4.

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Mon corps entier est une source de douleur, je peux à peine bouger sans risqué d'avoir mal. Je regarde la main qui tient la mienne et remonte jusqu'au visage qui n'est autre que celui de mon meilleur ami. 

- Tarik, elle est réveillée. 

L'Algérien arrive rapidement et me saisit la main. Je vois ses yeux rouges, remplit de souffrance, et déglutis. 

- Les autres vont arrivés mais ils étaient en plein concert.

J'écoute à peine mon meilleur ami et tente de déchiffrer le regard du frère de mon copain, savoir ce qu'il veut me dire sans le prononcé.

- Il est où ? J'articule difficilement, les larmes aux yeux.

- En chirurgie, ça pu la merde.

Une larme coule, c'est ma faute. J'aurais du attendre pour lui dire que j'étais enceinte. 

- Le bébé va bien, Lyly.

J'éclate en sanglot, j'ai l'impression d'être dans mon cauchemar et vu la douleur que je ressentais je ne veux pas le vivre dans la réalité. 

- Votre bébé est coriace comme toi et Nabil. Il va survivre.

- J'ai fais un cauchemar et il était plus là. Putain Brahim je veux pas vivre sans lui, ça fait trop mal.

- T'auras pas à le faire.

- On en sait rien. 

Ma réponse jette un froid puisque aucun des deux ne réplique. En même temps j'ai raison, on en sait rien.

- Comment ça c'est passé ? Me demande Tarik assis au bout de mon lit, les yeux rivés sur le sol. 

- J'lui ai dis que j'étais enceinte, je pleurs en me souvenant de la joie sur son visage quand je lui ai annoncé. Un camion a grillé une priorité. C'est ma faute, putain.

- Dit pas ça, c'est la faute de l'enculé qui conduisait son putain de camion, certainement pas la tienne. 

Il essuie les larmes sur mes joues, embrasse mon front et quitte ma chambre. Je regarde Brahim, les yeux rouges, cernés. Il a l'air tellement fatigué et inquiet.

- Me regarde pas comme ça, je vais bien.

- J'ai pas finis de m'inquiété avec toi, hein.

- On dirait bien. 

Il sourit pour me rassurer et me dire que tout ira bien. Je tourne la tête vers la porte quand j'entends des pas s'approchés et souris en coin pour détendre mon aîné et son air paniqué. 

- Toi des fois on dirait ta vie c'est un film, j'te jure.

- Je sais, oui.

- Fait une pause parce'que mon vieux cœur va pas suivre longtemps.

- Vas-y ferme la, l'important c'est qu'elle aille bien, intervient Jehkyl en le poussant pour pouvoir me prendre dans ses bras.

Je grimace quand mes membres encore endoloris se manifestent mais ne dit rien, ne voulant pas gâcher ce moment. 

- Encore un poignet cassé, arrête la branlette, dit Ken un sourire moqueur au visage. 

Je lui fais un doigt d'honneur de mon bras valide qui le fait beaucoup rire.

- J'peux vous parler ? Je demande à mes frères.

Ils acquiescent tandis que les autres sortent de la pièce.

- Tu voulais nous dire quoi ? 

- J'suis sûr que t'es déjà au courant, je réponds à Brahim en levant les yeux au ciel.

Jungle UrbaineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant