Chapitre 1 : Un montaudréen en Anatolie

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Royaume d'Anatolie, ville d'Astra, sud-ouest du Territoire

Le soleil brillant de la cité d'Astra frappait le centre de l'arène avec force, ne laissant aucun coin d'ombre dans le cercle. Diana se releva rapidement après avoir atterri par terre. Après une roulade bien exécutée, ainsi qu'un saut qui la fit échapper de justesse à un autre jet de force vitale, elle atterrit en équilibre sur une des rambardes des gradins de l'arène. Un sourire satisfait peint au visage, elle rejeta sa tête en arrière comme pour remettre une mèche de cheveux en place puis elle retourna au combat.

Dans une pirouette agile, elle fit de nouveau face à Raphaël et lui lança un jet bleu de force vitale. Raphaël se baissa de justesse, mais il ne put échapper à un autre jet qui le frappa de plein fouet, pile où il avait laissé ses deux dagues. Promptement, avant que la princesse anatolienne ne remarque le stratagème, il s'en empara et les cacha à l'arrière de son pantalon.

— On passe aux armes ? devina Diana en voyant l'une des manches des dagues derrière son ami.

— En dirait bien, lui répondit le montaudréen.

Satisfaite, la princesse dirigea sa main en direction du coin où reposait son sabre. Elle tenta de se concentrer un maximum pour complètement entrer en contact avec l'environnement autour d'elle et se ramener sur son arme. Bien vite, le sabre se retrouva à une vitesse fulgurante dans sa main droite gantée. Particulièrement fière de ce prodige qu'elle tentait depuis des semaines à maîtriser, Diana s'autorisa un sourire triomphale puis reconsidéra Raphaël qui n'était pas resté de marbre, face à cette démonstration de force vitale.

Il constatait avec une fierté non dissimulée, que la princesse avait fais des progrès remarquable en un mois. Il se félicita mentalement d'avoir contribué à cette réussite. Mais le temps des compliments n'était pas encore venu.

De ses deux mains, dans chacune une dague, Raphaël attaqua Diana qui para ses attaques intelligemment. Dans des mouvements bien exécutés et rapides de la part des deux adversaires, dans un affrontement qui dura quelques minutes, après une figure d'escrime complexe, les dagues de Raphaël tombèrent loin de lui et le sabre de Diana alla se planter dans le sable beaucoup trop loin.

Une option s'offraient à eux. Aller les chercher, mais... en passant par l'autre, donc s'exposer au danger. Simultanément, ils lancèrent une attaque de champ de force monumental dont les ondes se propagèrent dans toute l'arène et les fit tomber à la renverse sur le sable chaud.

Complètement déboussolés, chacun se leva péniblement de cet affrontement tout goguenard face à cette attaque. C'était la troisième fois que cet événement leur arrivait lors de leurs entraînements et cela les faisaient toujours autant rire que la première fois où cela s'était produit.

Ozzi et Priscilla, les amis d'enfance de la princesse anatolienne, n'étant pas totalement habitués à leurs entraînements musclés, sortirent des gradins et coururent à leur rencontre voir si tout allait pour le mieux.

— Vous n'avez rien ? s'inquiéta la jeune femme blonde.

— Trois fois rien, rassura son amie tout en se relevant et en époussetant sa tenue de combat. On a l'habitude, ria-t-elle. Il n'y a pas de quoi s'inquiéter, on est solide comme des rocs. N'est-ce pas, Raphaël ?

— Parlez pour vous, Votre Altesse. Moi, je pense que je vais devoir me rendre aux thermes du palais après cette attaque fulgurante, exégéra-t-il.

— Tu parles. C'est la seule excuse que tu trouves pour y aller. Tu sais pourtant que tu as le droit de t'y rendre sans permission, Raphaël, lui rappela son amie. Voilà un mois que tu dors au Palais et tu doutes toujours d'y être invité.

Tribu : La Flamme [Tome 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant