5/ La jalousie (Partie 3)

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Hey ! Je suis de retour ! \(^_^)/

Désolé de pas avoir publié depuis un moment, mais je devrais reprendre un rythme régulier à partir de maintenant !

En plus en deux semaines, l'histoire a eu 6k vues de plus j'ai pas compris O_O Enfin merci à vous, ça me fait tellement plaisir que vous aimiez cette histoire et continuiez à la suivre <3

Partie un peu plus courte, mais je reprends doucement... Bonne lecture !

***

Prenant son courage en main, Izuku se força à prendre la parole. Katsuki était toujours étrangement mal à l'aise sur la chaise à côté de lui, son regard perdu au fond de son verre.

— Katchan ?

— Mmh ?

— Tu as l'air, euh... un peu distrait en ce moment. Est-ce qu'il y a quelque chose qui ne va pas ? interrogea-t-il doucement.

— Non ça va, rétorqua-t-il d'un ton bourru.

Il leva la tête vers Deku avant de froncer les sourcils, reconnaissant facilement l'inquiétude sur son visage.

— Je t'assure Deku, y a rien du tout. C'est toi qui dit rien !

— Pourquoi c'est encore ma faute ? argua-t-il en fronçant les sourcils à son tour.

Izuku commençait déjà à se sentir agacé, sentant malgré lui une dispute idiote arriver, mais immédiatement Katsuki se rétracta, les lèvres pincées.

— C'est pas ce que je voulais dire... Juste... T'en fais pas, tout va bien.

Le silence se réinstalla entre eux. Izuku était content d'avoir pu éviter un conflit avec son petit ami, mais ce n'était pas comme si la situation était réglée. Ils risquaient à tout moment de se disputer tant qu'ils n'auraient pas parlé de ce qui dérangeait Katchan. En même temps, il le connaissait assez pour savoir qu'insister auprès de lui n'aiderait en rien.

Heureusement, Katsuki se força à relancer la conversation, arborant toujours un air peu coupable.

— Du coup, tu as parlé de nous deux à la miss antigravité ?

— Euh oui ! Ça te dérange pas j'espère ? C'est juste que, j'étais un peu paniqué sur le coup, et, ça m'a vraiment aidé de lui parler...

— Nan je m'en fous. Tête d'ortie aussi est au courant de toute façon. C'est juste que... je m'étais pas vraiment rendu compte que vous étiez si proche.

— Moi non plus je t'avoue, rigola-t-il. Quand j'ai eu besoin de parler, ça m'a semblé naturel de me tourner vers elle, et depuis je me sens de plus en plus à l'aise pour discuter avec elle.

Le garçon à l'alter explosif ne répondit rien. Il fronçait comme à son habitude les sourcils, mais paraissait perdu dans ses pensées. Izuku réfléchit rapidement à ce qu'il venait de dire, se demandant s'il avait pu laisser échapper de nouveau une bêtise, mais rien ne lui semblait problématique dans leur conversation.

— C'est cool, finit par reprendre le blond.

— Hein ? demanda intelligemment Izuku.

— Que tu ais une personne à qui tu fais confiance, avec qui tu te sens à l'aise pour parler de n'importe quoi.

— Ouais, c'est assez agréable, avoua-t-il.

Il essaya de ne pas penser au fait que s'il n'avait jamais connu ça avant, c'était en grande partie à cause de son actuel petit ami qui l'avait éloigné des autres élèves de leur école primaire ou de leur collège. Même si au fond de lui, il savait que ce n'était pas tant la faute de Katchan que de son statut de sans alter qui l'avait rendu si solitaire. Ça ne servait à rien de chercher un coupable, surtout maintenant que les choses allaient mieux. Et puis ce n'était pas dans sa nature d'être rancunier pour quoi que ce soit.

— Pourquoi elle t'appelle Deku ? coupa soudainement Katsuki.

Il fut surpris de ce changement de sujet, surtout que ce n'était pas quelque chose de nouveau : elle l'appelait ainsi depuis le début de l'année. Il haussa les épaules en expliquant :

— Elle t'a entendu m'appeler comme ça au début de l'année, et ça lui a plu.

Katsuki hésita un instant, avant de reprendre :

— C'est d'elle dont tu parlais quand tu as choisi ton nom de héros ? Tu sais, "le Deku qui donne du courage".

Il hocha la tête, un peu étonné qu'il se souvienne de ce genre de détail. Il ne pensait pas que Katchan faisait attention à ce qu'il disait à cette époque après tout. Se retranchant dans le silence, le blond arborait une légère grimace contrariée qui interpella Izuku.

— Katchan ? appela-t-il doucement. Il y a un problème ?

Ils s'échangèrent un regard, où le plus âgé sembla hésiter quelques instants à s'expliquer. Il finit par soupirer, en reprenant d'une voix mal assurée :

— C'est juste que... J'ai été le premier à t'appeler comme ça et c'était... C'était fait pour être méchant. Et tu détestais ça. Mais maintenant elle t'appelle comme ça et ça te dérange pas. C'est... C'est comme si elle avait rendu "Deku" positif, et que...

Il s'interrompit pour baisser la tête.

— Et que tout ce qui restait de négatif dedans, c'était moi qui le représentais.

Izuku écarquilla les yeux. Il ne s'attendait pas à ce que ce genre de pensé traverse l'esprit de Katsuki. Ça avait toujours été lui, l'angoissé qui cherchait un double sens à tout, c'était assez inattendu que le blond donne une telle signification à un simple surnom.

Mais il savait pourtant que ce n'était pas le surnom en soi qu'il détestait, mais surtout l'idée d'être "inutile" que Katchan transmettait à chaque fois qu'il l'appelait comme ça. Or tout avait changé maintenant, et cette pensée fit doucement sourire Izuku.

— Katchan, commença-t-il en posant une main sur son épaule. Dis-le.

— De quoi ?

— Mon surnom, dis-le.

Il hésita quelques instants arborant une expression de gêne.

— Deku... souffla-t-il presque timidement.

— Tu vois ? sourit-il. Il y a rien de méchant dans la façon dont tu l'as dit. Plus maintenant en tout cas. Ça me dérangeait parce que tu t'en servais pour te moquer de moi, mais c'est plus pareil, c'est juste... comme une habitude, comme moi je t'appelle encore "Katchan" parce que ça a toujours été comme ça.

— Donc... ça te dérange pas si je continue à t'appeler comme ça... ?

Izuku hocha la tête en passant mécaniquement un bras autour de ses épaules pour se pencher vers lui. Son petit ami imita le mouvement pour venir l'embrasser doucement. Ils s'éloignèrent tout de même rapidement, n'oubliant pas qu'ils étaient toujours dans un café.

— On rentre ? proposa simplement Katsuki.

Il acquiesça, envahie par un sentiment d'allégresse que Katchan commence enfin à accepter de communiquer avec lui sur ce qui le dérangeait. Les choses allaient peut-être enfin se mettre à vraiment s'améliorer maintenant.

***

Merci d'avoir lu, et à samedi prochain !


Relation improbableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant