Jungle Urbaine

[59]

Après avoir fait une pause sommeil et laissé Tarik reprendre le volant nous sommes enfin arrivés dans la maison louée pour le week-end.

- Vous voyez toujours les choses en grand, hein, je souffle en observant l'habitation.

J'entends les trois garçons rire derrière moi tandis que je m'avance vers l'entrée et ouvre. J'ai à peine mis un pied dedans que je suis poussé par les gars qui courent à toute allure La guerre des chambres est déclarée...

- Nab j'veux une belle chambre ! Je cri avant de visiter le reste de la maison.

- Alors vous avez remit le couvert ? Me demande malicieusement Elsa.

- Et ouais.

- J'suis contente pour toi. 

- Eh, j'ai parlé à Tarik.

- Oh non, elle soupire les joues rouges. Il t'as dit quoi ? 

- Que tu lui plaisais.

Ses yeux deviennent ronds comme des billes ce qui me fait exploser de rire. 

- J'étais pas prête pour entendre ça !

- Lyly ramène ton cul ! Me cri Nabil depuis l'entrée.

Je lève les yeux au ciel mais le rejoins quand même. 

- Quoi ? 

- J'ai trouvé notre chambre, viens. 

- Tu veux pas que je prenne une valise ? Je demande en le voyant porter nos deux bagages.

- T'as cru que j'étais un PD pour que ma copine prenne mon sac ? 

Je ne réplique pas et m'arrête dans la chambre des garçons lorsqu'on passe devant. 

- Tarik, eh, psst.

- Quoi ? Demande t-il agacé.

- Vas prendre la valise de ta copine.

- Oh putain elle me casse les couilles, il soupire en passant une main dans ses cheveux. Toute ta vie tu forces, toi ? 

- Ouais.

- Qu'elle est chiante, Nab calme ta meuf. 

Je ricane tout comme Brahim et lève mes pouces en l'air quand je vois Tarik se lever pour aller aider la jeune fille.

- Vas-y j'suis avec toi mon poulain !

- Ta gueule, putain.

Je me mords la lèvre pour ne pas rire à nouveau et pars m'étaler sur mon copain, lui même sur le ventre sur notre lit.

- Ça va ? Je chuchote, la tête niché dans son cou. 

- Mmh, j'suis fatigué, il soupire en me faisant tomber à côté de lui.

- Bah dors.

- C'est ce que j'allais faire.

- J'vais à la douche, moi.

Il ouvre les yeux et un sourire en coin pleins de sous-entendus se dessine sur ses lèvres.

- Seule.

- Nulle. Va parce'que tu pu.

- Pourquoi tu rages ? 

Il me fusille faussement du regard ce qui me fait rire. Je l'embrasse et file à la salle de bain après avoir prit des vêtements. Je me douche rapidement, m'habille, me coiffe et saute l'étape du maquillage.