[24]

4.1K 219 52
                                    

Samedi 20 septembre.

- On se revoit bientôt, chiale pas.

- Tu viendrais sur Paris on se verrait tout le temps.

- C'est pour ça que je viens pas.

- T'es un connard wesh.

- Tu forces aussi.

- Je t'aime, chuchotais-je en prenant mon frère dans mes bras.

- Je t'aime aussi. 

- Bon la fragile elle arrête et elle bouge je vais chopper la chiasse à être dans cette ville, râle Tarik qui exagère comme toujours.

Je soupire et dit aussi au revoir à Brahim  qui va rejoindre son frère. C'est après ça que je me mets derrière le volant, le cœur lourd. 

- Nous tue pas, j'suis trop beau pour mourir j'ai même pas encore niqué.

- Adèle veut de mes gosses alors nique pas ma descendance.

- Mo ferme ta gueule et Doums c'est peut être mieux pour le bien de l'humanité que tu ai pas de gosse.

- Très très drôle.

- Aussi drôle que vos blagues sur ma conduite.

- Elle fait la susceptible.

- Commence pas Ken ou je vais pas tenir tout le trajet.

- T'façon on risque de mourir alors on est plus à ça près.

- J'vais vous jeter sur l'autoroute.

- On aura plus de chance de survivre, ajoute Mo encouragé par les rires des gars.

Et c'est comme ça durant les trois heures de route jusqu'à notre première pause.

- Tarik ? 

- Quoi ? 

- Tu sais que je t'aime ? 

- Ta gueule t'auras rien.

- Bravo l'amitié ! Applaudissais-je près de son visage. Hakim ? 

- Ouais ? 

- Tu sais que je t'aime ? 

- Dit lui non elle veut un truc, rigole Idriss.

- Tu veux quoi ? 

- Prend les gars dans ta voiture je t'en supplie.

- Même pas en rêve.

- Mais wesh ! Antoine t'es mon dernier espoir.

- Je veux pas d'eux avec moi.

- Mais pensez à ma santé mentale et prenez en au moins un wesh !

- Non mais t'inquiète il te reste plus que cinq heures, rigole Deen en me tapotant m'épaule avant de retourner dans la voiture.

- Vous êtes pas sérieux ? Râlais-je en les voyant tous remonter, les bras en l'air.

- Bon courage ! S'exclame Alpha, mort de rire.

- J'vous retiens bande de con ! 

Je me mets au volant et attend les gars pour repartir, j'aurais du les laisser sur l'aire d'autoroute.

- T'es vexante à vouloir te débarrasser de nous comme ça.

- Genre tu te vexes, Doums ? 

- Oui mon petit cœur se brise par tant de violence, dit-il en essuyant une larme imaginaire avec sa main droite et en posant la gauche sur son cœur.

Jungle UrbaineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant