Pourquoi moi ? (avengers/marvel)

75.

Cela fait une semaine et demi que l'on vit dans notre nouvelle villa, au Canada. On ne sort plus. On ne s'entraîne même plus. On est dans une phase où plus rien ne nous motive. Nick Furry a pourtant essayer à plusieurs reprises de nous remotiver, de nous faire remonter la pente dans laquelle nous nous enfonçons. Mais c'est peine perdue. On sait tous qu'on va repartir du bon pied, mais il est trop tôt. Nous ne nous sommes pas encore remis des derniers événements.
La fille de Scott est morte, Scott à quitté les Avengers pour retourner vivre en Floride. Il est boulversé. Son départ nous a tous attristé, on s'était attaché à lui. Il me manque terriblement et sa bonne humeur encore plus. Un parti de lui s'est envolée et à l'heure qu'il est, il doit être en train de se morfondre. Mon coeur se serre en pensant au calvaire qu'il doit subir.
Sam, quant à lui, a prit une pause. Comme l'avait prédit Jade, il se sent coupable. On a beau lui dire qu'il n'y est absolument pour rien, que c'était le plan de Jade de le faire sentir coupable, rien n'y fait. Il se sent toujours aussi mal. Il repose alors dans sa maison dans un quartier de Brooklyn. Alors voila, on a déjà perdu 2 de nos Avengers. Je suis persuadée que cela faisait parti du plan de Jade, cette garce. Elle doit se réjouir mais plus pour longtemps.

Je resserre mon étreinte autour de Tony avant de retirer lentement la couverture. Je bascule complètement hors du lit et enfile ma robe de chambre, décidée à aller me défouler dehors. J'entends Tony grogner.

- Qu'est ce que tu fais ? Il est tôt chérie. Retourne te coucher.

Je me retourne vers l'homme que j'aime et resserre la ceinture de ma robe de chambre.

- Je vais aller courir.

Tony fronce les sourcils et se penche pour regarder l'heure qui s'affiche sur notre réveil. Il indique 7h46. Je distingue alors son torse bien dessiné. En fin de compte je pourrais rester toute la matinée blottie dans ses bras puissant. Mais c'est ce que je fais depuis plus de 10 jours. Il faut que nous nous reprenions en main. La pause a assez duré. On ne doit pas s'arrêter sur nos défaites et nos pertes mais aller de l'avant. Du moins c'est ce que j'essaye de me dire.

- Tu vas aller courir ? répète il en articulant bien.

- Oui.

- Tu es folle ?

- Non. Mais je suis pressée.

Je me dépêche d'enfiler un jogging nike et une brassière. J'enroule mes cheveux en un chignon. Je me brosse les dents tandis ce que je cours sur place pour m'échauffer. Une fois ma toilette terminée, je saisie une paire de basket et les enfiles. J'observe Tony me regarder bizarrement.

- Tony, mon chéri, il est temps de se reprendre en main, lui expliquais je devant son air interloqué.

Tony maugréer quelque chose dans sa barbe de trois jours adorable. Il enlève lentement la couette dans laquelle il était blotti.

- Tu es folle, répète il.

Je m'avance vers lui et le prend dans mes bras. Il enroule les siens autour de ma taille et pose sa tête contre la naissance de ma poitrine. Je dépose un bisou sur le haut de son front et me dépêche de sortir en lâchant un « À toute ! ».
Je l'entends grogner derrière moi et j'entreprends de boire un verre de jus d'orange avant de sortir par la porte d'entrée. Je contourne la villa et m'engouffre dans un chemin qui mène dans une forêt. L'air que je respire est frais et me fait un bien fou. Je respire l'air pure. Les arbres autour de moi sont géants et je me sens minuscule mais à la fois puissante. C'est de ça dont j'avais besoin, de la nature. Rien que la nature. Un grand bol d'air frais. Je cours de plus en plus vite et sens chaques muscles de mon corps se contracter et cela me fait un bien fou. De ressentir de la force dans mes jambes, de sentir cette puissance qui me consume. C'est de sa dont j'avais besoin. De me sentir encore une fois utile.
Je m'arrête quelques minutes, j'ai dû courir une bonne heure déjà à la vue du soleil déjà complètement levé. Je vais déjà devoir faire demi-tour avant qu'il ne fasse trop chaud. J'aime courir quand l'air frais fouette mon visage, pas quand la température est trop élevée.
J'entends soudainement un craquement provenant de derrière moi et me retourne brusquement, prête à me défendre.