Chapitre sept

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Média - Portrait de la Fée Clochette

J'entends quelqu'un m'appeler. Lorsque j'ouvris les yeux, je vois Clochette, sur l'épaule de Peter à m'appeler.

-On est au royaume ? je demande, ne sachant que dire pour leur faire remarquer ma présence.

-Oui regarde, on voit le château là-bas ! s'écrie Peter, la bouche pleine.

Je suis la destination qu'il me montre du bout de son doigt et ne voit rien d'autre qu'une forêt. Une forêt comme toutes les autres.

-Tu te moques de moi ?

-On y sera demain soir normalement, intervient Clochette.

Peter descend du cheval et me dit de sauter, qu'il me rattrape. Effectivement c'est ce qu'il a fait. Puis nous nous sommes poser dans une vaste plaine avec des hautes herbes. J'en restai bouche bée. A mesure que nous avancions, les hautes herbes, plus hautes que nous mêmes, se baissaient avant même que nous soyons passer. A la fin, nous nous asseyons sur l'herbe.

Clochette fait apparaître des sandwichs que nous mangeons vite fait.

Tandis que nous mangeons, Clochette lève les yeux au ciel.

- On voit la maison de Jack d'ici !

Peter et moi levons la tête en même temps. Effectivement, parmi les nuages, on pouvait apercevoir un énorme chapeau lointain, mais sans tige d'haricot qui descend vers le sol.

- C'est Jack et le haricot magique?

- Elle en sait trop, dit Peter en fixant Clochette

Clochette s'approche de Peter et chuchote, mais assez fort pour que j'entende.

- Brûlons la..

Il faut que j'aille faire mes besoins et je doute qu'il y ai des cabinets ici. Je fais alors face à la lisière d'un bois, juste derrière nous.

-Où vas-tu ? me demande Peter, sourcils froncés.

-Euh...au...je reviens, je me contente de dire, gênée.

Peter esquisse un sourire, sûrement qu'il ai compris. Donc le fait que j'aille au toilette, c'est drôle, mais mes blagues non ? Je cerne tout de suite l'humour rocambolesque de Peter Pan.

D'un pas hâtif, j'atteins la forêt et parviens à me cacher derrière d'énormes troncs d'arbres. Cependant, je ne me sens pas à l'aise. Alors que je m'apprête à baisser mon pantalon, une frayeur me prend. Et si quelqu'un me voyait ? Si Peter, ignorant comme tout, s'en venait me rejoindre, n'ayant pas saisit la raison de mon absence ?

Puis je ne suis pas dans mon monde pour faire ça... bon d'accord, excuse bidon. Excuse bidon qui m'entraîne pourtant à me retenir.

C'est alors que juste en face de moi, un petit buisson d'un vert irréel se trémousse. Paniquée et les yeux gros comme des billes, je m'abaisse au sol et saisi la première chose qui me tombe sous la main : Une tige de bois à peine plus épaisse qu'une feuille. Génial. Au moins je pourrais la rentrer dans les narines de mon agresseur, si elle ne se tord pas dans tous les sens bien sûr. Et si mon visiteur est humain, ce qui m'étonnerai fortement.

J'ai dû sûrement rêvé. Ce monde me rend complètement folle. Mais alors que je m'apprête à faire demi-tour et à rejoindre Peter et Clochette, le buisson se remue une nouvelle fois. Non, ce n'est pas possible, quelque chose se cache là-dessous.

-Il y a quelqu'un ? je m'écrie, intriguée et effrayée à la fois.

Mais qu'est-ce que je fais ? Crier à l'attention du loup, histoire que ce dernier me remarque d'autant plus. Franchement, j'aurai dû prendre mes jambes à mon coup plus tôt, mais disons que là, maintenant, je suis paralysée, incapable de bouger.

Anastasya TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant