Jungle Urbaine

[16]

- J'peux savoir c'est quoi ton problème ? 

- Tu me veux quoi ? 

- Toi tu veux quoi ? Pourquoi tu me regardes tout le temps ? 

- Je fais ce que je veux.

- T'es vraiment un con, tu le sais ça ? 

- Ouais aller retourne te faire baiser la soit disant meuf qu'attend le bon.

- Tu dis vraiment de la merde.

- Ouais si tu veux.

- Je vois vraiment pas ce que ça peut te foutre de toute façon.

- Je m'en branle de ta vie arrête de te sentir importante.

- T'es un pauvre mec.

Je lui lance un regard noir et retourne au salon où la bonne humeur règne en parti grâce à Doums, Ben, Idriss, Mo et Nabil. Les cinq ensemble peuvent vitre être fatiguant. Je mets la table et m'assois entre Brahim et Tarik face à Nabil.

- Pourquoi t'es pas en cours toi ? Demandais-je à Yanis pour me concentrer sur autre chose que le regard d'Hakim.

- Et louper un couscous ? T'es folle toi ! 

- Ce dalleux.

- Faut savoir mettre de l'ordre dans ses priorités et la nourriture est numéro une.

- On dirait Deen wesh, rigole Mo suivit des autres.

- Gnia gnia gnia.

On se moque de lui tandis que ma mère et le père des frères parlent sans nous prêter attention.

- Pourquoi tu viens pas vivre ici ? Me demande soudainement mon meilleur ami.

J'avale de travers ma bouchée et Tarik manque de me décoller les deux omoplates tellement il tape fort.

- Wesh j'ai cru que j'allais mourir et vous riez comme des vaches ! Râlais-je. J'ai failli perdre mes omoplates en plus.

- Tu wesh qui toi ? 

- Personne maman désolé.

- Ah la grosse victime, se moque Brahim en me donnant un coup.

Ma mère tend son torchon à Tarik pour qu'il frappe son cousin ce qu'il fait de bon coeur sous les rires de tout le monde, comme d'habitude.

- Ah mais wesh t'es un bâtard !

- Tu me wesh à moi ? Rigole Tarik en répétant une des phrases préférées de ma mère en ce moment.

- Ah tu te moques de moi ? 

Cette fois elle se lève et utilise ses mains pour asséner un coup derrière la tête du rappeur. Elle se rassoit et j'en profite pour regarder chaque personne autour de la table, ils ont tous le sourire sauf Hakim mais bon on a l'habitude.

- Ce soir on va tous voir lyly au taf, annonce Doums en me tirant la langue.

- Tu te calmes renoi y'a d'autres bars où vous pouvez aller foutre le zbeul.

- Rien que pour ça on va venir.

Je soupire et n'ose même pas imaginer ce que ça donnerait si ces sauvages débarquaient tous en même temps.

- Moi aussi je veux y aller ! 

- T'as encore du lait qui sort des trous de nez toi qu'est ce que tu dis.

- Ça y est elle a cinq ans de plus et elle fait la belle, soupire Yanis en levant les yeux au ciel.

- T'inquiète même pas. Je vous récupère demain ? 

- Carrément, 17 heures ? 

- Je serais là.

- Allez y faîtes comme si y'avait personne.

- C'est ce qu'on fait Ahmadeen.

- Très bien Julyanna.

- Oh la vache !

- Quoi ? 

- Ffeur, termine Mo qui se fait rire lui même ainsi que Yanis.

- Il est ti-gen il te laisse pas dans ta solitude, me moquais-je. Sinon pourquoi t'as dis " oh la vache " ? Demandais-je à mon meilleur ami qui a déjà remis le nez dans son assiette.

- Hein ? Ah oui, non juste j'avais zapper que tu t'appelais Julyanna.

- Ami en carton, râlais-je ironiquement.

- Quel ami en carton même ? Je dois te rappeler tout ce que j'ai fais ? 

- Tranquille pis comme si j'avais j'avais rien fais.

- Vas-y on en parlera plus tard.

Il dit ça uniquement parce'que y'a ma mère et mes frères sinon il aurait dit " maîtrise ta bouche je suis pas ton pd pour que tu me parles comme ça " il aurait fait le mec quoi. On termine quand même le repas dans la bonne humeur puis j'aide ma mère à tout nettoyé ce qui me permet de repousser la conversation avec mon meilleur ami.

- Vas avec les garçons.

- Non je finis avec toi.

- Qu'est ce qu'il y a ? 

- Hein ? Rien t'inquiète.

- Tu me mens à moi ? 

- Aïe ! Me frappe pas wesh !

- Wesh pas et dis moi.

- Brahim m'en veut de pas lui lui avoir dit pour mon coma.

- Comment tu lui as rien dis ? 

- Bah ouais.

- Et pourquoi ça ? 

- Tu le connais il aurait voulu tout casser, je voulais pas lui causer plus de problèmes.

- Vous êtes des sauvages aussi, tout le temps la violence mais ça ne règle pas tout.

- T'avais pas à te préoccupé des conséquences, nous coupe Brahim. Khelti je te la prend.

- Pas de cris ou je vous tue.

Brahim prend ma main et sort de son appartement pour aller dans celui de Nabil. Un vrai moulin cet étage.

- Maintenant tu m'expliques tout.

J'ai les mains moitent, le rythme cardiaque qui accélère. Je sais qu'il va être hors de lui et j'ai pas envie que ça lui retombe dessus.

- Je... Euh... 

- Respire c'est rien wesh.

- Je me suis... Euh... Faîtes agresser.

- PARDON ?

- Un mec qu'en avait après toi il voulait savoir où t'étais.

- Pourquoi tu lui as rien dis ? 

- Déjà parce'que je suis pas une poucave, je savais pas où t'étais et dans tout les cas il m'aurait pas loupé.

- Ouais... Après ? 

- J'ai pas lâché le morceau du coup il c'est défoulé.

- T'as été au comico ? 

- Pourquoi faire même ? 

- T'as raison c'est débile.