CHAPITRE 32 Lila

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Après une très longue conversation avec elle d'où je viens d'engloutir le reste du gâteau au chocolat qui restait dans le frigidaire, je comprends beaucoup mieux la réaction de ma petite sœur. Elle est sous le charme de Noa même si elle ne l'admet pas. Pendant les grandes vacances, mes parents et elle ont séjourné à Paris pendant quelques jours. Emma et Noa avaient passé tout le temps accroché l'un à l'autre et la veille de son départ, ils se sont embrassés et tous les deux ont conclu que c'était une erreur. Mais ne se sont plus jamais adressé la parole. Moi en revanche je pense qu'ils sont amoureux mais qu'il refuse de se l'avouer ! Bon, c'est peut être mon cœur d'artichaut qui parle...

Ce que je sais en tout cas, c'est que ma sœur n'est pas prête à l'entendre ! Donc je me tais et on se lance dans la pâtisserie.

On commence par la pâte des sablés. Elle me demande de mesurer les quantités de farine, de sucre, de beurre... Tandis qu'elle fait les mélanges à l'aide de notre robot pâtissier.

Après les arômes habituels, elle me demande ce que j'aimerais pour les troisièmes biscuits. J'opterais pour la noix de coco, j'allais lui répondre car mes parents adorent ça, quand elle me sort :


— J'avais pensé au citron ? Ça amènerait un peu de fraîcheur après la cannelle et le chocolat !


Pourquoi me demande t-elle mon avis si elle sait déjà ce qu'elle veut faire ? Décidément j'ai vraiment du mal à la suivre aujourd'hui.


— Va pour le limon !

— Tu crois qu'ils vont apprécier ?


Voilà qu'elle doute maintenant !


— Oui ! Il n'y a aucune inquiétude là-dessus ! je la rassure.


Elle est très douée ! Je ne sais pas pourquoi elle angoisse autant. C'est moi la craintif de la famille, pas elle ! Et soudain, je crois savoir ce qui la fait douter autant... Noa ! Elle aimerait qu'il trouve ses gâteaux merveilleusement bons, une tuerie quoi ! J'avais oublié comment les adolescents réfléchissaient, de vrais gamins !

Après les trois pâtés au frigo. On se lance dans un gâteau biscuits à sa façon. Ne me demandez pas à quoi correspond à sa façon car je n'en ai pas la moindre idée.

Ma tâche est de réduire en miette des petits beurres. Pour cela, je m'équipe d'un petit saladier et du gros rouleau à pâtisserie. Ne rigolez pas ! Je commence par mettre les biscuits à l'intérieur du pied de poule, du moins je pense qu'on appelle ainsi dans le jargon de la cuisine et je démarre mon carnage. Non ! Il n'y a pas d'autre mot pour expliquer ce que je viens de faire.


— Lila ! Tu es une calamité ! me surnomme t-elle en voyant les dégâts.


Je viens de mettre du biscuit un peu partout dans la cuisine.


— Quoi ? Je ne suis pas une spécialiste en pâtisserie ! je lui signale avant de lui demander : Comment tu t'aurais pris, toi ?


Elle ne me répond pas. Elle cherche un truc dans l'armoire et me le tend. C'est un sachet hermétique.


— Qu'est ce que je vais faire avec ça ? je lui demande curieuse.


Elle me le reprend des mains et y met à l'intérieur quelques biscuits, referme de tout et tape avec force dessus avec le rouleau. Puis elle finit par déverser le tout dans un ramequin.


— Voilà ! Tu n'as plus qu'à faire pareil !


Bon ok, sa solution est bien plus propre que la mienne mais on arrive au même résultat, j'essaye de m'en convaincre.

Pendant qu'elle s'affaire à réaliser les différentes mousses au chocolat moi je continue mon massacre au rouleau. Et après de longues minutes, elle se lance dans le montage, une couche de miettes de petits beurres et une de chocolat blanc, puis une autre de biscuit et le chocolat au lait cette fois-ci et pendant que je mélange le chocolat noir au blanc d'œufs, elle ne peut pas s'empêcher de me réprimander encore une fois.


— Pas comme ça ! Tu veux faire redescendre les blancs ! Tu le fais exprès à ma parole ?


Non ! Je ne comprends pas ce qu'elle me reproche ? Je ne fais que de mélanger, rien d'autre !

Elle me prend la main dont je tiens la Maryse, si je me souviens bien du nom qui était affiché lors de mon achat de son cadeau de Noël, elle fait glisser l'objet finement de bas en haut en prenant soin de ne pas casser les blancs. J'ignorais qu'il fallait être aussi délicat pour faire de bons gâteaux. C'est tout un art !

Après la dernière couche de chocolat, elle met le tout au froid et ressort du frigo les pâtes à sablés. Pendant qu'elle étire les pâtes moi je choisis les différents emporte-pièces... J'opte pour des bonhommes de neige pour le chocolat, des étoiles pour ceux à la cannelle et des sapins pour les citrons. Une fois tout enfourné, je pensais pourvoir me reposer un peu mais non ! Ma sœur tient à me montrer comment faire un beau glaçage au chocolat sans bulle.

J'aimerais vous dire comment elle a fait ce chef d'œuvre, recouvrir à la perfection son gâteau aux biscuits mais je n'ai pas vraiment suivi la recette, stressée de ne pas avoir encore reçu de message de Vasco. J'espère qu'il va mieux ? Dès que j'aurais deux petites minutes je l'appellerai. Je veux entendre sa voix, car par message on peut toujours mentir... Rien ne peut me confirmer qu'il dira vrai !




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Et voilà, une bonne partie de pâtisserie !

J'espère que ce chapitre vous a plu ?


A vendredi pour la suite !

Bon mercredi !

MON PERE NOEL SURPRISEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant