CHAPITRE 60 Vasco

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Toc, toc, toc...


— Laisses moi papa !

— C'est Vasco !

— Je veux être seule ! me dit-elle de derrière la porte.

— Je crois qu'on devrait parler... j'ose m'aventurer dans un monde qui m'est inconnu.


Comment va t-elle réagir à l'annonce de ce que je ressens pour elle ? Je sais j'avais dit que j'allais attendre mais avec les propos de Nathan Boisier, je me suis rendu compte que si je ne le faisais pas maintenant, il y aura toujours quelque chose pour m'en dissuader.


— Lila ? S'il te plaît ? je finis par la supplier de m'ouvrir.


Et quelques secondes plus tard, la porte s'ouvre par magie. Elle s'assoit au sol près de son lit un peu dépitée. Je ne dis rien, j'entre et m'installe auprès d'elle.


— Je sais ce que tu as à me dire ! commence t-elle. Je ne suis pas prête à l'entendre... J'ai peur !

— De quoi ?


Elle me regarde droit dans les yeux puis détourne son regard de honte certainement ou de gêne. Je ne l'ai jamais vu aussi intimidée.


— De te perdre !

— Ma belle ? Je ne sais pas de quoi sera fait demain et toi non plus, mais on ne doit pas vivre avec la crainte de ce qui peut ou non nous arriver... j'essaye de la rassurer de la meilleure des façons possibles.

— Tu ne comprends pas !

— Qu'est ce que je ne capte pas ? je reste interloqué par sa dernière phrase.


Elle me jette un petit coup d'œil avant de se rétracter et reprendre.


— Je ne veux pas te perdre en tant qu'ami... J'ai besoin de toi maintenant que Martin n'est plus là !

— Lila ! Je serais toujours présent à tes côtés, je te le promets !

— Non ! Si ça ne fonctionne pas entre nous, tu vas sortir de ma vie, je le sais !

— Pourquoi tu vas du principe qu'on n'est pas fait pour être ensemble ?

— Car je suis très chiante comme fille ! Et un jour tu vas te lever et te demander ce que tu fiches dans mon lit !

— Lila, regardes moi ? je l'implore.


Je place ma main sous son menton et tente de faire tourner son visage vers moi. Après avoir accompli cette tâche je lui annonce haut et fort :


— Ça n'arrivera jamais ! Je t'aime princesse ! Je t'ai toujours aimé ! Et rien, non rien, ni personne ne pourra nous séparer, à moins que tu ne ressentes rien pour moi ?

— Vasco ?


Puis un silence qui me semble interminable envahi la pièce. Elle ne m'aime pas. Pourtant j'aurais dit le contraire... me serai-je trompé ? Je suis complètement désorienté quand elle se décide à nouveau à parler.


— Je t'aime oui ! je me sens soulagé d'un poids mais cela s'aggrave quand elle m'annonce : Mais c'est très confus dans mon esprit...

MON PERE NOEL SURPRISEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant