Chapitre 44 : «Bon... ben voilà... C'est terminé. » (1/3)

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Île de Thibéi, Cité Divine, sud-est du Territoire

Diana était sur le pied de guerre en entrant dans les geôles de la Cité Divine. Elle avait attendu ce moment depuis des jours et enfin il était arrivé. Ce matin, la princesse avait fait un peu de tir à l'arc pour se détendre et aussi s'occuper la tête, juste en apparence. Sans quoi, elle aurait totalement perdue la raison.

C'est lorsqu'elle était revenue dans sa chambre, qu'elle avait pu lire le message de l'intendant Emre qui lui demandait de venir dans cette partie complètement exilée du reste de la Cour thibéenne. Elle n'avait même pas pris le temps de se changer. Le papier était allé rejoindre le sol. Elle avait attrapé un serviteur au hasard dans le couloir, pour qu'il lui indique le lieu où elle devait se rendre. Avec sa tenue d'entraînement, celui-ci avait sûrement dû avoir une peur bleue en voyant la princesse Anatolienne, mais sur l'instant, elle ne s'était pas sentit le besoin de se justifier.

Toutes ses pensées étaient tournées vers une seule personne : Esteban. Après la course dans l'arène, si on pouvait toujours appeler ça comme telle, on l'avait rapidement attrapé. Il avait été blessé, certes, mais il avait pu reprendre du poil de la bête rapidement auprès des soins d'un guérisseur. Aussitôt sur pieds, on l'avait enfermé.

Lorsque la course de char avait commencé, elle s'était d'abord interrogé sur la présence d'Alpha parmi les participants. Il ne lui avait jamais dit qu'il y participerait. La seule source de danger qui se trouvait dans le périmètre du prince était Etsteban, lui-même participant à la course. À ce moment, elle s'était demandée si elle devait intervenir, mais le char de l'espion montaudréen était loin de son ami, donc elle en avait conclut un peu trop rapidement, qu'il n'y avait pas à s'inquiéter pour le cas du Montaudréen. Après, cela avait été les minutes les plus longues de sa vie. Elle couvait Alpha du regard à chaques actions du jeune homme et elle le grondait mentalement de participer à ce jeu.

Il y avait vraiment que les bellevuains pour croire qu'ils peuvent participer à un jeu étranger mortel sans en sortir blessé ou pire, avait-elle pensé fortement en levant les yeux aux ciel.

Elle ne savait même plus combien de verre de jus de fruit elle avait bu pour faire disparaître son angoisse.

Lorsque la course était arrivée à son terme, elle avait enfin un peu plus respiré. Alpha était bien vivant, conscient... Tout allait pour le mieux, elle allait pouvoir le réprimander face à face pour son imprudence, mais pas trop quand-même, il ne manquerait plus qu'il croit qu'elle éprouve quelque chose pour lui. Elle ne voulait pas se montrer aussi vulnérable. C'est après que le cauchemar avait véritablement commencé...

Esteban s'était approché du prince et au bout de quelques secondes, tout le monde dans l'assistance avait compris ce qu'il se déroulait. Sans attendre une minute de plus, elle avait aussitôt prévenu Ren-Kholtar de la situation. Avec des mots crus, elle devait l'admettre, mais pour qu'il comprenne l'urgence, elle ne pouvait plus se permettre le luxe de parler en métaphore. Elle lui avait dit sans détour qu'un assassin dormait sous son toit et s'apprêtait à tuer Alpha devant ses yeux.

Heureusement pour eux tous, le Grand Juge de l'Île ne l'avait pas déçu et avait agi en conséquence : rapidement et efficacement.

Esteban n'avait pas été lâché d'une semelle depuis son arrestation et n'avait bénéficié d'aucun traitement de faveur. Un peu comme si son statut d'hôte privilégié avait aussitôt disparu après les dires de l'Anatolienne. Sur les indications précieuses de la jeune femme, des gardes de la Cité Divine s'étaient rendus à l'auberge où logeait Esteban et toutes ses affaires avaient été trouvées. Il n'y avait pas énormément de preuves qui pouvaient l'incriminer. Le bougre avait réussi à en faire disparaître assez, ce qui prouvait qu'il était un as dans son domaine, mais sa tentative d'assassinat sur le prince Bellevuain avait parlé pour lui.

Tribu : La Flamme [Tome 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant