Jungle Urbaine

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Point de vue Tarik

J'arrive devant Fleury et l'année que j'ai passé ici me revient en tête. Je donnerais n'importe quoi pour prendre la place de Nabil car je sais qu'à sa sortie il ne sera plus le même. On me fouille et c'est le corps crispé que je laisse ces enfoirés me touchés. J'arrive dans la salle où se trouve mon frère et le prend dans mes bras.

- Ça va frère ?

- Ouais tranquille on me respecte ici même si j'ai envie de me barrer.

- Ouais je sais ce que c'est.

- Y'a des mecs qui étaient déjà là en même temps que toi.

- Ouais ça m'étonne pas, y'en a qui en avait pour je sais pas combien d'années.

- Chaud.

- Vas-y Nab faut que j'te dise un truc. 

- Qu'est ce qu'il c'est passé ? 

- C'est juju, elle a, euh, fait un arrêt cardiaque.

- Pourquoi ? Il s'affole. Elle allait ienb quand t'es venu l'autre jour ! 

- Ouais je sais frère mais t'inquiète là elle est stable.

- Comment ça c'est passé ? 

- Je sais pas, c'est Benjamin qu'était là bas avec Lou.

- Si tu savais comme j'ai envie de tout détruire, soupire t-il en se frottant le visage de ses mains.

- Faut pas. Nabil si tu perds le contrôle maintenant les trois mois qui te reste vont être invivable.

- Et Yanis ? 

- Il parle pas, quand il va voir juju il reste muet, pareil chez papa et quand il voit Yassine on dirait deux dépressifs.

- Faut pas qu'ils restent comme aç, bougez les avec les gars.

- On essaye mais Yanis veut te voir.

- Hors de question, pas ici.

- C'est ce que je lui ai dis, t'inquiète.

- Il a réagit comment ? 

- Il m'a répondu que t'étais aussi con que Julyanna et moi et que c'était plus un gamin.

- Fait moi penser à lui en foutre une quand je sors de là.

- Ouais, j'essayerais. 

- Il va voir qui c'est le con.

- Nabil il a seize ans, ses deux frères ont fait de la taule, son daron et celle qu'il considère comme sa reus aussi et maintenant il est dans le coma. C'est plus un gamin au final, il a raison.

- Ouais, ouais bref. Yassine est chez qui ? 

- Chez oim, ils étaient à la limite de se taper dessus avec Yanis tellement ils ont les nerfs/

- Putain les cons.

- Tu les connais.

- Ouais.

- Fin de la visite les Andrieu. 

Je regarde le maton et le reconnaît. C'est avec lui que je m'étais battu ce qui m'avait valu un rallongement de peine. 

- Tarik ? 

- Ouais scuse frère, j'reviens bientôt.

- Amène Yanis avec toi.

- Quoi ? Non même pas en rêve.