Prenez un mouchoir, vous risquez d'en avoir besoin...
Au petit matin du 21 décembre
Après le départ de mes amis, j'ai eu comme un coup de poignard dans le cœur. Je me suis senti si seul et tellement triste à la fois, que mon corps tout entier s'est mis à convulser avec force, je n'arrivais plus à me contenir, c'était plus fort que moi et l'instant d'après, plus rien.
Quand je suis revenu à moi, j'étais entouré de ma famille et dans un sale état. Je savais par le regard que me jetait ma mère que la fin était proche. Je crois, non je suis sûr de n'avoir jamais, au grand jamais vu ma maman aussi désemparée et soucieuse à ce point.
Je vais mourir ! Il n'y a soudainement plus aucun doute là-dessus.
Je me réconforte en me disant que j'ai fait tout ce qu'il fallait avant mon départ vers l'au-delà. Je peux partir sans crainte, les gens que j'aime et qui m'aiment vont s'en sortir et finiront après quelques semaines de deuil par retrouver le sourire. Et s'il le faut je les aiderais de la haut... J'aime à croire que je pourrais les voir d'où je serais, vivre leur vie pleinement comme je leur ai demandé. Si ce n'est pas le cas et que je suis réincarné en autre chose, je demande seulement à Dieu qu'il choisisse une vie où je serais adoré, aimé autant que dans celle-ci avec moins de souffrance, ça va de soi.
6h36
Je me retourne à tout va dans ce lit. Quelque chose m'empêche de fermer les yeux. Je m'agite dans tous les sens et finis par réveiller mon père ainsi que ma mère qui avaient finalement trouvés le sommeil. Jusqu'au bout, j'aurais été en enfant perturbateur !
— Calmes toi ! essaye t-elle de me tranquilliser.
Je ne réponds pas car aucun mot ne sort de ma bouche. Je la fixe du regard, ce qui me permet de m'apaiser. Ses yeux posés ainsi sur moi m'ont toujours aidé à retrouver la sérénité.
6h41
Je vais soudainement mieux. Mes poumons reprennent un peu de vitalité et je me vois revivre une fraction de seconde. Comme si on me donnait un peu d'espoir et de vie avant de tout me reprendre d'un coup, d'un seul !
— Tout va bien se passer maman ! Tu dois me promettre de vivre comme si j'étais toujours là. D'où que je sois, je veillerais sur toi, petite maman !
Ce sont les mots que je lui disais quand j'étais enfant lorsqu'on lui annonçait que je devais à nouveau me refaire opérer.
Les larmes coulent le long de son si beau visage. Je tends mon bras vers elle, afin de lui sécher les yeux mais impossible, les forces me manquent.
— Ne forces pas mon amour ! Une partie de moi sera toujours auprès de toi où que tu sois mon enfant.
Ces mots je les ai tellement entendu, ils me réconfortent. Ma mère me les disait chaque nuit avant de m'endormir comme un rituel. Je l'aime énormément. C'est une maman formidable ! Elle m'a donné tant d'amour que je lui ai été beaucoup reconnaissant tout au long de ma vie. J'espère seulement que j'ai été le fils dont il ont rêvé.
— Tu as été une bénédiction pour nous ! Et tu seras toujours notre enfant adoré et désiré ! Pars sans crainte Martin ! Nous t'aimons à tout jamais ! pleure de plus belle la femme qui m'a élevé.
6h45
Je suis ému par tant d'amour que je ne peux cacher mon émotion. Mes yeux se laissent aller et se remplisse d'eau. Je ne peux arrêter la déferlante. Je pleure comme un gros bébé.
Puis je sens mon cœur battre de plus en plus lentement comme si la machine allait subitement s'éteindre. Ma poitrine fait de même, ma respiration devient quasi inexistante. Je ferme les yeux malgré moi et je me sens aller je ne sais où avec pour seul image dans ma tête, les yeux de Lila. Puis tout est noir...
6H48
Biiiiiiiiiiiiiiiiiip !
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Et voilà, c'est terminé ! J'espère que vous avez aimé et pas trop pleuré...
A très vite...
Bonne semaine à tous !
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MON PERE NOEL SURPRISE
Teen FictionTout a commencé le 16 décembre de l'année dernière. Lorsque ma meilleure amie reçoit un cadeau d'un parfait inconnu qui la connaissait plutôt bien, ou devrais-je dire même très bien ! Jamais je n'aurais pensé à cette personne et pourtant... Mais grâ...