CHAPITRE 12 Lila

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— Tu vas me coller ainsi toute la journée ? me demanda mon frère plus qu'énervé que je m'accroche à lui comme une sangsue.

— Oui ! Pourquoi ?


Je savais pertinemment ce qu'il voulait. Mon frère et moi, bien qu'on soit des jumeaux, on n'avait pas grand chose en commun. Il s'en foutait et se fout toujours de ce que les gens pensent et disent de lui, j'aurais aimé être un peu plus comme lui. C'était un jeune bad boy, qui aimait plutôt s'amuser et draguer tout ce qui bougeait et avait un beau fessier. Il ne prenais pas la vie au sérieux. Il était le vilain petit canard de la famille dans ses années lycée. Et je l'enviais énormément.

Ne vous détrompez pas ? Mon frère et moi, on s'entendait à merveille et c'est toujours le cas. C'est un mec avec la tête sur les épaules, mais qui par moment oublie de l'utiliser...


— Comment veux tu que je trouve une fille si tu restes à mon bras ?

— Tu peux bien te passer d'une gonzesse pour une journée ! stipulai-je.

— Non !

— Luca ! Je suis ta sœur !

— Et ?

— Tu dois rester à mes côtés ! Imagines qu'un crétin du genre de Patrick m'accoste... Je fais quoi ? le raisonnai-je à ma façon, ce qui généralement marche.


Patrick est le pire des connards que j'ai connu tout au long de ma vie. Il me voulait et se fichait complètement de ce que je désirais, un jour à la sortie des cours en Haute Savoie, il m'avait attendu et avait voulu de force me voler un baiser. Je l'avais repoussé d'un geste mais il était bien trop fort. Il était revenu à la charge deux secondes après, je me débattais avec panache quand je l'ai vu propulsé d'un coup d'un seul à terre. Mon frère m'avait sauvé de ce malotru, lui offrant un coup magistral en plein visage. De peur, Patrick avait filé à grandes enjambées et ne s'est plus approché de moi.


— Tu lui fous ton poing dans la gueule !

— Plus facile à dire qu'à faire ?

— Ok ! Tu as gagné ! Mais rien que pour aujourd'hui. Demain tu te débrouilles toute seule ?


Je lui fais un bisou, ce qu'il déteste et s'empresse d'effacer les marques de mon rouge à lèvre de son visage.

Nous arrivâmes devant les portes du lycée et nous restâmes choqués d'entendre le français. Tout le monde à l'air de se parler dans la langue de molière. Nous avançâmes le long de la cour et un garçon plutôt mignon appela son camarade.


— Martin ! Attends moi !


Celui-ci encore plus beau que le précédent se retourna et me jeta un sourire. Je fis de même, je ne savais pas pourquoi mais son visage m'inspira confiance. Quant à l'autre dont j'ignorais le nom continua son chemin jusqu'à son ami sans même un regard envers moi, ce qui me fit de la peine. Étrange non ?


— Ces mecs te plaisent ? me demanda mon frère interloqué.

— Non... Je ne sais pas... Ils ont l'air gentils ?

— Gentil ? Comment tu peux le savoir ?

— A leur tête !

— Ma chère sœur est devenue folle ! J'ignorais qu'on pouvais connaître une personne par ce que nous inspire leur tête ?

— Quoi ? Toi, tu juges bien les filles par leur popotin ! ripostai-je.

— Ce n'est pas pareil ! protesta t-il.

— Moi je ne vois pas où est la différence ?

— Moi je n'ai pas besoin de connaître une personne pour être bien avec elle, alors que toi si ! Ne viens pas avec tes grandes phrases à deux balles ! me fit-il refermer ma bouche. Lila, apprends à les connaître avant de te jeter dessus !

— Tu m'as pris pour toi ? Je ne veux pas me jeter sur eux ! Où vas tu chercher ça ?

— La façon dont tu as regardé le premier mec ! Jamais aucune fille ne m'a regardé de la sorte !

— Tu te fais des films ! J'ai simplement été surprise de le voir parler en français.

— Et c'est moi l'imbécile de la famille ? ironisa t-il. Tu es bien plus bête que je le pensais !

— Eh ! contestai-je en manque de mots.

— Eh quoi ? Je sais ce que j'ai vu, et ce n'était pas de l'étonnement mais bien de l'attraction !


Ce n'était pas moi la folle dans l'histoire mais bien Luca, qui croyais voir de l'amour où il n' y en avait pas !


— N'importe quoi !

— Ok ! On verra qui a raison dans quelques années ?

— Pourquoi dans quelques années ?

— Car tu es le genre de fille à tout faire pour ne pas succomber, de peur de souffrir... Et tu as raison ! Attends le grand amour !

— Je n'attends pas de miracle, tu sais ? Juste un mec bien ! l'informai-je.

— Toi ? Tu es une rêveuse !

— Rêveuse peut être mais pas stupide !

— Ok ! L'avenir nous le dira ?


Comment mon frère pouvait croire que j'étais une fille pleine de rêves ? Oui, j'aurais tout donné pour vivre une relation fusionnelle comme celle de mes parents mais j'étais consciente que ça ne m'arriverait pas. Pas, car je ne le méritais pas mais parce que je n'étais pas du genre très patiente !




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J'espère que ces deux chapitres vous ont plu ?

Je reviens jeudi avec un autre...

A très vite... Et n'oubliez pas de me dire ce que vous en pensez ?

Bye !

MON PERE NOEL SURPRISEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant