Chapitre quarante sept

241 33 0
                                    

Tentant par tous les moyens de ne pas perdre Clochette du regard, je me glisse entre chaque personne. Cette petite fée a l'air de savoir où elle va! En même temps, c'est facile pour elle de voler aux dessus des têtes des autres!

«Clochette! ralentis! Tu vas trop vite!» M'époumonai-je malgré moi.

Mais non, elle ne m'entend pas, et c'est ça qui me fait peur! Je vais me perdre! Et ce n'est pas comme si je pouvais attendre la nuit pour que la foule se dissipe, non! Surtout pas, la nuit, c'est encore pire.

Soudain, une personne que je ne vis pas, ou que je vis trop tard du moins, me rentra en plein dedans.

Par instabilité, je manque de m'écraser au sol, mais cette personne me rattrape par le poignet et me remet sur mes jambes. Ouf, il était moins une! Si je tombais, je suis sûre que les gens m'auraient écrasé sans aucune pitié!

Je fis alors face à la personne durant quelques millièmes de secondes, et malgré sa lourde capuche qui tombent sur son visage, je pus apercevoir ses fins traits.

C'est une fille! Elle a un visage très familier d'ailleurs! Mais ses yeux bleus et son visage clair et mature ne me rappelle aucune personne en mon passé.

«Excuse moi.» Me dit-elle d'une voix autoritaire mais douce.

En quelques secondes à peine, elle rabaissa plus sa capuche sur son visage et s'évapora parmi la foule.

Hésitante, je suis sûre d'avoir vu son visage quelques part, je fis volt face, tentant de la discerner à travers la foule, mais rien.

«Anastasya! Qu'est-ce que tu fais! Crie Clochette qui, au dessus de ma tête, fixe.

- Désolé.» M'excusai-je.

Sans perdre de temps, Clochette se remis en route et je fis de même.

Après plusieurs écrasement de pied et pas mal de coup de coude, nous débouchons dans un petit recoin du marché. Assez sombre, un seul et unique stand y trône.

Je respire enfin librement, et marche en toute tranquillité. Profitant de tout l'espace pour faire de grand pas, mais me rendant compte que j'ai vite l'air idiote, j'arrête immédiatement.

Clochette s'approche alors du stand, je fis de même. De multiples rangés d'herbes séchées se présentent sur la petite table recouvert d'une nappe jaune poussin. Quelques bais sont accrochées aux poutres du stand. Étrangement, toutes ces herbes ne dégagèrent aucune odeur particulière. Un vieil homme, qui je suppose est le vendeur, suis les moindres faits et gestes de Clochette, comme si cette dernière allait prendre des herbes et s'envoler aussi loin qu'elle le pouvait.

«Bonjour, auriez-vous cette herbe qui réveille les endormis? Demande alors Clochette.

- Il m'en reste un peu par ici.» S'étonne le vieil homme qui s'occupe du stand.

Le vieil homme parut réfléchir et finit par prendre un bouquet d'herbe séchée noir dans sa main, retenue par un fil de paille.

«Vous n'avez qu'à brûler cette herbe sous le nez de l'endormis, et si la raison de son sommeil est d'autre qu'un parie brisé, il se réveillera. Explique-t'il.

- Comment ça fait? Demande alors Clochette.

- 37 pièces d'or. Intima-t'il.

- 37 pièces d'or? Bien, je vous les prends. Mais sachez à l'avenir, mon cher monsieur, que vous êtes un sacré voleur.» Conclu Clochette en faisant apparaître une bourse qu'elle tendit au vendeur qui leva les yeux au ciel.

Anastasya TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant