— Maman ! On y va ! je lui crie du couloir en enfilant mes bottes.
— J'arrive.
En moins de deux secondes, elle se retrouve près de moi. Nous sortons puis elle m'arrête dans mon élan.
— Où crois tu aller ?
— Quoi tu ne m'emmènes pas ?
Vous allez voir que je vais encore devoir prendre le bus ? La galère ! J'y serais jamais à l'heure. Puis ma mère me tend ses clés... Non ! Elle ne veut tout de même pas que je conduise ? Elle est devenue folle ? Il faudrait peut-être que je lui rappelle ce qui est arrivé lorsque j'ai pris le volant pour la dernière fois...
— Non !
— Lila ! Tu as eu ton permis avec les félicitations de ton examinateur.
— Et après je me suis dirigée droit sur un arbre, qui n'avait rien demandé à personne ! je lui remémore.
— Tu étais trop stressée, de peur d'abîmer ta nouvelle voiture ? La mienne n'est pas neuve, et si tu accroches quelque chose avec, ce n'est pas grave, du moment que nous arrivons en entier.
— Maman ! Je ne me sens pas capable !
— Quand tu es tombée la première fois de cheval, tu y es bien remontée ?
— Oui mais là, il ne s'agit pas que de moi ? Il y a toi et tous les autres usagers de la route.
— J'ai confiance ! Et en plus on ne va pas très loin, seulement à l'hôpital qui se trouve à moins de cinq kilomètres. Il est temps de remonter en selle !
Je ne sais pas quoi faire ? Je suis entre deux, l'envie de partir en courant et d'attraper le bus et celle de prendre la route pour enfin combattre mes craintes... Ça fait presque un an que je n'ai pas repris le volant, je panique à la seule évocation de prendre la voiture... Mais je ne peux pas passer toute ma vie avec cette peur dans le ventre, il faut que je retente.
— Ok !
J'attrape les clés et m'installe côté conducteur. Je règles mes rétroviseurs extérieurs et intérieur, tandis que ma mère s'assied calmement côté passager avec un énorme sourire mais je la sens pourtant un peu crispée tout comme moi d'ailleurs.
Je mets le contacte et me voici dévalant l'allée de la maison. Ma mère appuie sur le bouton pour faire ouvrir le portail. Une fois sur la route, mon stress augmente, je ne sais pas si c'était une bonne idée ?
— Reste concentrée ! me stipule ma mère.
— C'est plus facile à dire qu'à faire...
— Chérie, tu vas y arriver. Ne penses pas à ce qui peut se produire, regardes seulement la route.
Je ne réponds pas et fait ce qu'elle me dit. Et quand je viens à penser de nouveau, je suis déjà arrivée à destination. C'était bien moins compliqué que je l'aurais pensé. Il faut seulement que je me concentre sur ma conduite et que j'oublie le reste, surtout mes craintes.
Je descends de voiture, salue ma mère.
— Je t'aime maman, à toute à l'heure.
Elle me sourit et ne dit pas un mot. Je crois qu'elle n'en revient pas. Elle pensait sûrement que j'allais me dégonfler. Et c'est fière de moi que je rejoins le service néonatologie.
Je suis stoppée par un vigile qui me demande d'aller à l'accueil prendre un passe, ce que je fais. J'arrive devant une jeune femme et lui dit que je dois me rendre au deuxième étage. Monsieur Martinho m'attendait pour me faire la visite du service dans lequel j'allais exercer en début d'année prochaine. Elle me tend un passe alors que mes yeux sont fixés sur un tas de feuille qui nous indique qu'une personne est sur le point de perdre la vie, si il n'est pas dans les plus brefs délais transplanté d'un foie.
— Il s'agit de l'enfant d'un de nos médecins, sa mère veut tout faire pour sauver son fils, né prématurément. Son foie a été détérioré par des traitements très lourds et maintenant il doit trouver un donneur compatible si il veut encore vivre quelques années, m'informe la personne de l'accueil.
— C'est affreux ! De vivre avec une épée Damoclès au-dessus de la tête.
— Oui, c'est terrible pour cette famille. Surtout que la personne en question a baissé les bras et ne veut plus se battre, seulement profiter des jours qui lui restent...
Je suis triste pour cette famille qui doit vivre avec la peur au ventre. Et par dessus tout en cette période. J'aimerais trouver un moyen de les aider mais cela n'est pas en mon pouvoir.
— Allez -y ! Vous allez être en retard, me prévient la standardiste.
— Merci ! je la remercie pour le passe et file au deuxième.
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Et voilà ! J'espère que ces deux chapitres vous ont plu ? Votez et commentez ! svp
La suite très prochainement...
A bientôt et bonne semaine à tous !
PS : Seulement pour vous indiquer que la première partie de DIS MOI OUI touche à sa fin... Venez découvrir cette histoire si vous ne la connaissez pas encore et pour les autres, j'espère que la fin vous plaira !
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MON PERE NOEL SURPRISE
Teen FictionTout a commencé le 16 décembre de l'année dernière. Lorsque ma meilleure amie reçoit un cadeau d'un parfait inconnu qui la connaissait plutôt bien, ou devrais-je dire même très bien ! Jamais je n'aurais pensé à cette personne et pourtant... Mais grâ...