il te plaît, me laisse pas.

- Pars.

Il réclame la fin de la visite et quitte la pièce sans m'accordé un seul regard. Mon cœur se brise de plus belle et je m'effondre à tel point qu'un gardien est obligé de me raccompagner jusqu'à la sortie. L'amour ça fait un mal de chien. Le cœur devrait se contenter de pomper le sang, ça nous épargnerait ce genre de dégâts.

- Faut qu'on rentre et que je dorme.

Yassine comprend que parler est inutile et nous rentrons avec uniquement un fond musical et quelques reniflements pour combler le silence. J'arrive à l'appart et la fatigue est telle que je pars directement me réfugier dans mon lit.

*****

Chapitre court aujourd'hui mais je voulais publié quand même. Vous aurez un meilleur truc demain ;) 

Ça, c'est Nek quand tu lui dis qu'il prend 27 ans aujourd'hui :

Ça, c'est Nek quand tu lui dis qu'il prend 27 ans aujourd'hui :

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Jungle UrbaineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant