Chapitre 46

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- Je ne comprends pas, dit-elle cependant, d'où vient l'histoire de votre malédiction, celle d'être condamné à voir les choses sans pouvoir les changer ?

-          Vous êtes au fait de cela également ? fit Merlin surpris par ses connaissances.

-          Je ne saisis pas non plus... commença Perceval, mais Merlin l'arrêta d'un geste.

-          Vous comprendrez tout cela le moment venu. Pour l'heure nous devons nous atteler à notre tâche.

Les deux autres approuvèrent difficilement. Avalone se promit de tirer toute cette histoire au clair, une fois Arthur sauvé. Ils prirent leurs effets et partir de l'auberge, en chemin, Perceval échangea les chevaux contre d'autres plus frais. Devant le regard dubitatif d'Avalone, il lui répondit que c'était une simple précaution. Elle, trouvait cela inutile du moment qu'ils pouvaient se déplacer à la vitesse de la lumière.

Pendant que Perceval discutait du prix de leurs montures, Merlin en profita également pour glaner quelques informations.  Il se renseigna sur les cours d'eau dans les environs, et fut informer qu'il y en avait 3 principaux dans le pays, dont un pas très loin du village. Merlin partagea ces informations avec ses compagnons de voyage.

-          Je vais tenter de voir s'il y a de la magie autour de ce lac, mais nous devrions commencer par nous éloigner du village, j'ignore si ces braves gens sont habitués à voir un enchanteur en œuvre.

Perceval lança alors un regard éloquent à Avalone et celle-ci leva les yeux au ciel en souriant, même s'il elle était obligée de reconnaitre qu'il avait vu juste de se procurer de nouveaux chevaux.

Ils se mirent en selle et s'éloignèrent au galop. Après des jours de voyage, Avalone était désormais une cavalière aguerrie. Lorsqu'ils mirent pied à terre suffisamment loin du village, Merlin lança alors un sort qui lui permis de localiser le lac le plus proche, mais aussi les deux autres. Il essaya par la suite de détecter la présence de charme ou autre présence de magie autour de ces cibles.

Au bout d'un moment, il recula de quelques pas en arrière, l'air plus que surpris. Il fronça les sourcils et recommença, avant de tomber par terre sous la violence d'un choc invisible.

Avalone et Perceval se précipitèrent vers lui, et Perceval lui tendit la main, pour l'aider à se relever. Merlin était stupéfait mais aussi amusé :

-          Il y a quelqu'un qui m'empêche de poursuivre mes recherches, leur annonça-t-il gaiment. Je suis surpris de vois qu'il y a dans ce pays quelqu'un capable de tenir tête à ma magie.

-          Mais il n'y a rien de réjouissant là-dedans ! hurla presque Avalone, c'est catastrophique, ça veut dire qu'il y a ici un magicien presque aussi fort que vous Merlin !

-          Presque aussi fort que moi, c'est impossible, ricana Merlin, il ignore sans doute à qui il se veut se mesurer. Je vais m'introduire à lui, de manière plus formelle.

Merlin reprit position, inspira profondément et se tint immobile, au bout d'un moment il fit une grimace, tendit les bras et sembla pousser un mur invisible. Puis agacé, il joignit les mains et les écarta violemment de part et d'autre de son corps. Un violent coup de vent balaya l'endroit ils se trouvaient, faisant tituber Avalone et Perceval, pendant que Merlin partait d'un grand éclat de rire.

-          Décidément, j'ai bien fait de vous suivre, leur annonça-t-il un brin arrogant, il y a bien quelque de puissant en ces lieux, mais il ne fera jamais le poids contre moi.

Il semblait extatique, ce qui n'était pas le cas de ses deux compères, qui ne comprenaient d'ailleurs pas comment il pouvait se réjouir de rencontrer autant de résistance.

Lost in a fairy taleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant