- JOYEUX NOËL !
Je souris en voyant toute ma famille réunie autour de moi dans notre maison louée en Espagne pour l'occasion. Les gars des Tarterêts, L'Entourage, Jehkyl, Moha, Benjamin ainsi que toutes les copines de ceux qui en ont. Ajouté Alya, Qaïs et Zola la fille d'Adèle et Doums et ça fait un très grand nombre de personnes. Toutes différentes. Toutes complémentaires les unes aux autres. Un sentiment de fierté s'empare de moi quand je vois Nabil émerveillé devant chaque mimique de notre fille installée confortablement dans les gros bras de son papa. Tandis que Benjamin me tend mon fils avec une mine de dégoût sur le visage.
- Il pu la mort.
- Il a fait caca, c'est normal.
- Ouais bah n'empêche que ça pu sa mère.
Je lève les yeux au ciel et pars dans la salle de bain pour changer la couche de mon fils. Putain c'est vrai que ça pu sa mère. Une fois propre je retourne au salon et donne Qaïs à Ken qui le réclame. Je viens m'asseoir près de mon fiancé et pose ma tête sur son épaule.
- Alors, il est pour quand le mariage ? Vous avez posés une date ? Demande Adèle, Zola dans les bras.
- Le six juin.
Deen, Jehkyl et Brahim ont un léger sourire sur les lèvres, ils savent ce que cette date représente. C'est la date d'anniversaire de notre mère. C'est même Nabil qui m'a proposé ce jour, un peu hésitant au début.
Flashback
- Bébé ?
- Mmh ? Je réponds, avachi dans le canapé les yeux à moitié clos.
- Faut que je te demande un truc.
Je me relève prête à avoir une discussion avec lui ce qui arrive rarement ces derniers temps à cause de la fatigue. Des jumeaux ça use, putain.
- J'ai eu une idée pour la date du mariage.
- Dit moi.
- Le six juin.
Je plante mon regard dans le sien et souris doucement. Je vois dans son regard qu'il appréhende ma réaction et qu'il n'est pas sûr que ça soit une bonne idée de me proposer ce jour. Je m'assois sur lui et pose mes lèvres sur les siennes.
- C'est parfait, t'es parfait.
Il sourit et me serre dans ses bras, le seul endroit où je pourrais passer ma vie sans jamais m'ennuyé.
Fin du flashback
- Va falloir trouver nos robes ! S'exclame Elisa en faisant une petite danse.
Tarik fait mine de s'évanouir sur le canapé et pose sa main sur son front. Nous rions tous en voyant les gros yeux qu'Elisa fait à l'intention de son copain.
- Je vais déménager jusqu'au six juin.
- Pourquoi ? S'indigne sa copine en lui frappant le torse.
- Tu vas parler de ça H24, j'vais plus en pouvoir. J'ai pas signé pour ça, oim.
- Eh mais toi, tu mérites des claques.
- On règle ça au lit, t'inquiètes.
- Deux soirs de suite, tu vas suivre papy ?
- Me sous estime pas.
- Tu prends 31 ans dans trois jours, je voudrais pas que tu me fasses une crise cardiaque à cause d'un trop plein d'efforts.
Il la fusille du regard et passe d'un geste brutale sa main dans les cheveux d'Élisa.
- Aïe ! Putain tu m'as décoiffé !
- Ah parce'que tu l'étais ?
J'explose de rire en voyant la mine offusquée de mon amie qui croise ses bras sur sa poitrine et s'éloigne autant qu'elle peut de Tarik tout en restant sur le même canapé que lui.
- Bouge de là, dindon ! La pousse Mo sur qui elle avait prit place.
Elle se retrouve les fesses au sol, la bouche grande ouverte, faussement énervée.
- Bande d'ingrats ! Les mecs vous êtes vraiment des cons, heureusement que Qaïs relève le niveau. J'vais tout faire pour qu'il soit pas comme vous.
- Il passe son temps avec nous, ça va être notre copier coller.
- Ouais bah c'est pas un cadeau, moi je vais empêcher ça !
Elle bombe le torse et tape dessus pour montrer qu'elle sera à la hauteur de sa mission donnée par elle-même.
- Vas-y les gars on ouvre les cadeaux.
- Louis plus tard il sera encore plus impatient que les gosses.
- A mort, réplique t-il en tapant dans ses mains.
Je souris, attendrie devant cette scène. Chacun ouvre ses cadeaux, même ceux qui à la base ne font pas Noël. Tout le monde à joué le jeu, plus ou moins sérieusement. Heureusement que c'est Adèle qui c'est occupé des cadeaux parce'que j'aurais pas vraiment fait confiance à Doums. Quand je vois qu'il voulait offrir une Barbie à Noémie. Original. Brahim me tend mon cadeau, un sourire aux lèvres. C'est aussi fin qu'une feuille. J'ouvre impatiente et découvre un billet d'avion aller-retour. Alger. Je regarde mes frères qui viennent de recevoir le même cadeau.
- Pour revoir tes grands-parents. J'suis de la partie aussi, je te préviens.
Je lui saute dessus et le sers de toutes mes forces. Je suis pas retourné là-bas depuis des années et mes grands-parents maternelles y vivent. On a toujours été très proches malgré qu'on ne se voit pas souvent. Après avoir ouvert tout mes cadeaux je prends chaque personne dans mes bras, même Hakim. Y'a aucun problème entre nous même si on sera jamais les meilleurs amis du monde. Nabil donne Alya a Asha, prend ma main et m'emmène sur le balcon. On reste longtemps dans les bras l'un de l'autre, dans le silence. J'ai toujours les mêmes sensations qu'au début, rien a changé, je me vois toujours avec lui dans soixante ans. Il me fait oublier mon passé houleux, il apaise mes souffrances, panse mes blessures, me rend heureuse. Je pensais pas qu'on en arriverait là quand on c'est rencontré il y a trois ans. Je le voyais comme un pote, rien de plus. Finalement je me retrouve là, un soir de Noël en Espagne dans ses bras, notre famille à côté, bientôt mariés. La vie est tellement surprenante. Alors que son torse est collé à mon dos, il place u trousseau de clefs devant mes yeux. Je le saisis, me retourne et le regarde sans comprendre.
- La maison dont tu me parlais.
- Celle pas loin des Tarterêts.
- Celle là, oui.
- Mais, Nab...
- On va vivre ensemble dans notre maison, continué de fonder notre famille, d'être heureux, de s'aimer, de s'engueuler, de se supporter même quand on en peut plus. Parce'que Lyly avec toi je m'engage à tout ça, t'es ma plus belle histoire, la seule qui mérite que je me souvienne. J'suis différent avec toi, tu m'as rendu meilleur, tu m'as offert une vie que je ne pensais pas mériter et que je pensais ne jamais avoir. T'as cru en moi, tu m'as fait confiance, tu m'as pas lâché même quand je faisais de la merde ou que je te traitais comme une moins que rien. T'as toujours été là quand j'en avais besoin alors ouais je vais pas te lâcher parce'que bordel je t'aime comme je pensais pas pouvoir aimer.
Je le regarde, les yeux remplit de larmes. Il ne m'avait jamais dit de telles choses, je le pensais pas capable de s'ouvrir autant à moi avec son caractère. J'entoure son visage de mes mains, pose mes lèvres sur les siennes.
- Je t'aime, à jamais.
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Des explications arrivent, me tué pas maintenant...
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Jungle Urbaine
FanfictionPaname c'est la jungle, Tu sais jamais ce qui va t'arriver, Sur qui tu vas tombé.