Chapitre cinquante neuf

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- Il s'est relevé en vitesse, sa plaie avait cicatrisé à la seconde même! Il a déployé ses ailes, et j'ai bien cru que c'était la fin! Mais il s'est contenté d'ouvrir en grand sa gueule et de s'envoler dans les cieux. Ne réalisant toujours pas la rencontre exceptionnelle que j'ai faite, j'ai marché longtemps dans la forêt, et ai pénétré dans une petite chaumière sombre, fraîche et abandonné, par chance, un matelas trônait. Je m'y suis allongée, et ai attendu que le poison ne fasse effet, tout en ne cessant de penser à ce dragon. Et je me suis endormie...» Finit-elle.

Elle souris et dépose sa main sur le museau énorme de Kaïri, j'eue un frisson de terreur face à cet énorme dragon.

«Je me suis réveillée, à la veille des 100 ans. Et je crus m'évanouir en apercevant Riven, ce fameux sorcier redouté de tous. Il était au dessus de moi, il n'y avait nul doute, il venait de me donner un de ces baiser miraculeux. Prise de panique, j'instaura une distance entre lui et moi, la chaumière dans laquelle je dormais était intact, comme avant. Riven m'a rie au nez, et ma conter les faits depuis mon sommeil. Il s'avère que ma mère avait sitôt regretter son geste, et a imploré Riven de me donner ce fameux baiser, afin de me réveiller. Riven, manipulateur et mauvais avait refusé et avait annoncer à ma mère qu'il me réveillera la veille des 100 ans.

Ma mère tomba alors en dépression, se rappelant que tout est uniquement de sa faute. C'est alors que Riven avait lancé une malédiction sur le royaume de ma mère, malédiction qui empêcha les habitants et même la cour royal de dormir. Oui! Ils ne ressentaient ni la fatigue, ni le sommeil! Tu te rends comptes? C'est impossible! Il avait instauré cette malédiction pour punir en quelque sorte ma mère d'être félonne au point d'avoir empoisonné sa fille.

Bien sur, tu penses bien que Riven avait chercher coûte que coûte un prétexte pour expliquer son acte ignoble, mais en vérité, il ne voulait punir personne, c'était juste histoire de propager le mal. Ma mère sombra de plus en plus dans sa dépression, par sa faute, sa propre fille allait dormir durant 100 ans, et son peuple n'allait jamais dormir, tu te rends comptes? C'est de grosse responsabilité qu'elle avait là! De plus, elle n'allait plus jamais dormir, à part si elle quittait le royaume, mais ce n'est pas des manières de reine, ça! Et qui dit ne pas dormir, dit aussi penser! Et crois-moi, penser à longueur de journée, de mois, d'années, de siècle à quelque chose qui nous fait culpabiliser, à se morfondre sans arrêt, c'est fatale.

Ma mère ne se nourrissait plus, et a finit par y laisser la vie. Le peuple était alors dirigé par des membres de la J&S, la Justice et Sorcellerie, en attendant le retour de la Princesse, c'est à dire moi. Mais tout ne se passa pas comme prévu, m'avait dit Riven, sourire aux lèvres.M'explique la Reine.

- Et après? Tu as repris ton trône? Lui dis-je, envoûtée par son histoire.

- Attend, attend. Riven s'approchait de plus en plus de moi, et je paniquais, il allait me tuer, ou me faire quelque chose de mal, c'est sûr, c'est Riven! Alors je me suis enfuie de la chaumière, et ai couru aussi loin que mes jambes le pouvait, très vite, je me perdis en forêt. Petit à petit, je du me résoudre à l'essentielle, Riven ne m'a pas suivis, sinon il m'aurait déjà retrouver, et je dois regagner mon château avant la tombée de la nuit. Ça fait 100 ans que je dors, il s'était peut-être passé quelque chose entre temps... Paniqué, je sus incroyablement rejoindre un petit sentier qui me conduisis à l'entrée de mon royaume, et là, je ne pus faire un pas de plus. Tout était en ruine, les rues étaient vide. Les maisons encore intacte étaient barricadées. Le château était terne, sombre, et il était difficile de distinguer l'entrée d'une fenêtre! Le ciel n'avait plus une trace de soleil, et ça serait mentir si je disais que j'étais heureuse de retrouver mon royaume. C'en était trop, des charrettes et des meubles de maisons étaient en vrac dans les ruelles, je pouvais entendre mes propres pas en échos. C'était en ruine, complètement en ruine. Alors je perdis tous mes moyens. Je n'avais pratiquement jamais pleurer jusque là. Mais cette fois, je m'effondra au sol, les larmes ruisselantes. Je n'avais plus lieu d'être, mon royaume était détruit. Plus tard, j'ai appris qu'une horde de dragon sauvage de contrée lointaine avait pris pour domicile mon royaume, et malheureusement, les royaumes voisins les ont certes fait fuir plus loin, mais sont arrivées trop tard, le bilan était catastrophique, et les survivants se sont réfugiés chez nos royaumes voisins. Dépitée, je ne cessais d'hurler, je tentai même de étouffer avec mes propres mains tant ma haine était palpable. J'avais enfin pris conscience, qu'autrefois, j'avais un peuple à gérer, et que malgré mon comportement puéril, je n'ai su remplir ma tâche. Mais il était trop tard dorénavant, il n'y avait plus trace de vie. Ce jour là, je crois avoir passé plus de 24 heure, allongée au sol, à pleurer à des moments, puis me taire, puis hurler quelques heures après, et me mettre à suffoquer, roulée en boule. Dit la Belle au Bois Dormant, tête baissée.

Anastasya TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant