D'ailleurs je cours retrouver ma chambre, mon havre de paix, quand ma mère me somme de revenir sur mes pas.
— Quoi ?
— Viens manger quelque chose ? Tu n'as certainement rien avalé de toute la journée !
— Maman je n'ai pas le temps, il faut que je me remette dans mes livres.
— Je ne veux pas te ramasser à la petite cuillère demain soir, tu viens manger une part de gâteau que nous a fait spécialement Maria. En plus de ça, c'est ton préféré !
— Ok ! Si vous me prenez par les sentiments, j'abdique.
Ce n'est tout de même pas cinq minutes de plus ou de moins qui feront la différence. Je vais m'asseoir sur un tabouret et Maria me sert une énorme part de son fameux gâteau aux framboises.
— Où tu vas comme ça Emma ? demande ma mère à sa fille biologique qui s'enfuit avec son assiette à dessert avec elle.
— Sur internet ! Je dois faire une recherche pour demain.
— Oui et moi je dois aller courir un grand marathon ! ironise ma mère, ne croyant pas un mot de ce que lui a dit ma sœur. Bon et toi ? se tourne t-elle vers moi maintenant. Que t'arrive t-il ?
— Rien ! je dis en enfournant une grosse bouchée de la délicieuse pâtisserie.
— Tu m'as dit que tu ne savais pas ce que tu voulais, je présume qu'il ne s'agit pas de ton cadeau de Noël... Alors ?
— Tu crois que j'ai bien fait de faire des études d'infirmière au lieu de médecine ?
— Pourquoi cette remise en question et, qui plus est maintenant ?
— Je ne sais pas... J'ai le sentiment de ne pas avoir accomplie mon destin.
— Qu'est ce que tu me racontes ? Ma chérie, tu es encore jeune ! Tu as toute la vie devant toi.
— Oui, je sais mais... j'ai la nette impression d'être passé à côté de quelque chose. Et qui plus est de très important ! je me confie.
— Si tu veux vraiment tout savoir, quand tu nous as annoncé à ton père et à moi que tu voulais devenir infirmière, ça n'a pas été une réelle surprise pour moi. Je m'en doutais un peu.
— Comment ?
— Tu voulais faire médecine mais je ne te sentais pas de faire tant d'années d'études, pas, parce que tu n'y arriverais pas mais parce que tu es une fille d'action, tu veux être opérationnelle le plus rapidement possible, tu n'es pas du genre à perdre ton temps pour des pacotilles. Avec ce métier tu allies la médecine et le faite de pouvoir aider les autres, c'est tout toi !
Elle a raison, elle a toujours raison, c'est pour ça que j'aime tant parler avec elle. Je sais qu'elle va toujours savoir quoi me dire. Même si parfois la vérité est dure à entendre.
— Alors pourquoi j'ai ce ressentiment ?
— Il date depuis combien de temps ce problème ?
— Quelques jours... j'avoue.
Après quelques secondes de réflexion elle me sort :
— C'est peut être la conséquence de t'être probablement mise un peu à l'écart des gens qui t'aiment ces derniers temps... Tu penses être passée à côté de bons moments entre amis ?
Qu'est ce que je vous disais ? Je ne sais pas comment elle en est venue à me dire ça mais elle a dit juste. C'est sûrement du à ça mon mal être ! Heureusement, que ma vie va reprendre son cours dès vendredi.
— Merci ! Tu es vraiment la meilleure !
Elle me sourit et quand j'allais me lever, elle me fait rasseoir.
— Et concernant le manque de confiance en toi, saches que tu es la meilleure des enfants qu'une mère peut rêver d'avoir. Tu n'as pas besoin d'être systématiquement parfaite, tu es très bien comme tu es !
— Mais j'ai envie que papa soit...
— ...fier de toi ? me coupe t-elle dans ma phrase. Je hoche la tête et elle poursuit. Il est déjà très fier ma chérie, il ne veut que ton bonheur ! Je t'assure !
— Il aurait préféré que je devienne comme lui ? Maintenant il veut que ça soit Emma, mais ma sœur n'est pas faite pour les affaires !
— Où vas tu chercher tout ça ? dit-elle en souriant. Lila, ton père ne veut imposer à personne son mode de vie, et encore moins à ses filles.
— Mais alors pourquoi il ne veut pas que Emma s'oriente en cuisine ?
— Car il veut être sûr que c'est bien ce qu'elle veut avant de l'encourager dans cette voie. Comme pour toi ?
— Ok ! Je suis une idiote !
— Non ! Tu t'inquiètes, c'est humain ! Mais je veux que tu sois sûre que tu es une grande fierté pour moi et pour ton père, ainsi que ton frère et ta petite sœur ! On vous aime énormément !
— Même quand je serais mariée et avec trois enfants ? je plaisante.
— Oui ! Jusqu'à notre dernier souffle !
— Je t'aime maman ! je la serre dans mes bras très fort avant de filer dans ma chambre avec un grand sourire.
****************************************
Et voilà un autre chapitre plus vite que prévu, j'espère qu'il vous a plu ?
Votez et dites moi ce que vous en pensez ?
VOUS LISEZ
MON PERE NOEL SURPRISE
Teen FictionTout a commencé le 16 décembre de l'année dernière. Lorsque ma meilleure amie reçoit un cadeau d'un parfait inconnu qui la connaissait plutôt bien, ou devrais-je dire même très bien ! Jamais je n'aurais pensé à cette personne et pourtant... Mais grâ...