Relation improbable

3/ Les confidences (Partie 3)

Le lendemain se déroula de la même manière : Katsuki vint le chercher avant d'aller en cours et Izuku continua à sourire toute la journée malgré qu'ils s'ignoraient. Ochaco en profitait pour continuer ses moqueries mais ça n'avait pas vraiment d'importance, parce que Katchan était toujours aussi gentil avec lui que lors de leur rendez-vous. Et ça, c'était vraiment inattendu.

Alors malgré qu'ils passaient peu de temps ensemble et qu'ils se parlaient encore moins, Izuku avait la sensation d'être proche de lui. Après tout il le traitait d'une manière si spéciale, cela ne pouvait que signifier qu'il comptait au moins un peu aux yeux de Katsuki non ?

Le soir venu, alors qu'il se dirigeait vers le supermarché avec une liste confiée par sa mère, il entraperçut une silhouette, un peu trop grande pour un enfant, assise sur une balançoire dans le parc. Se souvenant que son petit ami lui avait avoué y passer régulièrement après les cours, il se rapprocha pour constater qu'il s'agissait effectivement de lui.

Il commença à s'avancer, son cœur accélérant déjà, avant de se rappeler qu'il venait ici pour trouver du calme. Ce n'était peut-être pas une bonne idée de le déranger. En même temps, il pouvait simplement aller le saluer puis retourner faire ses courses s'il voyait que Katchan voulait être seul.

Il marcha donc timidement jusqu'à lui. Il ne le remarqua que quand il resta moins de cinq mètres entre eux.

— Deku ? s'étonna-t-il. Qu'est-ce que tu fais là ?

— Salut... Je devais aller faire des courses mais je t'ai vu en passant devant le parc.

Maintenant qu'il était juste en face lui, Izuku remarqua l'air fatigué qu'il avait. C'était tellement rare de voir ce genre d'expression sur son visage.

— Tu vas bien... ? interrogea-t-il doucement.

Katsuki se contenta de pousser un soupir en baissant la tête. Le plus jeune se balança d'un pied à l'autre, se demandant si pour l'aider il devait rester ou partir.

Il fut interrompu dans sa réflexion en voyant le blond lui tendre finalement une main hésitante. Il combla rapidement la distance qui les séparait pour venir l'attraper. Katchan l'attira vers lui jusqu'à pouvoir entourer sa taille de ses bras et poser sa tête contre sa poitrine. Izuku resta immobile, tremblant de cette soudaine proximité.

— K-K-Katchan... ?

— Mmh, je suis juste claqué t'en fais pas.

— Tu... t'es disputé avec tes parents ? supposa-t-il.

— Ouais, soupira-t-il. Un truc du genre.

— Ta mère est si dure que ça ?

Un léger silence s'installa, inquiétant un peu Izuku d'avoir dit quelque chose qui ne fallait pas, mais il finit par reprendre.

— Même pas. Je sais que y a bien pire, et que parfois... elle peut être vraiment cool. Mais je sais pas, elle me fait tout le temps chier. C'est insupportable de vivre avec elle.

— Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

— Rien de particulier, c'est juste un tas de connerie qui finisse pas être trop à supporter. Elle me traite toujours comme un gamin incapable, ça me soule.

— Mais c'est ta mère Katchan, sourit Izuku. C'est normal qu'elle te traite comme un enfant.

— Nan, je supporte pas qu'on me dise quoi faire. Je sais me gérer quand même, j'ai pas besoin qu'elle soit tout le temps sur mon dos putain...

Doucement, Izuku vint glisser ses doigts dans les cheveux blonds, toujours appuyé contre son torse. Le contact était plutôt doux, et il se perdit quelques instants, oubliant ainsi de répondre. Katsuki ne sembla pas en être gêné, accentuant simplement ses caresses en bougeant la tête.