A contrecœur, Avalone sortit du « laboratoire de Merlin » comme elle était venue à le surnommer. Merlin la confia à Camilla lui recommandant de lui montrer le château dans les moindres détails, en commençant par le jardin. Une fois qu'elles se furent éloignées, Camilla fit part de ses remarques à Avalone :
- Madame, si je puis me permettre, vous avez bien meilleure mine.
- Merci Camilla, c'est grâce à Merlin. Répondit Avalone.
- Oui nous avons bien de la chance de l'avoir au château, même si pour ma part, il est assez étrange, avoua Camilla. Mais il est si charmant.
Bavardant gaiement, elles arrivèrent au jardin, qui n'était pas très éloigné des appartements de Merlin. Avalone même si elle les trouvait jolies, n'était pas le genre de filles à s'extasier pendant des heures devant une fleur, mais devant la beauté du jardin, elle ne put s'empêcher de retenir un cri. Qui aurait cru qu'une telle créativité ait pu exister au moyen âge, à l'époque du roi soleil passe encore, mais là c'était incroyable. Des fleurs, des arbustes, des arbres, des fontaines qui semblaient surgies de terre, l'ensemble arrangé avec un gout exquis.
- Je ne se serais pas surprise si je voyais des nymphes déambuler, pensa t'elle.
- C'est magnifique n'est ce pas, lui dit Camilla, devinant l'émerveillement de sa compagne. On raconte que c'est Merlin qui l'a fait surgir de terre, en même temps que Camelot. Et d'après lui, toutes les plantes ici on une vertu particulière.
Le reste de la journée passa plus vite que Avalone ne l'aurait cru. Après avoir visité une partie du château, gagnée par la fatigue elle était retournée dans ses appartements et avait fait la sieste. C'est donc surprise qu'elle avait vu Camilla la réveiller pour lui annoncer que c'était bientôt l'heure du diner. Elle l'avait aidé à se préparer et l'avait ensuite conduite, très angoissée, à la table du roi.
Avalone était préoccupée car elle ne savait pas quel comportement adopter, même si elle les avait lu, dans la pratique, elle ignorait les us et coutumes en ces temps et surtout en une telle compagnie. La table du roi rien que ça. Mais ce qui la tenaillait davantage c'était qu'elle ignorait comment justifier sa présence dans les bois. Merlin avait bien sûr dit qu'il s'en chargerait, mais cela ne la rassurait pas. Qu'allait-elle bien pouvoir leur dire s'ils l'interrogeaient?
A son entrée, les personnes qui étaient déjà attablés, se levèrent. Ils n'étaient que trois : Arthur, Perceval, mais aussi Merlin. Un soupir de soulagement lui échappa. Elle s'attendait à voir une table avec pleins de convives autour s'empiffrant comme des porcs, mais au lieu de cela, elle trouva une table bien mise.
La vaisselle était en or, et les couverts également. Les mets étaient déposés sur des plateaux plats ou creux (en fonction de leur contenu) en or également. Les bols étaient sertis de pierres. La pièce était éclairée par des flambeaux, accrochés aux murs, mais aussi par des chandeliers disséminés sur des meubles un peu partout dans la pièce. Avalone fut émerveillée par autant de richesses.
Les murs étaient comme presque partout dans le château, recouverts de tapisseries. Dans cette pièce ils étaient bleus, sur lesquels étaient brodés le blason de la famille Pendragon : une sorte de bouclier à l'intérieur duquel étaient représentées trois couronnes en or.
La pièce était immense de même que la table qui y trônait. Il y avait de la place pour au moins 10 personnes. Comme ameublement en plus de la table à manger, elle comptait de nombreux buffets en bois sur lesquels se trouvaient les chandeliers, de la vaisselle, des couverts et aussi d'autres plateaux de nourriture.
Les mets étaient différents et se constituaient pour la plupart de soupe de poulet et de potage dans lesquels étaient de gros morceaux de légumes, du gibier, du pain, des fruits (figues, pomme, poires et beaucoup de raisin), et du fromage.
VOUS LISEZ
Lost in a fairy tale
FanfictionAvalone a un lourd passé derrière elle, un fardeau si pesant, que parfois il lui semble impossible à surmonter. Et comme si cela ne suffisait pas, elle peine aussi à tisser des relations durables, car recherchant en chacun de ses compagnons, des qua...