MON PERE NOEL SURPRISE

CHAPITRE 56 Vasco

— Alors comment tu as trouvé notre petite balade ? 

Je suis curieux de connaître la sensation qu'elle a ressenti.

Elle enlève son casque et fait voler ses cheveux dans le vent. Qu'elle est belle ! Elle est rayonnante !

— Bien !

Elle se fout de moi ! Elle aurait du trouver ça sensationnel, étonnant voire périlleux mais bien...

— J'ai adoré ! esclaffe t-elle. C'était renversant ! Jamais, je n'aurais cru aimé autant la moto !

Voilà ! Ce que je veux entendre ! « Bien » ça veut tout dire, bof, ça aurait pu être mieux, c'était sympathique et bien d'autres choses...

Je suis très heureux qu'elle est appréciée. On pourra désormais faire de longues promenades le long de la côte portugaise.

— Je te l'avais bien dit !

— Oui ! J'avoue, la peur était trop présente mais je te promets qu'il y aura une prochaine fois même des tas, si tu souhaites partager ta passion avec moi ?

— Je ne demande que ça ?

— Allez viens ! me pousse t-elle vers l'étendue de sable.

Le regard fixé vers l'océan, elle est méconnaissable. Cela fait un certain temps qu'elle n'a pas cligné des yeux. La jeune fille qui rayonnait de mille feux il y a à peine vingt minutes semble ailleurs. Une lueur étrange apparaît dans sa vision. A quoi pense t-elle ? J'aimerais bien le savoir !

— Tu le sens ?

— Quoi ? Qui ? De quoi tu me parles ? je reste interpellé ne comprenant rien à ce qu'elle me dit.

— Il est là !

Je crois qu'elle devient folle ! L'air marin ne doit pas lui faire que du bien...

— On devrait rentrer ! Le vent se lève ! Et en plus on n'a encore beaucoup de choses à faire si tu veux finir ta liste avant la fin de l'année... je tente de la convaincre qu'il est temps de partir.

— Il est là ! Tu ne le sens pas ?

— Je ne sens rien du tout ! Lila qu'est ce qui t'arrive ?

— Tu dois me prendre pour une folle mais je crois que Martin est ici avec nous ! Comme il était avec moi quand j'ai pris mon bain, lu mon livre et quand je me suis endormie... Ne me regardes pas comme si j'étais cinglée ! Je t'assure que c'est vrai !

— Je crois surtout que tu es fatiguée et que tu dois te reposer ! C'était peut être un peu trop tôt pour se lancer dans ce genre d'aventure. Attendons quelques jours ?

— Non ! Je vais bien ! Ok, tu ne me crois pas ! Ce n'est pas grave ! Allons nous promener un peu...

Elle s'attache à moi en me prenant le bras et nous allons ainsi collé l'un à l'autre faire un petit tour au bord de l'eau. Elle ne dit pas un mot, elle se contente d'écouter le bruit des vagues. Elle parait sereine et calme. Je retire ce que j'ai dit à peu, l'air marin lui fait plutôt du bien.

Pensez que Martin est auprès de nous, ça doit être sa façon de faire son deuil. Si cela peut l'apaiser d'y croire, qui suis-je pour la juger.

— Tu n'aimes pas trop l'océan ? me sort-elle subitement.

Pour moi c'est une perte de temps de me balader sur la plage. Je préférerais courir ou me baigner. Être inactif, très peu pour moi ! J'aime l'action !

— Si, pour des activités comme le surf !

— Oui, d'ailleurs ça fait partie de ma liste !

— Je sais ! On viendra après Noël, si tu le veux bien ?

— Avec grand plaisir ! 

— Tu ne dois pas m'emmener manger une glace ?

— Si ! Je ne te savais pas si gourmand ?

— Pour un sorbet fait maison toujours !

— Eh ! On va seulement au Ice cream. Tu ne croyais tout de même pas que j'allais te confectionner ton cornet, moi même ?

— Je peux toujours rêver ! N'est ce pas ?

— Oui c'est beau de garder espoir ! Aller en route monsieur qui veut son délicieux sorbet à la framboise ! me tire t-elle par le bras direction ma bécane.

— Non ! je proteste. Ça c'est ton parfum préféré pas le mien !

— Citron, mangue ou framboise, c'est du pareil au même ! Elles sont toutes bonnes ! tente t-elle de justifier son erreur.

Erreur qui selon moi a été voulue pour m'agacer. Elle sait pertinemment mon parfum de glace préféré.

— Allez viens ! me pousse t-elle avec force. OK, tu auras ta glace à l'ananas.

Qu'est ce que je vous avais dit ? Elle me connaît bien mieux que ce qu'elle peut penser. Ça fait quand même plus de quatre ans qu'on se supporte mutuellement...

Elle me tire de ma liturgie en grimpant sur ma moto, je fais de même et rentrons chez elle.

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La suite vendredi et si vous êtes sages, je vous posterai un autre ce week-end...

Bon mercredi à tous ! A très vite...