MON PERE NOEL SURPRISE

CHAPITRE 7 Lila

Il serait peut être temps d'aller manger quelque chose, j'ai mon ventre qui gargouille depuis près d'une heure maintenant. Moi qui d'habitude ne saute aucun repas en famille, pendant ses trois dernières semaines, je n'ai mangé en compagnie d'eux qu'une seule fois, je crois...

Toc, toc, toc... on frappe à ma porte.

— Oui !

— Tu es encore en vie à ce que je vois ! entre ma sœur avec un énorme plateau repas dans les bras.

— Tu tombes bien ! J'allais faire une pause.

— Tiens ! me dépose t-elle le plat sur mes genoux. Tu devrais manger, où je vais bien finir par te trouver à l'agonie dans ce lit un jour ?

— J'ignorais que tu souhaitais autant ma mort ? je plaisante bien sûre.

Emma est une fille très simple qui aime rire, qui ne prend rien au sérieux, c'est du certainement à son jeune âge, pour elle une journée sans une bonne rigolade ne mérite pas d'exister.

— Et tu ne sais pas à quelle point ! rigole t-elle à gorge déployée.

— Il n'y a que toi pour rire de ce genre de truc, je la dispute sans vraiment le faire vu que je ne peux pas m'empêcher de sourire.

Elle était sur le point de s'asseoir sur mon lit pour continuer notre conversation plus que passionnante quand elle aperçoit sur mon bureau, la fameuse enveloppe cartonnée et enguirlandée d'un ruban bleu.

— Tu as un amoureux ?

— Non ! Ça doit être de mes grands parents de Bordeaux...

— Ça doit être ? Tu ne l'as pas encore ouverte ?

— Non ! Je n'ai pas eu le temps !

Elle la prend et me la tend. Elle s'installe confortablement sur mon lit, en vérité elle pousse tous mes bouquins et s'allonge sur le côté, me regardant d'un air curieux.

— Alors tu l'ouvres ?

— Tu es bien indiscrète?

— Ce n'est pas une nouvelle, je l'ai toujours été ! On ne va pas y passer la nuit ? s'impatiente t-elle.

Après lui avoir enlevé le nœud que forme le ruban bleu, je décachette l'enveloppe et j'y découvre une carte.

— Alors qu'est ce que c'est ? me prie Emma de connaître le contenu.

— Une carte de vœux, je croyais voir, mais en la sortant je découvre une vue du ciel de Paris. Je connais cette image, mais d'où ? je réfléchis.

— Tu en es sûr ? Ça ressemble plus à une carte postale, non ?

— Oui ! Paris ! je lui montre la photo.

— Qui te l'envoie ? Tu as des amis dans la capitale ?

— Non... pas vraiment.

Je regarde le derrière et je découvre ses quelques mots écrits à la main, je les lis à voix haute pour ne pas devoir me répéter :

Tu m'as tant parlé de ce lieu que j'ai l'impression de l'avoir visité avec toi. Mais au plus profond de moi, je garde un minuscule projet de t'y emmener découvrir cette fameuse vue du ciel... A très vite !