CHAPITRE 50 Vasco

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— Vous vous rappelez la fois où nous sommes allés faire la randonnée près des falaises ? nous demande Luca.

— Oui ! J'en garde de bons souvenirs de cette journée ! je réponds.


Mais je me souviens également de la torture que ça du être pour ma belle, elle avait un mal de pieds en fin de journée épouvantable. Mais c'était entièrement mérité, depuis quand on va faire des kilomètres chaussé par de simples ballerines ? Il n'y avait que Lila pour faire ce genre de choses. Vous comprenez mettre des baskets ce n'était pas très gracieux pour une femme selon elle. Maintenant je crois qu'elle s'en fout mais quand on est une adolescente, l'apparence prime avant tout le reste !


— Mais ta sœur doit la maudire ! je m'exprime.

— Non ! j'entends sa voix me crier.


Elle est là ! Juste derrière moi ! Et elle reparle !


— Malgré mes pieds qui me faisaient horriblement mal, j'avais passé un agréable moment en votre compagnie et surtout avec... et elle s'arrête dans son élan.

— Martin ? je finis sa phrase.


Car lui seul restait auprès d'elle ce jour là. Ne supportant pas de la voir en train de souffrir le martyre. Je crois qu'il aurait été prêt à échanger leurs chaussures si ils avaient fait la même pointure. Du Martin tout craché ! Un mec au cœur d'or !


— Oui ! C'était le seul sur qui j'ai pu compter pendant toute cette journée ! C'était mon seul et véritable ami !

— Tu exagères ! On a tous été là quand il a fallu te porter jusqu'au bus car mademoiselle n'en pouvais plus ! lui rappelle Brandon.


C'est exacte. Moi même j'avais oublié cette partie. Mais il faut bien avoué que Martin était le plus présent pour elle ce jour-ci. Il a fait ce qu'un frère aurait fait pour elle et non un simple ami. On ne peut pas lui enlever ça, Martin était un sacré ami ! Toujours là quand on en a besoin ! Mon unique meilleur ami !


— Oui, mais lui a été là du début jusqu'au bout ! je tente de redonner la gloire à celui qui le mérite.

— Exactement ! proclame Lila avant de s'asseoir près de moi.


Elle pose sa tête sur mon épaule et tend le bras vers Brandon pour récupérer son cadeau. Ça y est, elle ne m'en veut plus ! Un problème de moins à gérer. On va pouvoir tous ensemble faire le deuil de notre ami bien-aimé.

Elle enlève le ruban jaune et me le remet. Puis ouvre le couvercle de la boite et je reste scotché par ce qui s'y trouve, une paire de chaussures. Pourquoi Martin offre un tel présent à Lila ? Quel était le rapport avec ces choses et ce qu'il ressentait pour elle ?


— Qu'est ce que c'est ? s'impatiente Marta ne sachant pas ce qu'il y a à l'intérieur du carton.

— Des ballerines ! prononce Lila encore stupéfaite par ce cadeau.

— T'en es bien sûre ? lui demande t-elle, incrédule par ce qu'elle vient d'entendre.

— Oui ! Regardes ! l'incite t-elle à voir.

— Mais pourquoi il t'offre ça ? Il y a un mot ? Il y en a toujours un ! finit par avouer notre amie.


Ma belle s'affaire à chercher un bout de papier et en découvre un petit accroché à la semelle d'une des godasses qui dit :


Lila,

Te souviens tu de cette journée randonnée au Lycée ?


Non ? Pas possible ! On parlait de ça il y a moins de deux minutes. C'est étrange ! Tout le monde est ahuri ! Lila quant à elle poursuit la lecture.


Ce jour là, j'étais très ému de passer autant de temps avec toi, c'était la première fois qu'on passait tous ensemble une journée collée les uns aux autres. On a bien rigolé sauf toi qui souffrais, mais quelle idée aussi de venir faire une longue marche avec des ballerines presque identiques à celles qui se trouvent dans ce paquet ? Tu sauras dorénavant que lorsque tu devras aller faire une promenade le long des falaises, endroit dans lequel tu aimes aller te ressourcer, mets de bonnes chaussures, finis la coquetterie !

Tu nous les auras toutes faites Lila ! Et c'est certainement pour ça qu'on t'aime tous autant !

A demain pour un autre cadeau...


— Alors c'est pour ça que vous m'aimez ? Pour toutes les gaffes que je fais ? nous gronde t-elle presque.

— Non ! crie Evan.

— Pas que... je suis honnête.


Mais je crois que je vais encore récolter les foudres de notre amie alors je me dépêche de trouver autre chose à dire avant qu'elle s'abat sur moi. Mais sans pouvoir m'empêcher je lui sors :


— Il faut dire que ce jour-là, tu as été plus qu'insupportable ! Tout était de la faute des autres mais surtout pas de la tienne.


Ok ! Ce n'était pas le moment pour lui faire de tels reproches. Mais la vérité sort toujours de ma bouche sans que je contrôle quoique ce soit. Au lieu de m'aimer, elle va finir par me détester ! Voilà à quoi je vais avoir droit !


— Non ! Je ne vous ai accusé de rien ! réplique t-elle.

— Je crois que ta mémoire te joue des tours ma belle !

— Non ! C'est vous qui êtes tous liés contre moi !

— Vraiment ?

— Oui !


Et pour la convaincre du contraire, on se met tous à lui raconter cette merveilleuse journée. Du moins notre version de l'histoire...




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Version que vous découvrirez lundi !

Bon week-end à tous ! 

N'hésitez pas à ma dire ce que vous pensez de l'histoire et à voter si vous aimez...

A très vite...

MON PERE NOEL SURPRISEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant