Je suis soulagée une fois que nous sommes arrivés à destination. Bien qu'un peu paumée sur le trottoir, je ne peux m'empêcher d'étirer mes bras et de couler un regard vers le ciel. Ce stage aura été positif pour moi tout compte fait... Bien que je doive supporter un tyran comme supérieur, je vois du pays et ma côte de « popularité » augmente avec le nom de Hutson.
Les doigts de nouveau serrés sur la poignée de ma valise, je regarde ce dernier. L détestable s'est chargé de renseigner le nom de la rue de notre hôtel au chauffeur et c'est une nouvelle fois épatée que je l'ai écouté parler français. Je n'ai jamais excellé dans cette langue, ce qui semble être l'inverse pour Hutson fils qui a même plaisanté avec l'homme, du moins, je crois...
Une fois de plus, ça confirme ce que je pensais : il n'est infecte qu'avec les femmes.
— J'espère pour vous que vous avez révisé votre français ! lance ce dernier, une fois notre chauffeur parti. Parce que nous sommes dans le vieux carré français justement.
Après cette annonce, il me plante sur le trottoir pour s'avancer vers l'hôtel Monteleone. Heureusement que ce n'est pas moi qui paie la facture, songé-je aussitôt en voyant l'édifice.
Le fait que je sois dans un quartier français va me compliquer la tâche pour faire du shopping. Tout en tirant ma valise, j'emprunte le même chemin que mon supérieur quelques secondes plus tôt et salue le portier en entrant dans le bâtiment.
Aussitôt, je suis éblouie par les lieux. Je comprends désormais pourquoi l'autre voulait cet hôtel. C'est tout simplement sublime. Je rejoins celui-ci à la réception et échappe un dernier soupir d'admiration. Puis je regarde mon supérieur et remarque ce qui me semble être un sourire en coin. Automatiquement, je fronce les sourcils. Serait-ce possible que ce sourire me soit adressé ? Ce serait bien la première fois qu'il m'en offre un, sincère du moins. Sans plus m'attarder, je reporte mon attention sur le réceptionniste qui, une fois de plus, parle français.
Les clés de nos chambres délivrées, nous prenons l'ascenseur dans le plus grand des silences. Nous n'avons que vingt minutes, maximum, pour nous changer avant de repartir pour rejoindre monsieur Philip.
Après avoir déposé mes affaires dans la chambre, je me rue dans la salle de bains. Je n'ai pas le temps d'admirer les lieux. Il y a urgence ! Tout en sautillant à cloche pied, je rejoins le lit et désormais en sous-vêtements, j'attrape ma robe. Parce que les vêtements de Collen m'étaient trop grands, nous avons fait appel à Savannah, qui heureusement fait pratiquement la même taille que moi (bien que plus mince voire maigre).
Par chance, bien que Save soit elle aussi loin de la haute société, elle avait une robe répondant parfaitement à la demande : celle que ses parents avaient acheté pour son bal de fin d'année. Elle devait s'y rendre avec son petit ami de l'époque (que sa mère considérait déjà comme gendre) mais ce dernier a décidé que c'était le moment idéal pour lui annoncer qu'il souhaitait rompre.
Jolie robe, mais mauvais souvenir, c'est sans remords que Savannah m'a passé le vêtement. Après avoir galéré à monter jusqu'en haut la fermeture éclaire, j'enfile mes talons et fonce de nouveau dans la salle de bains dans laquelle j'ai déjà installé mon maquillage.
— OK Nikki, soufflé-je en relevant mes cheveux, classe, il a dit classe ! On doit épater les clients.
Je donne un coup de main dans ma frange qui rebique et regarde rapidement ma robe bleue nuit, mi-longue. Légèrement vaporeuse sur le bas, elle est élégante sans pour autant être dans l'excès. Contente du résultat, je me concentre à nouveau sur ma chevelure et attrape ma brosse. Si Colleen me voyait faire, je suis certaine qu'elle serait fière de moi, car je suis encore plus rapide qu'elle.
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Alliance explosive 1 (Terminée)
ChickLitLa vie de Nikki n'est pas des plus faciles. Étudiante en dernière année de commerce, la jeune femme additionne les petits boulots pour financer ses études. Alors le jour où elle candidate chez Hutson Company pour un stage qui validera son diplôme, e...