CHAPITRE 61 Vasco

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25 décembre


Joyeux Noël ! Je n'ai pas arrêté d'entendre cette phrase aujourd'hui. J'aurais du être l'homme le plus heureux de la planète car je sais que finalement la femme que j'aime, m'adore autant que moi je l'aime et pourtant, je rumine dans mon coin...

J'ai eu une discussion plutôt houleuse avec mon grand frère concernant l'appel qu'il a donné à Lila le jour du décès de Martin et la seule chose qu'il a su me répondre dans un premier temps c'est qu'il voulait savoir comment elle allait. Je lui ai jeté à la figure de rage qu'il n'avait aucune autorisation de le faire car ce n'était pas son amie mais la mienne.

Pour la première fois de ma vie, j'ai senti monter en moi une telle colère qui s'est transformé en haine... Et qui plus est envers mon frangin avec qui je m'entends généralement très bien. Je ne sais pas ce qui m'a pris !

Depuis quand il s'intéresse au bien être de ma princesse ? Il est ma famille, il sait ce que je ressens pour elle depuis des années, comment peut-il me faire ça ?

Pour en savoir plus et sortir de cette torpeur dans laquelle je suis depuis des heures, je me décide à aller le voir.


— Vasco ? Si c'est pour te défouler encore sur moi, tu peux faire marche arrière ! me dit mon frère qui se trouve allongé sur son lit.

— Pourquoi ? Tu t'intéresses à elle ? je vais droit au but.

— Non ! Où vas tu chercher une telle ânerie ?


Je suis soulagé mais pour combien de temps ? Il y a bien une raison à son appel, mais laquelle ? Il s'assied sur le rebord de son lit alors que moi je reste debout tentant de trouver une solution raisonnable au faite qu'il passe ce coup de fil.


— Alors expliques moi ? Si tu voulais avoir de ses nouvelles, il te suffisait de m'appeler !

— J'ai promis de veiller sur elle !


Il se fout de moi ! A qui a t-il pu faire ce genre de promesse ? Et en même temps que je pense à ses mots, un nom me vient à l'esprit : Martin. Pourquoi mon ami de toujours aurait demander à mon frère de faire mon job ? C'est à moi et à moi seul de m'occuper de ma belle, et veiller à ce qu'elle aille bien... Pourquoi mon frangin ?

Bon ils s'entendaient bien Pédro et Martin mais ils n'avaient pas des infinités comme avec moi, je n'y comprends rien !


— Pourquoi ? je n'ai décidément que ce mot à la bouche aujourd'hui.


Je me reprends et le songe du regard. Il n'a pas l'intention de me dévoiler la vérité. Je sais voir quand mon frère ment, son regard se baisse et son front se crispe.


— Je te conseille de tout me dire ! Pourquoi Martin t'aurait demander de veiller sur Lila alors qu'elle m'a moi et toute sa famille ?

— Je ne sais pas... Il voulait certainement avoir une roue de secours si tu avais pour la énième fois pris la poudre d'escampette.

— Mais de quoi tu parles ?

— Martin avait peur que tu ne dévoiles jamais tes sentiments à ta belle Lila...

— Et même si c'était le cas, que viens tu faire dans cette histoire ?

— Il m'a demandé expressément de veiller sur vous deux et de vous inciter à faire le pas !


Je suis abasourdi par ce que je viens d'entendre. Martin n'avait pas confiance en moi ni en Lila, pourtant il m'a fait promettre de prendre soin d'elle et de veiller à son bonheur... Non ! Il doit y avoir une autre explication ? Ce n'est pas possible !


— Détends toi ! Martin pensait bien faire. Il ne voulait que ton bonheur et celui de ta copine. Il aurait tout fait pour vous voir enfin heureux tous les deux. Même jusqu'à me demander de faire le facteur !

— Quoi ?


Et comme si cela ne suffisait pas, voici que j'apprends que Pédro est le livreur des cadeaux préparés avec soin par Martin. Comment mon soi disant ami a pu lui demander à lui plutôt qu'à moi de faire ce travail ?


— Il ne voulait pas te révéler sa maladie. Il aurait tout fait pour finir sa vie dans la joie et la bonne humeur. Il savait qu'une partie de toi allait lui en vouloir mais si il t'aurait avoué qu'il allait mourir, il savait que ses derniers jours avec toi et ses autres amis n'auraient jamais été comme il le désirait. La veille de sa mort, il m'a appelé pour me remercier de ne pas avoir divulgué la vérité et que grâce à ça, il a pu vivre un agréablement moment avec vous tous lors de cette soirée à la maison de Fado.


— J'aurais pu comprendre !

— Comprendre oui petit frère ! Mais ses derniers jours auraient été tout autre si vous aviez tous su... Crois moi !


Il a raison ! Il sait de quoi il parle. Il y a cinq ans une de ses meilleures amies est morte d'un cancer, et quand il l'a su qu'elle était malade, il ne l'a plu jamais regardé comme avant. Pas de honte ou par peur, non ! Il ne savait tout simplement plus comment s'y prendre... Comme moi, quand j'ai vu Martin faire son malaise dans la voiture !


— Je te crois ! Mais tu peux laisser tomber ta promesse de prendre soin de Lila, je compte bien tout faire pour la rendre heureuse !

— Entendu frangin ! Mais je continuerai à veiller sur toi, c'est mon devoir de grand frère !

— Et j'y compte bien ! Je te laisse ! Je vais faire un tour chez Lila. Si maman demande où je suis, je n'en ai pas pour longtemps.


Ma mère n'aime pas me savoir hors de la maison à Noël. Elle se transforme en mère poule en cette période de l'année. Elle aime que toute sa famille soit réunie au moins le temps des fêtes.


— Attends ! Prends ça ! me lance t-il une boite.

— Qu'est ce que c'est ?

— Le dernier cadeau de ta dulcinée de la part de Martin. Je n'ai pas encore eu le temps de lui déposer.




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La fin est de plus en plus proche... Soyez au rendez-vous ! 

Bon week-end à tous ! A très vite...

MON PERE NOEL SURPRISEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant