CHAPITRE 44 Martin

649 80 3
                                    

— Tout va bien ? m'interroge mon ami de toujours en entrant.

— Oui ! Tu prendras soin d'elle, je compte sur toi ? je le somme avec les larmes aux yeux du à l'émotion de ne plus jamais revoir la femme que j'aime.


Je ne vais plus tenir très longtemps. Si j'arrive à passer la nuit, je pense que ça serait un grand miracle. Mon corps est très faible, ma respiration est saccadé, j'ai beaucoup de mal à remplir mes poumon d'un air frais... Je vais mourir plus vite que je l'espérais !


— Bien sûr ! Je serais toujours présent ! Ne t'inquiètes pas !

— Elle sait !

— Elle sait quoi ? me questionne t-il interloqué par mon aveu.

— Que tu l'aimes !

— Tu n'aurais pas du ! s'irrite t-il avant de se calmer. J'aurais préféré...

— Lui dire ? Je sais !... Elle t'aime aussi ! je finis par lui avouer.


Sa surprise ne fait aucun doute. Il ne s'attendait pas à ce genre de déclaration. Il a tellement attendu que ce jour arrive, et il est enfin là !


— Tu vas devoir lui révéler tes sentiments ! je continue. Elle a besoin de l'entendre de ta bouche.


Il n'en revient toujours pas ! Il est complètement à l'ouest. Il n'écoute plus rien de ce que je lui dis.


— Vasco ? je le secoue un peu. Tu dois la rendre heureuse ! C'est un ordre ! Tu m'entends ?

— Oui ! Je te le promets ! Mais tu es sûr ? Elle est amoureuse de moi ?

— Oui ! Aucun doute là-dessus ! Elle a enfin ouvert ses yeux !


Je sais ce qu'il éprouve en ce moment même, un énorme soulagement ! Il était persuadé que Lila n'allait jamais se décider. Pour lui c'était peine perdue ! C'est pour ça qu'il s'est donné à d'autres femmes, car il croyait qu'il n'aurait jamais la chance d'être avec celle qu'il aime vraiment. Je sais parfaitement ce qu'il a enduré car on était deux à le vivre !


— Vasco ! je le sors de sa torpeur. Elle t'aime ! je lui confirme encore et encore les sentiments de notre belle amie à son égard.


Mais il n'en croit toujours pas un mot. Donc je continue afin de le convaincre qu'il doit avoir confiance.


— Elle vient seulement de le découvrir. Elle est un peu perturbée par ses sentiments je confesse mais elle est amoureuse de toi, il n'y a aucun doute ! Tu dois lui révéler ce que tu ressens et le plus vite sera le mieux !

— Comment tu peux me dire ça ? Si elle est chamboulée et ne sait pas très bien ce qui lui arrive, je devrais attendre et en plus elle est bouleversée par ce qui t'arrive... Je ne pense pas que ça soit le bon moment pour lui dire tout ce que j'ai au fond de moi !

— Vasco ? Tu ne pourras pas systématiquement repousser l'échéance. Fonces ! Elle va avoir besoin de toi pour affronter... et je m'arrête subitement par peur de provoquer l'inévitable.


Je sais que les heures me sont comptées mais j'ai l'impression que plus j'y penserai, plus vite je me retrouverai six pieds sous terre. Soudainement j'ai beaucoup de mal à respirer, je remets mon masque pendant quelques secondes, prends deux belles inspirations.


— Tout va bien ?


Je lui réponds un oui de la tête.


— Ne perds plus ton temps loin d'elle ! je lui recommande après avoir oxygéné mes poumons.


Il ne sait pas ce qui peut lui arriver. Il ne faut jamais reporter à demain ce que l'on peut faire aujourd'hui. Carpe diem, C'était ma devise !


— Mais...

— Vous avez déjà perdu assez de temps comme ça ! je ne le laisse pas me contre dire. La vie est courte mon ami, il faut la vivre pleinement auprès des gens qu'on aime. Et toi celle qui te comble, c'est Lila !

— Oui, je l'aime ! Mais...

— Arrêtes avec tes mais ! Vas-y et dis lui tout l'amour que tu lui portes ! Elle mérite de le savoir ! je m'énerve un peu. Maintenant ! j'exige.

— Martin ?

— Files ! Je ne veux plus te voir ! je le sommes de partir rejoindre sa belle.

— Je vais lui dire, c'est promis mais pas aujourd'hui ! Elle n'est pas dans son meilleur jour, elle pleurait à son arrivée à l'hôpital. Elle pensait que c'était moi... puis il se tait.


Il s'aperçoit qu'il en a dit un peu trop. Je ne suis pas dupe ! Je sais que notre amie a cru que c'était Vasco qui était dans ce lit à ma place. Elle est éperdument amoureuse de lui, je l'ai vu dans son regard tout à l'heure à quel point son amour avait grandi lorsqu'on parlait de lui. Lila peut garder un secret, ne rien dévoiler mais aucunement cacher ses sentiments. On lit dans ses yeux comme dans un livre ouvert !


— Ok ! Mais promets moi que tu lui révéleras avant la fin de cette année ? Elle a le droit d'être heureuse, tout comme toi !

— Ok ! Si tu me promets de vivre ?


J'aimerais sincèrement lui promettre une telle chose, mais je suis à bout de force ! Mais je sais qu'il le fera. C'est pour son bien et celui de celle qu'il aime et que j'aime !


— Je le ferais, promis ! Ne te soucis pas de ça maintenant, tu dois te reposer pour vivre...

— Vasco ? Je vais mourir, probablement avant noël et j'ai besoin de savoir qu'elle sera bien, tu peux me comprendre ?

— Je veillerais sur elle toute ma vie ! Je te le jure !


On fait un check pour sceller notre accord puis il me prend dans ses bras sans dire un moment. Je romps le silence.


— Tu devrais aller les rejoindre. Ils doivent s'impatienter !

— Ils attendront !

— Vas-y et dis à Marta que je voudrais lui dire un mot avant que vous partiez !

— Je te l'envoie ! A demain !


Je l'espère oui ! Mais sincèrement j'en doute ! Je ne dis rien, je ne veux pas gâcher ses adieux. Une dernière accolade et il s'en va. Je peux mourir en paix, Lila sera bien entourée et aimée.




****************************************************


J'espère que ce chapitre vous a plu ? 

La suite lundi ! 

Bon week-end !

MON PERE NOEL SURPRISEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant