Chapitre cinquante huit

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- J'ai racontée à Angélique que Peter s'était endormie sans raison particulière à la fin du tournoi lorsque j'étais seule avec lui, elle a du en parler à la Reine, et étant donné que c'est un cas assez particulier, elle souhaite le voir afin d'analyser la chose. Et qui sait, peut-être que Peter se réveillera?» Mentis-je.

Clochette afficha un grand sourire, tandis que les deux gardes descendirent les escaliers, tenant Peter par les bras et les jambes, ils le déposèrent sur la civière avant de la soulever à son tour.

Je fixe alors Peter endormi, tandis que les gardes sortirent de la maison. J'eue un pincement au cœur, me rappelant que s'il est endormi, c'est de ma faute. Oui, à cause de ce fichu pari.

Sans perdre une seconde, je suivis les gardes, et surprise! Nous nous rendons au lieu du rendez-vous en carrosse! Oui! Comme Cendrillon! Bon, même si ce n'est pas le même et qu'il n'est pas aussi...royal, c'est un carrosse!

Poucet, Kyle, Clochette et l'Âne sont sur le seuil de la porte à nous regarder partir. Tandis que les gardes ouvrirent le coche du carrosse, ils déposèrent la civière où est Peter sur le premier banc en bois recouvert d'une couche épaisse de tissu, et avec un seul garde, je m'assied en face de la civière, sur le deuxième banc.

Les deux autres gardes s'assirent en face de la caisse, sur le banc où les reines des chevaux sont ligotés. Et c'est parti, on y va! Les chevaux se mirent en route, et étrangement, je ne broyais plus du noir! Au contraire, je suis toute excitée! Peter va se réveiller, et moi, je suis dans un carrosse bon sang, un carrosse, un vrai de vrai!

L'absence de fenêtre permit au vent tiède et doux de s'abattre contre ma peau, ah, ça doit faire des heures et des heures que je ne me suis pas senti aussi bien! Le garde qui ne me calcule absolument pas observe droit devant lui, et quant à moi, je ne tiens pas en place.

Le bruit des sabots des chevaux contre le sol est rythmé par les battements de mon cœur.

«Il fait beau, hein?!» Dis-je alors à l'attention du garde.

Le garde ne me prêta aucune attention, ni coup d'oeil ni même acquiescement.

«Ne répondez pas trop vite surtout!» Fis-je remarquer face à son silence.

J'ai franchement l'impression d'être seule dans ce carrosse, même Peter endormi serait plus susceptible de me répondre comparé à ce garde muet.

«Vous avez vu, j'ai faillit gagner au tournoi!» M'excitai-je.

Le garde ne me calcula pas, une nouvelle fois. Et face à ce silence, je me résous à me taire, quel homme poli, j'en reste abasourdie.

Plus le carrosse avance, plus les petites maisons et la civilisation disparaissent pour laisser place à de petit sentier de forêt sombre et nonchalant.

Le trajet se fit dans le plus grand des calmes, c'est sur qu'avec un compagnon de voyage muet il ne peut que y avoir le silence. Quoi qu'il en soit, le carrosse s'arrêta exactement prés de la petite place à l'entrée de la grotte du Magiar à pointe.

Les gardes descendirent et portèrent la civière de Peter jusqu'au centre de la place entourée par des dizaines et des dizaines de torches de feu implanté dans le sol. Une fois la civière au sol, les gardes s'en allèrent, et je me retrouva seule sur la place, grelottante de frayeur. Fixant Peter, je retira ma cape sombre et longue et la déposa sur son corps inerte, il doit surement avoir froid!

C'est alors que la voix forte et joueuse de la Reine résonna à l'entrée de la grotte.

«Comme c'est mignon!» Dit-elle.

Anastasya TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant