CHAPITRE 14 Lila

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Je recherchais dans l'immense pièce du réfectoire mon frère et le vis en compagnie d'une très jolie blonde. Ne voulant pas les déranger et atomiser les foudres de mon jumeau sur moi, je décide de me trouver une place loin d'eux quand j'entendis au loin :


— Lila ! Viens déjeuner avec moi ?


Donc je me dirigeai vers Vasco et m'installai en face. On avait beaucoup sympathisé pendant nos premières heures de cours. Je me demandais d'ailleurs où il était passé ? A chaque fin de classe il m'attendait pour m'indiquer le chemin vers une autre salle, mais lors de la dernière heure, il a filé comme une fusée. J'avais pensé tout naturellement qu'il était rentré chez lui pour déjeuner.


— Je pensais que tu étais rentré chez toi ?

— Non ! Je mange tous les jours ici !


Bon ! Je vois ! Il n'a pas voulu m'attendre c'est tout ! J'aurais du être fâchée mais pas du tout. Je ne pouvais pas demander à un mec que je connaissais à peine d'être à mon service 24 heures sur 24... Il avait déjà été très serviable avec moi, me dirigeant dans ce grand labyrinthe qu'était cet établissement.


— Eh ! Ma jolie tu ne dois pas croire un mot de ce que raconte ce mec ! m'informa le beau jeune homme croisé dans les escaliers, Brandon, je crois, en s'installant à notre table, près de Vasco.

— Parles pour toi ! riposta son ami. Brandon, je te présent Lila ! Tu ne devrais pas manger avec ta copine ?

— Enchantée belle demoiselle ! me fit-il la révérence. Oui, mais elle a préféré ses copines.


Décidément, même si je l'aurais voulu, je n'aurais pas pu passé inaperçu. Tout le monde avait l'air de me connaître, de savoir d'où je venais et surtout qui était mon père... J'espérais secrètement pouvoir me camoufler dans la masse mais c'était complètement raté ! J'avais la sensation qu'on avait prévenu tout le monde que les Boisier débarquaient en force dans cette ville. Je commençais à avoir l'habitude, mais j'aurais aimé pour une fois avoir de vrais amis sur qui compter et non des collègues qui viennent vers moi pour qui je suis.


— Tu ne devrais pas manger ce truc ! m'avertit Brandon, en me montrant mes carottes râpées. Elles ont le goût de savon !

— Vraiment ? l'interrogeai-je.

— Oui !


Je les avais déjà goûté et je les avais trouvé plutôt bonnes. Qu'est ce qu'il me racontait ?


— N'écoutes pas ce qu'il dit, il n'aime pas tout ce qui est légume ! C'est un carnivore, rien d'autre ! m'expliqua Vasco.


Je compris mieux son dégoût concernant mes carottes, qui soit dit en passant étaient très goûteuses, et le reste du repas également.


— Cela fait de jolies fesses bien roses, tu devrais essayer ? je lui tendis une cuillerée.

— Non sans façon !

— Eh ! Vous ne savez pas ce que j'ai appris ? proclama haut et fort le gars qui m'avais souri le matin dès mon arrivée, celui-là même que Vasco a appelé.

MON PERE NOEL SURPRISEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant